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Usage du terme: BAI, BAIE5, adjectif et substantif.

Publié le 01/11/2015

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Usage du terme: BAI, BAIE5, adjectif et substantif. I.— Adjectif (toujours postposé au substantif) A.— [En parlant d'un cheval] Dont la robe est alezane, généralement foncée, les crins et les extrémités des membres étant noirs. Cheval, attelage bai : Ø 1. Lettre XIV. Melle Émilie à la comtesse de Loewenstein. Remerciez le ciel, ma chère Victorine, de ce qu'il y a un cheval bai à vendre chez un fermier, à une lieue de Loewenstein; grâce à ce cheval bai, vous verrez votre amie. Voici le fait : mon oncle, le doyen du chapitre a besoin d'un cheval de cette couleur; c'est un grand connoisseur, il va le voir demain... GABRIEL SÉNAC DE MEILHAN, L'Émigré, 1797, page 1602. Ø 2. Seuls, les chevaux, un superbe attelage bai, soufflaient d'impatience. ÉMILE ZOLA, La Curée, 1872, page 319. Ø 3. Le Roi et la Reine arrivent du palais dans leur voiture de gala, pareille à un grand tabernacle doré, tirée par huit chevaux bais, avec postillon et grooms, et suivie de petits pages habillés de blanc et d'or. PAUL MORAND, Londres, 1933, page 223. — Rare. [Avec un adjectif postposé qui nuance la couleur] : Ø 4. Des chevaux de Shérif-Bey étaient là; ce sont les plus beaux animaux que j'aie encore vus à Damas; ils sont turcomans, d'une race infiniment plus grande et plus forte que les chevaux arabes; ils ressemblent à de grands chevaux normands, avec les membres plus fins et plus musclés, la tête plus légère, et l'oeil large, ardent, fier et doux du cheval d'Orient. Ils sont tous bais bruns et à longues crinières : véritables chevaux homériques. ALPHONSE DE LAMARTINE, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 2, 1835, page 229. B.— Rare et littéraire. [S'applique à une chose] Qui est de cette couleur. Cab, goémon bai : Ø 5. À la marée basse, les rivages fleurissaient de goémon; les assises de couleurs, marquées comme dans un arc-en-ciel ou sur le flanc d'une barque, se détachaient, régulières encore, galets d'un gris sec, laisse de mer bai brun ou noir sombre, galets mouillés jaune pâle, gris avec des reflets, sable terne, rochers jaune velours, vert brun, noir et or. HENRI QUEFFÉLEC, Un Recteur de l'île de Sein, 1944, page 95. C.— Vieux et inusité. [En parlant des personnes] Blond. Remarque : Attesté dans Dictionnaire de l'Académie Française, Compléments 1842, qui l'atteste comme adjectif masculin, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustré. II.— Substantif masculin. A.— Cheval bai : Ø 6. Et il descendit à ses écuries, non sans un dépit secret de ce que, sans y avoir même songé, le comte de Monte-Cristo avait mis la main sur un attelage qui renvoyait ses bais au numéro deux dans l'esprit des connaisseurs. ALEXANDRE DUMAS PÈRE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 617. Ø 7. Imaginez un bai brun dans toute sa force, bien nourri, bien brossé, luisant au soleil. Il n'existe pas d'image plus saisissante de la puissance. ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1910, page 80. B.— [En apposition avec valeur d'adjectif invariable] Qui a la couleur baie : Ø 8. DON FERNANDO. — Faites une superbe apparition à la Croix de mai. J'y paraîtrai avec vous. Le Roi sera là. Nos chevaux sont impatients de recevoir la selle sur leurs robes feu et bai. ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, adapté de Félix Lope de Vega, 1957, 2e. journée, 6, page 766. — [Suivi d'un adjectif qui nuance la couleur] Le poil bai doré : Ø 9. DURAND. Près du Jardin d'hiver, à trois heures précises, Un coupé jaune clair, à chevaux bai foncé, Doit passer lentement, et le store baillé. JEAN-FRANÇOIS-ALFRED BAYARD, Le Château de cartes, 1848, II, 7, page 50. Ø 10. Le cheval que M. de Lacy avait envoyé à M. de Beaupréau était un demi-sang irlandais bai brûlé, avec une étoile au front. PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, L'Héritage mystérieux, 1859, page 590. SYNTAXE : (exprimant les variétés de teintes). Bai brun, cerise, châtain, clair, fauve, foncé, marron (confer DICTIONNAIRE DE MÉDECINE, DE CHIRURGIE, DE PHARMACIE, DE L'ART VÉTÉRINAIRE ET DES SCIENCES QUI S'Y RAPPORTENT (ÉMILE LITTRÉ, CHARLES ROBIN) 1865). · (Cheval) bai miroité, bai à miroir. Cheval ou robe d'un cheval bai, parsemée de taches rondes plus claires que la teinte générale. Remarque : 1. Attesté dans DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRANÇAISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse), Grand Larousse encyclopédique en dix volumes 2. DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES ARGOTS FRANÇAIS (GASTON ESNAULT) 1966 cite un sens tiré du bargoensch qui fait du mot un synonyme de vin. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 49. Forme dérivée du verbe "bayer" bayer BAYER, verbe intransitif. A.— S'ouvrir : Ø 1. Les arbres frissonnaient comme aux jours où le vent se met en colère. Les fleurs qui bayent à la rosée retenaient leur parfum. HENRI MURGER, Les Nuits d'hiver, 1861, page 220. Ø 2. À peine à genoux, elle ouvrit sa pelisse, fit bayer la fente du corsage, repoussant ses manches pour avoir l'avant bras nu. JOSÉPHIN PÉLADAN, Le Vice Suprême, 1884, page 251. B.— En particulier. Demeurer la bouche ouverte dans une attitude passive d'étonnement, d'admiration, etc. : Ø 3. (...) entre la rue de la Michodière et la rue de Choiseul, il y avait une émeute, l'écrasement d'une foule chauffée par un mois de réclame, les yeux en l'air, bayant devant la façade monumentale du Bonheur des Dames, (...). ÉMILE ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, page 761. — Expressions. · Bayer aux chimères, aux nuées. Désirer des choses impossibles : Ø 4. Les songe-creux, qui vont aux chimères bayant, Trouvent les âpretés de ces ravins fort belles; Mais ces chemins pierreux aux passants sont rebelles,... VICTOR HUGO, La Légende des siècles, Le Petit roi de Galice, tome 1, 1859, page 282. · Bayer aux corneilles, aux grues. Rêvasser, perdre son temps à regarder en l'air niaisement : Ø 5. L'ostracisme qui pesait sur elle... dégager sa responsabilité... une fille qui a jeté son bonnet par-dessus les moulins!... qui baye aux grues... qui, naguère encore... tenait le haut du pavé... PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels, 1883, page 15. Ø 6. Même Madame Vogel, qui regardait tout artiste comme un fainéant, n'osait pas lui reprocher, d'une façon agressive, comme elle en avait envie, les heures qu'il passait à bayer aux corneilles, le soir, à la fenêtre de sa mansarde,... ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, page 255. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 47.

