une photo et qu'elle m'avait demandé d'aller regarder - c'était au
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
Numéro
141,adresse donnéesurces centaines decertificats denaissance etde décès qu'Alex
m'avait envoyés, desannées auparavant, maisqu'ilavait déménagé danslesannées 1930dans
une grande maison neuvedelarue Dlugosa.
Avecletemps, Jacketles autres, enAustralie, en
Europe eten Israël, avaient confirmé cetteinformation etdessiné descartes pourquejepuisse
repérer précisément l'endroitdelarue – juste enface duPetit Parc– etdelamaison elle-
même, laquatrième surladroite enpartant dudébut delarue.
Mais laquatrième maison(et
même lacinquième etlasixième) danslarue quicorrespondait plusoumoins àla rue Dlugosa
sur lacarte deJack, quis'appelait désormais Russka,étaitunesorte d'énorme grange,très
longue ettrès ancienne, quioccupait apparemment plusieurslots.Ilétait évident qu'iln'yavait
jamais eudemaison àcet endroit.
Nousavons commencé àdescendre larue, ennous
éloignant duPetit Parc.
Cette marche àtravers laville était, jedois l'admettre, beaucoupplus
plaisante qu'ellenel'avait étélors delapremière visite,lorsque Andrew, Matt,Jenetmoi
avions pataugé danslaboue souslapluie.
Iln'était pasencore onzeheures dumatin et
l'atmosphère étaitdéjàchaude.
Nospascrissaient danslapoussière etles graviers delarue.
Chaque maison, semblait-il, avaitunlong jardin àl'arrière remplidepommiers, depruniers et
de cognassiers.
Deschiens aboyaient paresseusement.
Alexaarrêté unefemme, unejeune
femme, etlui ademandé sielle connaissait unepersonne âgéequivivait danslequartier qui
aurait punous indiquer l'endroit oùsetrouvait uneruequiautrefois s'appelait Dlugosa.Ilsont
bavardé uneminute etAlex aagité lebras pour nous fairesigne, àFroma etàmoi, derepartir
en arrière.
Nousdevons revenirversleparc, a-t-ilfinipar dire.
Ilya un vieil homme quivitau
début delarue.
La femme nousaconduits verslamaison etapointé ledoigt verselle.
Unhomme trapu,le
visage slaveetles cheveux blancsbienfournis, plaqués enarrière d'unfront bronzé, étaitassis
sur une sorte dechaise roulante motorisée danslejardin quisetrouvait devantlamaison.
Toutefois, lorsqu'ilnousavus approcher, ils'est levé.
Alexetlui sesont parlé.
Ilparaissait ne
rien savoir ausujet delarue Dlugosa.
Alexafait unrapide clind'œil etabasculé latête surle
côté, l'airdedire, Allons-nous-en
– un
ticque j'avais finipar reconnaître commesafaçon de
signaler quenous perdions notretemps etque nous ferions mieuxdecontinuer —,quand le
vieil homme asalué bruyamment quelqu'unquidescendait larue enprovenance del'endroit
dont nous venions.
Nousnoussommes tournésverslui.
Stepan, a
dit levieil homme.
Ce
Stepan s'estavancé àpas lents jusqu'à nousetaserré nosmains d'unepoigne ferme.Ilportait
une chemise àcarreaux grisetbleus d'ouvrier etune casquette d'autrefois.
Lorsqu'ilaparlé, on
a pu entendre leson d'un léger chuintement, presqueunbourdonnement.
Iln'avait pasde
dents dedevant, cequi nel'empêchait nullementdesourire souvent.
Ilavait lapeau aussi
brune etparcheminée qu'unevieilleselle.
Alex arépété cequ'il venait dedire àl'autre homme.
Nouscherchions larue Dlugosa, a-t-ildit.
Nous cherchions lamaison dugrand-oncle decet Américain, unJuif quiavécu àBolekhiv, à
Bolechovv, avantlaguerre.
ShmielJäger.
Jäger !
s’est exclamé
Stepan.Ils'est misàparler rapidement àAlex.
Alex, dontlelarge visage étaitdéjàrouge ettranspirant àcause dusoleil, afait ungrand
sourire.
Ilm'a regardé etadit, Ildit que sonpère était unchauffeur deShmiel Jäger !
Ah, vraiment ?ai-je dit.Etc'était, jem'en suisrendu compte, uncontraste deplus entre 2001
et 2005.
En2001, Jenetmoi avions baissélatête etpleuré simplement parcequenous avions
rencontré quelqu'un quiavait connu Shmiel etsa famille, sanslesconnaître vraiment:cela
paraissait alorsàce point impossible qu'ilpûtencore existerdesgens quipouvaient sesouvenir
d'eux.
Maisàprésent j'avaisparléàtant degens, deceux quilesavaient véritablement connus..
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