131. Auriculas asini Mida rex habet Le roi Midas a des oreilles d’âne Cette sentence dérive d’un passage de Perse...
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131.
Auriculas asini Mida rex habet
Le roi Midas a des oreilles d’âne
Cette sentence dérive d’un passage de Perse (1, 121), tel que le compri
rent un scholiaste et un biographe, ce dernier rapportant que Comutus
(par.
55) aurait modifié l’expression originale qu’il jugeait trop dange
reuse en Auriculas asini quis non habe ?, « Qui n’a pas des oreilles
d’âne ? », pour éviter une allusion trop explicite à Néron.
Dans ce pas
sage, en effet, Perse se demandait avec un certain désespoir dans quelle
mesure il lui était possible d’exprimer son opinion, et il citait, pour
illustrer son propos, un proverbe grec utilisé dans un passage
d’Aristophane : « Midas a des oreilles d’âne » (Ploutos, 287), passage
dont dérivent les commentaires des scholiastes, lexicographes et parémiographes (cf.
schol.
Aristoph.
ad I.
; Souda p 1036 ; Diogen.
6, 73 ;
Diogen.
Vind.
3, 79 ; Apost.
13, 17) qui l’expliquent en disant que les
longues oreilles du roi Midas de Phrygie représenteraient ses nombreux
espions (cf.
n.
206).
La scholie, comme la Souda d’ailleurs, proposent
d’autres interprétations, parfois moins convaincantes : les oreilles
d’âne du roi Midas feraient allusion à sa stupidité puisqu’il était mort
de faim à côté de sa nourriture changée en métal, après que les dieux
eurent réalisé son vœu de transformer tout ce qu’il touchait en or
(cf.
n.
113), ou Midas aurait été transformé en âne par Dionysos qui....
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