problème venait probablement de l'âge de Tess et des nombreuses années pendant lesquelles elle avait pris la pilule.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
5
San
Diego, Californie
Lorsque laporte delachambre s’ouvrit,moncœur seserra.
Pas d’angoisse maissous l’effet d’une surcharge émotivequime souleva.
Unebonne surcharge émotive.
Michelle n’avaitpaschangé.
Mêmepeauveloutée etmême teintdemiel.
Même saupoudrage délicatde
taches derousseur surson nezfinetses joues ciselées.
Desyeux sombres defélin, fenêtres surune âme
pétrie d’intelligence etde malice.
Uncorps svelte toutencourbes quiaurait faittourner latête deHugh Hefner,
le patron de Playboy .
Exactement commedansmonsouvenir.
Mais cen’était pasçaqui causait monémotion.
C’était l’enfant dequatre ansquisetenait silencieux àcôté d’elle ets’accrochait àsa main enme regardant
fixement.
J’en oubliai derespirer.
Lorsque Michelle m’avaitditqu’Alex avaitquatre ans,jen’avais passongé àquel point unenfant decet
âge estpetit.
Petitetfragile.
Jen’avais pasbeaucoup fréquentédegosses aussijeunes.
Jen’avais nineveux ni
nièces etKim avait unedizaine d’années quandj’avaiscommencé àsortir avecTess.
Aparo excepté, jen’étais
proche d’aucun demes collègues enâge d’être parents.
D’oùlechoc etl’appréhension quej’éprouvais.
Etlà,
soudain, danscecouloir d’hôtel insipide, jeme sentis transporté commejene l’avais jamais étéetjesus
qu’Alex étaitmon fils.
— Tu restes planté làcomme un burro ou
tume prends danstesbras ?me lança Michelle.
J’arrachai monregard d’Alexpourleporter surelle.
Malgré sabravade, jedécelai danssesyeux lapeur
qui couvait.
Elleétait presque imperceptible etd’autres nel’auraient pasremarquée.
Moisi.Je souris, lapris
par lesépaules etl’attirai versmoi,luidonnai unbaiser maladroit, pastout àfait sur leslèvres maispassurla
joue nonplus.
Sesbras m’entourèrent etelle meserra contre elleenenfouissant satête aucreux demon cou.
Je ne vous mentirai pas,etne me reprochez pasdeledire, cefut formidable.
Embarrassant, oui,mais
formidable.
Nous restions sansbouger, chacunrespirant lesouffle del’autre, prisdans untourbillon desentiments
troublants, unpassé inachevé entrantencollision avecunprésent brutal,immobiles etsilencieux, faisantdurer
la partie agréable denotre rencontre, conscients quelavraie raison denos retrouvailles prendraitbientôtle
dessus.
Puisnous nousécartâmes, chacunsoutenant leregard del’autre dansunecommémoration
silencieuse deceque nous avions été,jusqu’à ceque Michelle setourne et,les mains tendues commeune
animatrice dejeu télévisé, medésigne sonfils.
— Voilà… Alex,dit-elle dansunmélange defierté, degêne etde souffrance.
Je reportai monattention surl’enfant, quime fixait d’unairincertain, etjesentis quelque chosesetordre en
moi.
Jeme rendais soudain comptequec’était plusquedel’incertitude quiluifaisait écarquiller lesyeux.
C’était
de lapeur.
Lorsque jeme penchai pourluidire bonjour, ilrecula etse réfugia derrière lacuisse desamère, la
serrant desdeux bras.
— Non, implora-t-il d’unepetitevoix.
Michelle penchalatête pour leregarder.
— Alex, qu’est-ce quiteprend ?
Le garçonnet nerépondit pasetdemeura tapiderrière sajambe.
Duregard, j’interrogeai Michelle.Elle
s’accroupit, voulutfairepasser Alexdevant ellemais ilrésista encriant :
— Non !
— Arrête, Alex,ditMichelle, d’unevoixcalme maisferme.
— Non, maman, non,gémit-il.
— Mich, çane fait rien, plaidai-je.
Elle ignora monintervention.
— Alex, tuarrêtes, insista-t-elle, plusferme encore maistoujours calme.C’estmonamiSean.
S’ilteplaît,
tu cesses defaire l’imbécile ettului dis bonjour.
Ilest làpour nous aider.
Le garçon levalesyeux versmoietrecula denouveau, touttremblant.
— Ça nefait rien, répétai-je avecungeste apaisant.
Lajournée adû être éprouvante pourlui.
Elle ledévisagea uninstant puislepressa contreelle.
— Je sais, mais… D’habitude, ilest vraiment aimableetjepensais qu’aumoins, avectoi…
Elle laissa saphrase ensuspens, visiblement nerveuseetagacée.
— Après ceque vous venez desubir, touslesdeux… cen’est peut-être pasune mauvaise chosequ’ilse
méfie desinconnus.
— Sans doute, ditMichelle ensecouant latête.
Ilfait des cauchemars, cestemps-ci et…c’est compliqué.
Elle posa surmoi des yeux emplis desouffrance etjesoupçonnai que,malgré toutcequ’elle avaitenduré
ce jour-là, elleétait probablement navréequemapremière rencontre avecAlexsepasse aussimal.
— Je suis désolée.
Çan’a rien àvoir avec toi,tulesais, j’espère ?
— Ne tetracasse pas.
Je m’appuyai surungenou pouravoir levisage àpeu près auniveau decelui d’Alex etjetendis lamain..
»
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