tonneau.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
La
brûlure s’intensifia danssacolonne vertébrale.
Il devient plusféroce, plushardi, plustéméraire, pensa-t-il.
Ce qui pouvait signifier deuxchoses.
Soit cesalaud étaitauxabois.
Soitilse rapprochait.
Dans uncas comme dansl’autre, c’étaitunemauvaise nouvelle.
Ou peut-être… unepossibilité.
De sevenger.
Corliss aspirait àse venger depuislejour oùRaoul Navarro etses hommes luiétaient tombés dessus.
Les mains moites, tremblantes, ilprit dans letiroir deson bureau unepetite fioleenplastique d’aspect
anodin.
Aprèsuncoup d’œilfurtifàla porte pourvérifier quepersonne nepouvait levoir, ilglissa deuxpilules
dans sabouche etles avala, sanseau.Iln’avait pasbesoin d’eau.Plusmaintenant.
Ilprenait cespilules depuis
si longtemps.
Pour l’heure, iln’avait aucune preuvequ’ils’agissait biendeNavarro, naturellement, etiln’avait pas
l’intention d’exprimer sessoupçons.
Ill’avait déjàfait,des années plustôt,àpropos delaprétendue mortdu
caïd, etilne connaissait quetrop lesragots qu’onéchangeait derrièresondosautour dudistributeur d’eau
fraîche.
Apparemment, sescollègues etses supérieurs n’avaientpasdetemps àperdre avecsa«fixation
délirante »sur l’homme quiavait anéanti savie, l’homme quiluiavait priscequ’il avait deplus cher aumonde.
Il se fichait decequ’ils pensaient.
Il savait qu’ElBrujo étaittoujours là.Etcomme àchaque instantdesavie éveillée, dejour comme denuit,
cette simple pensée faisaitnaîtreunetornade aucreux deson estomac.
Il se tourna denouveau versl’écran muet,fixad’un regard éteintlesmêmes imagesenboucle etsongea à
la partie del’événement àlaquelle ilétait leplus sensible :la souffrance queceraid laisserait derrièrelui.Des
veuves etdes orphelins.
Desparents, desenfants, descollègues quinesauraient probablement jamaiscequi
était arrivé auxdisparus.
Desinnocents dontlavie allait êtrechangée àjamais.
Il tendit lamain verssontéléphone, appuyasurlatouche d’unnuméro préenregistré.
Son agent numéro unrépondit aussitôt:
— Tu esoù ?lui demanda Corliss.
— Ala marina, répondit l’homme.
Rencardavecunindic.
— Je viens delire des informations surlesscientifiques enlevésaucentre derecherches…
— Ilsse contrôlent plus,ces cabrones .
— Je ne crois pasqu’il s’agisse den’importe quel cabrón .
L’homme marquaunepause, clairement désarçonné, puisreprit :— Tu penses quec’est lui?
— J’en suiscertain, affirmaCorliss.
Il se représenta lechef ducartel mexicain, cequi provoqua undéluge d’images douloureuses difficilesà
refouler.
Sesdoigts seresserrèrent surletéléphone, enfirent craquer lacoque.
— Viens quand tuauras fini,dit-il enfin.
J’airéfléchi.
Ilya peut-être unmoyen delecoincer.
— Ça al’air intéressant, réponditJesseMunro.
Jeserai làdans uneheure..
»
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