« (1832-1833) ou Note d'un voyageur, tome 2, 1835, page 229.

B.? Rare et litt?raire.

[S'applique ? une chose] Qui est de cette couleur.

Cab, go?mon bai?: ? 5.

? la mar?e basse, les rivages fleurissaient de go?mon; les assises de couleurs, marqu?es comme dans un arc-en-ciel ou sur le flanc d'une barque, se d?tachaient, r?guli?res encore, galets d'un gris sec, laisse de mer bai brun ou noir sombre, galets mouill?s jaune p?le, gris avec des reflets, sable terne, rochers jaune velours, vert brun, noir et or. HENRI QUEFF?LEC, Un Recteur de l'?le de Sein, 1944, page 95.

C.? Vieux et inusit?.

[En parlant des personnes] Blond.

Remarque?: Attest? dans Dictionnaire de l'Acad?mie Fran?aise, Compl?ments 1842, qui l'atteste comme adjectif masculin, DICTIONNAIRE UNIVERSEL DE LA LANGUE FRAN?AISE (LOUIS-NICOLAS BESCHERELLE) 1845, Grand dictionnaire universel du XIXe.

si?cle (Pierre Larousse), Nouveau Larousse illustr?.

II.? Substantif masculin.

A.? Cheval bai?: ? 6.

Et il descendit ? ses ?curies, non sans un d?pit secret de ce que, sans y avoir m?me song?, le comte de Monte-Cristo avait mis la main sur un attelage qui renvoyait ses bais au num?ro deux dans l'esprit des connaisseurs. ALEXANDRE DUMAS P?RE, Le Comte de Monte-Cristo, tome 1, 1846, page 617.

? 7.

Imaginez un bai brun dans toute sa force, bien nourri, bien bross?, luisant au soleil.

Il n'existe pas d'image plus saisissante de la puissance. ?MILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1910, page 80.

B.? [En apposition avec valeur d'adjectif invariable] Qui a la couleur baie?: ? 8.

DON FERNANDO.

? Faites une superbe apparition ? la Croix de mai.

J'y para?trai avec vous.

Le Roi sera l?.

Nos chevaux sont impatients de recevoir la selle sur leurs robes feu et bai. ALBERT CAMUS, Le Chevalier d'Olmedo, adapt? de F?lix Lope de Vega, 1957, 2e.

journ?e, 6, page 766.

? [Suivi d'un adjectif qui nuance la couleur] Le poil bai dor?: ? 9.

DURAND.. »

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