1. LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA FRANCE DE 1919 A 1924 Introduction: France : plus forte puissan'ce européenne en 1919....
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1.
LA POLITIQUE EXTÉRIEURE DE LA FRANCE
DE 1919 A 1924
Introduction: France : plus forte puissan'ce européenne en 1919.
Prestige moral; supériorité militaire : armée de 600 000 hommes
(service de 18 mois, loi de 1923) plus 200 000 hommes de troupes
coloniales.
Politique ext.érieure dominée par la hantise de la revanche
allemande.
D'où
- barrage diplomatique antiallemand;
- épuisement de l'Allemagne par les réparations;
- conséquences : défiance des anciens alliés.
1.
Le barrage diplomatique.
Garantie anglo-américaine promise à Versailles évanouie du fait de
la non ratification par les U.S.A.
du traité.
La France se protège en ligotant l'Allemagne dans le "corset slave"
(États bénéficiaires de la défaite allemande, qui ont le même intérêt
à rendre une revanche impossible) :
■ alliance franco-polonaise (1921);
■ Petite Entente : Tchécoslovaquie-Yougoslavie (août 1920) plus
Roumanie (mars 1921).
contre la reconstitution de l'Autriche-Hongrie,
la restauration des Habsbourg, la réunion de l'Autriche à l'Allemagne
( = Anschluss);
■ alliance roumano-polonaise (août 1921);
■ pacte d'assistance franco-tchécoslovaque et nouveau pacte franco.
polonais (oct.
1925), traités franco-roumain (1926), franco-yougos
lave (1927).
Il.
La saignée des réparations
doit maintenir l'Allemagne en état d'anémie permanente.
- Principe dans le traité de Versailles; chiffre et modalités d'exécu
tion fixés par conférences interalliées : 132 milliards de marks-or à
raison d'une somme fixe de 2 milliards par an augmentée d'une
valeur égale à 26 % des exportations.
Prestations en nature limitées à
une faible fraction du total.
Possibilité de saisir d1;is "gages terri
toriaux" (Ruhr) en cas de non-exécution.
- Bien que le gouvernement de Berlin ne mette aucune bonne
volonté à s'acquitter, la saignée des réparations engendre un déficit
budgétaire, source d'inflation, et un déséquilibre de la balance des
comptes qui précipite la chute du mark.
- Poincaré, qui a remplacé Briand, (janvier 1922) jugé trop accom
modant, constatant des manquements dans les livraisons en nature,
décide en janvier 1923 d'occuper la Ruhr, pour se saisir directement
du produit de l'industrie allemande.
Le chancelier Cuno ordonne la "résistance passive" : grève générale
dans la Ruhr, sabotages, attentats contre les troupes françaises, suivis
d'exécutions.
Poincaré remet en marche l'industrie de....
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