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Vocabulaire: CHIFFONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 11/11/2015

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Vocabulaire: CHIFFONNÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de chiffonner* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une étoffe, d'un vêtement, d'un papier] 1. Qui est froissé comme un chiffon, qui présente de nombreux faux plis. Dentelles chiffonnées; papier chiffonné. Une peluche rouge irréelle, chiffonnée, passée, argentée de poussière blanche (JEAN COCTEAU, Essai de critique indirecte, 1932, page 51 ). — Par métonymie. Un homme chiffonné, aveuglé, couvert de plâtre (THÉODORE DE BANVILLE, Odes funambulesques, 1859, page 127 ). 2. [Généralement accompagné d'un adverbe à valeur méliorative] Arrangé avec goût, avec élégance. Les rubans du chapeau étaient gentiment chiffonnés (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 100 ). — Par métonymie : Ø 1. Élégantes, certes elles [les trois cocottes] l'étaient toujours (...) délicieusement chiffonnées de la collerette aux bottines... ALPHONSE DAUDET, Sapho, 1884, page 166. B.— Par métaphore. [En parlant d'une personne et en particulier de son visage] 1. Qui a les traits tirés, fatigués ou qui est couvert de rides. Une vieille toute chiffonnée par le temps (JULES RENARD, Journal, 1903, page 799 ). 2. Avec une nuance hypocoristique. Minois, visage chiffonné. Dont les traits sont dépourvus de régularité mais non de charme : Ø 2. Un tel ensemble, comme on le voit, est loin de la beauté proprement dite. C'est ce qu'on appelle une figure chiffonnée, figure classique de grisette, qui serait peut-être laide sous le morceau de carton, mais que le bonnet rend parfois charmante, et plus jolie que la beauté. ALFRED DE MUSSET, Mimi Pinson, profil de Grisette, 1845, page 220. C.— Au figuré. Contrarié, ennuyé, tracassé. Il avait l'air tout chiffonné (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Charles Demailly, 1860, page 366 ). Forme dérivée du verbe "chiffonner" CHIFFONNER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne un vêtement, un tissu ou plus rarement un papier] 1. Froisser en donnant l'apparence d'un chiffon, en faisant de nombreux faux plis. Chiffonner un mouchoir, un billet : Ø 1. Pour l'attirer à lui, il a posé la main sur sa hanche et il s'attarde, à froisser le tissu. — La belle robe, dit-il, une robe bien troublante, on a envie de la chiffonner... ROGER VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, page 188. Remarque : Le verbe peut se construire à la forme pronominale avec une valeur passive. Les robes se chiffonnent facilement (Larousse du xxe. siècle en six volumes). Le vieux livre entr'ouvert dont les pages se chiffonnaient sous mon coude (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 24). On rencontre également la forme intransitive, rare et vieillie, avec le sens de « ramasser de vieux chiffons, exercer le métier de chiffonnier » : Ø 2. — Figurez-vous d'abord que mon père était chiffonnier... — Dans ce cas-là, — dit Rose Pompon en riant, — votre père chiffonnait en amateur, et pour l'honneur. EUGÈNE SUE, Le Juif errant, 1844-45, page 82. — Par métaphore. [Les] petits lords Byrons, qui, après avoir chiffonné la vie comme une serviette (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 46 ). — Par métonymie, familier. Chiffonner une femme. Causer quelque désordre dans sa toilette en la serrant de trop près, la peloter : Ø 3. Pierre chiffonnait avec grâce les objets de ses soins, les agaçait juste ce qu'il faut avec son agitation; il avait l'embrassade franche, la bouche fraîche... PAUL MORAND, L'Homme pressé, 1941, page 170. 2. Par antiphrase. Arranger avec goût et habileté des étoffes, des détails de toilette, se livrer à de petits travaux d'aiguille. Elle chiffonnait les dentelles d'un chapeau mieux que les meilleures modistes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Rose, 1884, page 926 ). — emploi absolu. Celles qui sont occupées à chiffonner et à pouponner (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1909, page 48 ). B.— Au figuré. [Le complément désigne une personne] Préoccuper, tracasser ou contrarier. Ça me chiffonnait d'emmener le gamin (ALPHONSE DAUDET, Contes du lundi, 1873, page 84 ). Cette histoire d'impôt sur le revenu les chiffonnait (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 83 ). DÉRIVÉS : 1. Chiffonnable, adjectif. Qui peut être chiffonné, qui se chiffonne facilement. Hercule habillé en femme d'étoffes chiffonnables (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 343 ). 2. Chiffonnade, substantif féminin. ART CULINAIRE. Feuilles de laitue, d'oseille ou d'une autre plante, coupées en fines lanières et fondues au beurre. Faire à part une chiffonnade de quelques feuilles de laitue coupées en julienne, étuvées au beurre (Les Grandes heures de la cuisine française. 1955, page 204 ). 3. Chiffonnerie, substantif féminin. Vêtement, tissu ou assemblage de tissus élégants. L'abbé-ministre n'était pas entièrement brouillé (...) avec les chiffonneries galantes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 8, 1851-62, page 31 ). Son jupon perdu dans la chiffonnerie parfumée de ses vêtements épars (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Anneau d'améthyste, 1899, page 308 ).

