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Vocabulaire: CHARNU, -UE, adjectif.

Publié le 10/11/2015

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Vocabulaire: CHARNU, -UE, adjectif. A.— [En parlant (d'une partie) du corps humain ou animal] 1. Qui est essentiellement composé de chair, de tissu musculaire. (Quasi-)antonyme : osseux : Ø Leur corps [des mollusques] est charnu, mou, sans membres articulés, quoiqu'il ait quelquefois en dedans des pièces dures, et qu'il soit souvent recouvert par des écailles pierreuses. GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 71. — Spécialement. ANATOMIE. vieux. Pannicule charnu. Membrane sous-cutanée de type musculaire. (Chez l'homme) (quasi-) synonymes : muscle peaucier. Des muscles de la peau ou du pannicule charnu (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 2, 1805, page 560 ). Partie charnue d'un muscle. Partie à dominante de fibres rouges (par opposition aux aponévroses et aux tendons). Muscles ventrus (...) leur partie charnue (...) plus ou moins renflée (GEORGES CUVIER, Leçons d'anatomie comparée, tome 1, 1805, page 135 ). — Par métaphore, à la forme substantif avec une valeur de neutre. Tout ce qu'il y a de « charnu », de « substantiel » dans la réalité (RAYMOND RUYER, Esquisse d'une philosophie de la structure, 1930, page 307 ). Faire quelque chose de très lié, d'organique, de charnu (PIERRE SCHAEFFER, À la recherche d'une musique concrète, 1952, page 58 ). 2. Qui présente, dans sa configuration extérieure, une certaine abondance de chair, des formes plus ou moins rebondies. Bouche (...) grosse, avancée, charnue, charnelle (GUSTAVE FLAUBERT, Par les champs et par les grèves, 1848, page 183 ). Catherine, grande et forte, (...) sein volumineux, (...) jambes musculeuses, (...) taille (...) robuste (...) bras charnus (HONORÉ DE BALZAC, Les Paysans, 1844, page 204 ). Une petite femme replète, toute bien charnue par devant et par derrière (JEAN GIONO, Regain, 1930, page 226 ). SYNTAXE : Cuisses, joues, lèvres, masse, nez, ventre charnu(e)(s).— PARADIGMES. a) (Quasi-)synonymes : bien en chair, corpulent, dodu, épais, gras, grassouillet, plantureux, potelé, rond, rondelet, saillant; b) (Quasi-)antonymes atrophié, décharné, émacié, étique, grêle, maigre, sec, squelettique. — Spécialement. · Familier. L'endroit, la/les partie(s) charnu(e)(s) (de l'être). Région fessière. Frapp [er] dans les parties charnues (LOUIS REYBAUD, Jérôme Paturot à la recherche d'une position sociale, 1842, page 181 ). Rondeurs fessières (...) cet endroit charnu (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 25 ). · ANATOMIE. Colonnes charnues du coeur. Faisceaux musculaires qui font saillie sur la face interne du coeur. Le ventricule droit (...) présentant des colonnes charnues plus volumineuses malgré la moindre épaisseur de ses parois (RENÉ-THÉOPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation médiate, tome 2, 1819, page 216 ). Colonnes charnues de premier ordre (ou muscles papillaires, piliers) / de deuxième ordre / de troisième ordre (Attesté dans Rud. 1962, page 177 et Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 1 1970). · Par extension. PATHOLOGIE. Bourgeons charnus. Petites tumeurs inflammatoires. S'enflamme [r] comme une plaie simple, se couvr [ir] de bourgeons charnus qui s'organisent en tissu fibreux (AUGUSTE NÉLATON, Élémens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 234 ). Bourgeons charnus de la plaie (ALBERT CALMETTE, L'infection bacillaire et la tuberculose chez l'homme et chez les animaux, 1920, page 212 ). B.— [En parlant de choses] 1. Domaine alimentaire, rare. Qui comporte de la chair, de la viande. Abandonn [er] (...) le bol de riz cuit (...) pour des mets plus charnus (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 172 ). — Par métaphore. Style charnu, nourri (Confer adipeux exemple 9). 2. Par extension. [En parlant de certains végétaux : champignons, fruits, etc.] Qui offre une contexture, une consistance analogues à celles de la substance animale. Prunes entr'ouvertes (...) fruits charnus (...) pulpes fondantes (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 88 ). Une herbe drue, verte et charnue (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 25 ).

« SYNTAXE?: Cuisses, joues, l?vres, masse, nez, ventre charnu(e)(s).? PARADIGMES.

a) (Quasi-)synonymes?: bien en chair, corpulent, dodu, ?pais, gras, grassouillet, plantureux, potel?, rond, rondelet, saillant; b) (Quasi-)antonymes atrophi?, d?charn?, ?maci?, ?tique, gr?le, maigre, sec, squelettique.

? Sp?cialement.

? Familier.

L'endroit, la/les partie(s) charnu(e)(s) (de l'?tre).

R?gion fessi?re.

Frapp [er] dans les parties charnues (LOUIS REYBAUD, J?r?me Paturot ? la recherche d'une position sociale, 1842, page 181 ).

Rondeurs fessi?res (...) cet endroit charnu (MARCEL AYM?, La Jument verte, 1933, page 25 ).

? ANATOMIE.

Colonnes charnues du coeur.

Faisceaux musculaires qui font saillie sur la face interne du coeur.

Le ventricule droit (...) pr?sentant des colonnes charnues plus volumineuses malgr? la moindre ?paisseur de ses parois (REN?-TH?OPHILE-HYACINTHE LAENNEC, De l'Auscultation m?diate, tome 2, 1819, page 216 ).

Colonnes charnues de premier ordre (ou muscles papillaires, piliers) / de deuxi?me ordre / de troisi?me ordre (Attest? dans Rud.

1962, page 177 et Dictionnaire fran?ais de m?decine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M.

NICOLE, H.

LAMBERT) tome 1 1970).

? Par extension.

PATHOLOGIE.

Bourgeons charnus.

Petites tumeurs inflammatoires.

S'enflamme [r] comme une plaie simple, se couvr [ir] de bourgeons charnus qui s'organisent en tissu fibreux (AUGUSTE N?LATON, ?l?mens de pathologie chirurgicale, tome 1, 1844, page 234 ).

Bourgeons charnus de la plaie (ALBERT CALMETTE, L'infection bacillaire et la tuberculose chez l'homme et chez les animaux, 1920, page 212 ).

B.? [En parlant de choses] 1.

Domaine alimentaire, rare.

Qui comporte de la chair, de la viande.

Abandonn [er] (...) le bol de riz cuit (...) pour des mets plus charnus (RAYMOND QUENEAU, Loin de Rueil, 1944, page 172 ).

? Par m?taphore.

Style charnu, nourri (Confer adipeux exemple 9).

2.

Par extension.

[En parlant de certains v?g?taux?: champignons, fruits, etc.] Qui offre une contexture, une consistance analogues ? celles de la substance animale.

Prunes entr'ouvertes (...) fruits charnus (...) pulpes fondantes (JOSEPH DE PESQUIDOUX, Chez nous, 1921, page 88 ).

Une herbe drue, verte et charnue (MAXENCE VAN DER MEERSCH, L'Empreinte du dieu, 1936, page 25 ).. »

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