Vocabulaire: COMBLER, verbe transitif.

« SYNTAXE?: Combler une fosse, une grotte, un trou.

?tre combl? de cendre (NODIER, Trilby, 1822, page 180). ? Par m?taphore.

Combler le gouffre d'une fortune ruin?e (BALZAC, Correspondance, 1836, page 26); un vide soudain se creusait dans sa vie, un vide affreux qu'il fallait combler ? tout prix (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, Le P?nitencier, 1922, page 800) : ? 3.

Je vais retirer les petits po?mes en prose [du recueil] , et combler le trou, qui ne sera pas tr?s consid?rable, avec deux essais?:... LOUIS FARIGOULE, DIT JULES ROMAINS, Les Hommes de bonne volont?, La Douceur de la vie, 1939, page 94. Remarque?: L'Acad?mie Fran?aise mentionne un emploi rare?: mettre le comble ? quelque chose, le rendre complet.

Il a combl? sa perfidie.

Cette perte a combl? ses infortunes (Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise 1835-1932).

B.? Par analogie et au figur?.

1.

[L'objet d?signe une personne] Combler [quelqu'un] de [quelque chose] ..

Donner quelque chose en surabondance ? quelqu'un, au-del? de la mesure normale.

Combler de bienfaits, de dons, de pr?sents.

Ce que tu m'apprends du mariage d'Adrien, (...) m'a fait un extr?me plaisir.

Dis-lui bien que cette nouvelle me comble de joie (JEAN-JACQUES AMP?RE, Correspondance, 1827, page 479 ).

SYNTAXE?: Combler de biens, de dons, de faveurs, d'honneurs, de gloire; combler d'attentions et de pr?venances; combler de b?n?dictions.

? Absolument.

Combler quelqu'un..

Satisfaire tous ses d?sirs.

Vous me comblez! Un homme combl?.

? En particulier, dans le langage de l'amour, de la passion?: ? 4.

Vous ?tes trop et trop peu dans ma vie.

Trop pour que je puisse aimer quelqu'un d'autre.

Trop peu pour me combler et me satisfaire.

Vous me donnez trop pour que je puisse cesser toute relation avec vous sans un d?chirement affreux.

Vous me donnez trop peu pour que ce peu ne soit pas aussi insuffisant et douloureux que le rien.

Votre amiti? m'est une torture, et la rupture de cette amiti? me serait une torture elle aussi. HENRI DE MONTHERLANT, Les Jeunes filles, 1936, page 1016.. »