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1957: Le scandale de la thalidomide touche de nombreux parents

Publié le 24/03/2019

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Aucun effet secondaire n'ayant été observé lors des expériences menées sur des animaux puis sur des hommes, un tranquillisant - la thalidomide - sort sur le marché. Quatre ans plus tard, il est reconnu comme responsable de graves malformations fœtales.

De nombreux enfants souffrent de graves malformations causées par la thalidomide.

En mai 1954, la molécule d'un nouveau tranquillisant est brevetée et déposée auprès de l'Organisation mondiale de la santé, l'OMS. On l'enregistre alors sous le nom de thalidomide. Au cours des deux années suivantes, l'industrie pharmaceutique teste le médicament sur 300 patients, sans observer d'effets secondaires notables. Le 1er octobre 1957, la société Grünenthal à Stolberg, près d'Aix-la-Chapelle, lance le nouveau produit.

 

Entre les mois d'octobre 1957 et novembre 1962, près de 5 millions de personnes sont traitées à la thalidomide. En janvier 1961, quelque 20 millions de doses sont vendues quotidiennement.

 

À cette date, seules 500 plaintes parviennent au laboratoire médical concernant des effets secondaires minimes. Au début de 1961, quelques rapports indiquent des sensations de fourmillement aux extrémités des membres lors de prises prolongées. On décide donc de ne fournir la thalidomide que sur prescription médicale. Ce produit continue jusqu'à l'automne 1961 à passer pour un bon tranquillisant et un bon somnifère, préférable aux barbituriques.

 

Le 18 novembre 1961, lors d'un congrès médical à Düsseldorf, le pédiatre Widukind Lenz émet publiquement l'hypothèse que la thalidomide peut être liée à la soudaine augmentation de malformations chez les nouveau-nés. Peu de temps après, on apprend que plusieurs centaines de mères ont mis au monde des enfants gravement atteints. Les nourrissons n'ont ni bras, ni jambes, ni oreilles selon les cas. Une enquête auprès des mères concernées révèle qu'elles ont toutes absorbé des médicaments contenant ce produit au cours de I eur grossesse.

 

En décembre 1961, les premières

plaintes sont déposées. 2 625 enfants sont atteints en Allemagne et 800 en Angleterre. La thalidomide est alors interdite.

« De nombreux enfants souffrent de graves malformations causées par la thalidomide.

Le scandale de la thalidomide touc he de nombreux parents Aucun effet secondaire n'ayant été observé lors des expériences menées sur des animaux puis sur � es hommes, un tranqu illisant -la thal idomide -sort sur le marché.

Quatre ans plus tard, il est rec onnu comme responsable de graves malformations fœtales.

E n mai 1954, la molécule d'un nouveau tranquillisant est brevetée et déposée auprès de l'Organ isation mondiale de la santé, l'OMS.

On l'enr egistre alors sous le nom de thalidomide.

Au cours des deux années suivantes, l'ind ustrie pharmaceutique teste le médicament sur 300 patients, sans obser ver d'effets secondair es nota bles.

Le 1" octobre 1957, la société Grünenthal à Stolberg, près d'Aix-la-Chapelle, lance le nouveau produit.

Entre les mois d'octobre 1957 et novembre 1962, près de 5 milli ons de perso nnes sont traitées à la thalidomide.

En janvier 1961, quelque 20 milli ons de doses sont vendues quotidiennement.

À cette date, seules 500 plain tes parviennen t au laboratoire médical concernant des effets secondair es min imes.

Au début de 1961, quelq ues rappor ts indiq uen t des sensations de fourmil lement aux extrémités des membr es lors de prises prolongées.

On décide donc de ne fournir la thal idomide que sur prescrip tion médicale.

Ce produit continue jusqu'à l'automne 19 61 à passer pour un bon tran­ quilli sant et un bon somn ifère, préférable aux barbituriques.