« (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 24).

On rencontre également la forme intransitive, rare et vieillie, avec le sens de « ramasser de vieux chiffons, exercer le métier de chiffonnier » : Ø 2.

— Figurez-vous d'abord que mon père était chiffonnier... — Dans ce cas-là, — dit Rose Pompon en riant, — votre père chiffonnait en amateur, et pour l'honneur. EUGÈNE SUE, Le Juif errant, 1844-45, page 82. — Par métaphore.

[Les] petits lords Byrons, qui, après avoir chiffonné la vie comme une serviette (HONORÉ DE BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, page 46 ). — Par métonymie, familier.

Chiffonner une femme.

Causer quelque désordre dans sa toilette en la serrant de trop près, la peloter : Ø 3.

Pierre chiffonnait avec grâce les objets de ses soins, les agaçait juste ce qu'il faut avec son agitation; il avait l'embrassade franche, la bouche fraîche... PAUL MORAND, L'Homme pressé, 1941, page 170. 2.

Par antiphrase.

Arranger avec goût et habileté des étoffes, des détails de toilette, se livrer à de petits travaux d'aiguille.

Elle chiffonnait les dentelles d'un chapeau mieux que les meilleures modistes (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 1, Rose, 1884, page 926 ). — emploi absolu.

Celles qui sont occupées à chiffonner et à pouponner (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1909, page 48 ). B.— Au figuré.

[Le complément désigne une personne] Préoccuper, tracasser ou contrarier.

Ça me chiffonnait d'emmener le gamin (ALPHONSE DAUDET, Contes du lundi, 1873, page 84 ).

Cette histoire d'impôt sur le revenu les chiffonnait (LOUIS ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 83 ). DÉRIVÉS : 1.

Chiffonnable, adjectif.

Qui peut être chiffonné, qui se chiffonne facilement.

Hercule habillé en femme d'étoffes chiffonnables (ANDRÉ MALRAUX, La Condition humaine, 1933, page 343 ).

2.

Chiffonnade, substantif féminin.

ART CULINAIRE.

Feuilles de laitue, d'oseille ou d'une autre plante, coupées en fines lanières et fondues au beurre.

Faire à part une chiffonnade de quelques feuilles de laitue coupées en julienne, étuvées au beurre (Les Grandes heures de la cuisine française.

1955, page 204 ).

3. Chiffonnerie, substantif féminin.

Vêtement, tissu ou assemblage de tissus élégants.

L'abbé-ministre n'était pas entièrement brouillé (...) avec les chiffonneries galantes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 8, 1851-62, page 31 ).

Son jupon perdu dans la chiffonnerie parfumée de ses vêtements épars (ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, L'Anneau d'améthyste, 1899, page 308 ). 2. »

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