Vocabulaire: CONDOLÉANCE, substantif féminin.

Vocabulaire: CONDOLÉANCE, substantif féminin. Témoignage de la part que l'on prend à la douleur d'autrui. A.— Au singulier, vieux, rare : Ø 1.... le professeur (...) ne donnait pas une seule condoléance qu'on eût pu croire feinte (...). Aux pieds d'un lit de mort, c'était lui (...) qui était le grand seigneur. MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 342. — Locution. Avoir un air, une mine de condoléance. Par condoléance. En prenant part à la douleur (de quelqu'un). B.— Généralement au pluriel : Ø 2. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. ALBERT CAMUS, L'Étranger, 1942, page 1125. SYNTAXE : Adresser, envoyer, faire, offrir, présenter ses condoléances; lettre, visite de condoléance(s). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 12 DÉRIVÉS : 1. Condoléancer, verbe transitif. rare. Présenter ses condoléances (à quelqu'un). La marquise d'Amoncourt (...) avait pu répondre à quelqu'un qui était venu la condoléancer sur la mort de son père (MARCEL PROUST, Le Côté de Guermantes 2, 1921, page 477 ). 2. Condoléant, -ante, adjectif. Qui prend part à la douleur d'autrui. Je me retirai sans réclamer même le traitement qui m'était dû, sans recevoir ni une faveur ni une obole de la cour; je fermai ma porte à quiconque m'avait trahi; je refusai la foule condoléante et je pris les armes (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-tombe, tome 3, 1848, page 245 ). Par métonymie. Voyant qu'il [Rodolphe] avait la mine allongée, il [le poëte] crut devoir prendre un ton condoléant (HENRI MURGER, Scènes de la vie de bohème, 1851, page 257 ).