Le 18 novembre 1961, lors d'un cong rès médical à Dü sse ldorf, le péd iatre Widukind Lenz émet publi quem ent l'hypothèse que la thalidomide peut être liée à la sou­ daine aug mentation de malf orma­ tions chez les nouveau-nés.

Peu de temps après, on apprend que plu sieur s cen taines de mèr es ont mis au monde des enfants grave­ ment atteints.

Les nourr issons n'ont ni bras, ni jambes, ni oreilles selon les cas.

Une enquê te auprès des mèr es concernées révèle qu'elles ont tout es absorbé des méd ica­ men ts cont enan t ce prod uit au cours de leur grossesse.

En décembre 1961, les premières plain tes sont déposées.

2 625 enfants sont atteints en Allemagne et 800 en Angleterre.

La thal idomide est alor s interdite.

Le 27 mai 1968 débute à Aix-la­ Chapel le le procès tant atte ndu.

Sep t dir igean ts de la soci été Chemie Grünenthal do ivent répondre d'homicide par impru­ dence et de déli t à l'encontre du droit médical.

Produits pharmaceuti ques contenant de la thalidomide Les avocats considèrent qu'il est man ifeste que la thalidomide entraîne des malformations corpo­ rel les sur le fœt us.

Le jugement n'e st pourtant pas rendu.

Le tribu­ nal classe l'af fa ire en décem­ bre 1970, considérant minime la resp onsabil ité perso nnelle des accusés.

Dans un acte sous seing priv é, la société s'engage à verser des dédommag ements.

Ce scandale conduit en 1978 à une nouv elle législation du droit médical : la procéd ure d'enreg istre­ ment jusqu'alor s en vigueur est re mpl acée par une procéd ure d'a utorisation de commer ciali­ sation pour les médic aments.

La nouv elle loi doit en par ticul ier améli orer la protect ion par rapport aux médica ments dangereux et accorder un dédom magement conv enab le en cas de problème.

Il est nécessair e aujour d'hui de procéder à une série complè te de tes ts de longue durée avant d'in trod uire un nouveau médica­ ment sur le marché.

Les risques pour la santé entraînés par des médi caments 1884 la cocaïne La cocaïne est introduite en médecine par l'ophtalm o­ logiste autrichien Carl Koller comme anesthésiant local.

Contrairement à l'opium et à la morphine, la cocaïne n'est pas alors considér ée comme une drogue.

En huit ans, on recense dix-huit morts par paralysie respiratoire due à un empoisonnement par la cocaïne.

Les médecins recOn­ nais sent depuis le danger d'accoutumance.

1910 Le Salvarsan Le Salvarsan, mis au point par Paul Ehrlic h et Sahati­ chiro Hata, premier médica­ ment de chim iothér apie efficace, est accueilli comme le médicament miracle pour combattre la syph ilis.

Il est cependant rapidement contesté pour ses effets toxiques graves.

Le Néosal­ varsan, mis au point par Ehrlich en 1912 , n'entraîne que de minimes effets secon­ dair es et s'avère efficace.

1930 Vaccin du BCG À Lübeck, 250 enfants reçoivent un vaccin contre la tuberculo se, le BCG mis au point en 1924, et qui ren­ ferme un bacille virulent.

Un quart des enfants meurt et plus de la moitié contracte la tuberculose.

1953 Antalgiques Lors de la prise d'antalgiques tels que la phénacétine, une inflammation chronique du tissu conjonctif peut appa­ raître, entraînant de graves problèmes rénaux, de l'hyper­ tension et de l'urémie.

1982 Amalgames Les amalgames utilisés par les dent istes sont mis en cause.

On les accuse de pro­ voquer un empoisonnement chronique au mercure, des vertiges et des vomis se­ ments, voire des troubles nerveux.

Aucun fait scienti­ fique ne vient cependant étayer cette accus ation.

D'autres matériaux d'obtura· tian -or, matièr es synthéti­ ques -sont aujourd'hui utilis és.

195 7 Carl Koller Rein nécrosé par des antalgiques Peter Krauss de l'université de Tübingen a mené une étude sur les amalgames en 1996.

161. »

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