piano - musicologie.
Publié le 18/05/2013
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corde et lève à son tour l’étouffoir.
L’extrémité libre de la butée de réglage du levage de la touche entraîne avec elle l’équerre d’échappement (5) et le levier de répétition (9).
L’équerre d’échappement pousse le rouleau (6), bourrelet de feutre fixé au manche du marteau (7).
Le mouvement vers le haut de l’équerre d’échappement s’arrête lorsque son ergot entre en contact avec le bouton butoir de l’échappement (8).
Le
marteau s’élève et vient frapper la corde.
Le levier de répétition (9) s’élève également, mais seulement jusqu’à ce que l’ergot de l’équerre d’échappement passe au travers et touche la vis de réglage de la hauteur du double échappement (10) ; ce
levier reste levé jusqu’à ce que la touche soit relâchée.
Puis le marteau retombe, mais seulement partiellement.
Il est arrêté par le rouleau (6) frappant le levier de répétition (9).
L’équerre d’échappement (5) peut alors revenir dans sa position originale, sous le manche du marteau partiellement levé.
Parallèlement, la contre-touche (11) empêche le marteau de rebondir sur la corde.
Si la touche n’est que partiellement relâchée, le marteau bouge librement sur la contre-touche, et le levier de répétition reste levé.
Si le pianiste frappe de nouveau la touche relâchée partiellement, l’équerre d’échappement (5) peut à nouveau
pousser le rouleau (6) et le feutre du marteau (7) vers le haut.
Ce système permet une répétition rapide des notes avant que la touche et le marteau aient le temps de retrouver leur position initiale, et constitue par ailleurs une amélioration
importante abondamment exploitée par des virtuoses tels que Hummel et Liszt.
Dans le même temps, le pilote de la touche actionne l’étouffoir qui, en se soulevant, permet à la corde de vibrer librement.
Lorsque la touche est relâchée, même partiellement, l’étouffoir retombe sur les cordes et interrompt la note.
Lorsque la touche est complètement relâchée, toutes les parties du mécanisme retrouvent leur position initiale grâce à la force de gravité.
Contrairement aux pianos à queue, les pianos droits ne peuvent pas compter sur la pesanteur pour ce retour en
position initiale.
Dans un piano à queue, le mécanisme se trouve dans le prolongement de la touche, sur un plan horizontal, tandis que le mécanisme du piano droit est adapté pour qu’il soit plus ou moins vertical ; il est alors appareillé de suspensions
et de petites sangles pour permettre à l’ensemble de revenir rapidement en position initiale.
5 LES GRANDS SOLISTES
Le piano a toujours été un instrument de virtuoses.
De nombreux compositeurs, à l’image de Mozart, Beethoven, Chopin et Liszt, jouaient eux-mêmes leurs compositions.
La fin du XIX e siècle a consacré l’avènement de concertistes presque entièrement voués à l’interprétation, comme Anton Rubinstein.
À la même époque sont apparus les premiers pianistes à carrière internationale, notamment Ignacy Paderewski et les
Américains d’origine polonaise Josef Hofmann et Arthur Rubinstein.
Parmi les pianistes les plus célèbres de l’entre-deux-guerres figurent le compositeur Sergueï Rachmaninov, Artur Schnabel, l’Anglaise Dame Myra Hess, Walter Gieseking et le
Brésilien Guiomar Novaes.
Lors de la seconde moitié du XXe siècle, plusieurs générations de pianistes de renommée mondiale sont apparues, confirmant dans un premier temps le talent d’artistes nés avant la Seconde Guerre mondiale — Sviatoslav Richter, Emil Guilels, Claudio
Arrau, Rudolf Serkin, Vladimir Horowitz, Alicia de Larrocha, Vlado Perlemuter, Arturo Benedetti Michelangeli, Clara Haskil, Yvonne Lefébure, le Français Samson François (dont le répertoire de prédilection incluait notamment Debussy et Ravel), Jorge
Bolet (« spécialiste » de Liszt), Maurizio Pollini ou encore Alfred Brendel (dont l’approche savante suscite aujourd’hui encore des controverses) et Glenn Gould (dont les célèbres enregistrements des œuvres de J.-S.
Bach, notamment les Variations
Golberg, ont inauguré un nouveau style d’interprétation, également sujet à polémiques) —, puis des musiciens tels que Mikhail Rudy, Andràs Schiff, Ivo Pogorelich, Murray Perahia, Evgueni Kissine, Kristian Zimmermann ou le Français François-René
Duchable contribuent depuis les années soixante-dix environ à l’évolution permanente de la technique pianistique.
6 LE PIANO JAZZ
Le pianiste de jazz, qu’il soit solo ou accompagnateur d’un orchestre, exerce une influence tant rythmique qu’harmonique et mélodique sur la musique interprétée.
1921 marque les véritables débuts de l’enregistrement de pièces pour piano jazz, l’apparition des premiers chefs-d’œuvre du piano solo et par là-même la naissance de l’improvisation.
Le piano ne prend toutefois de l’indépendance par rapport à
l’orchestre qu’à partir des années trente, notamment grâce à Count Basie.
Les musiciens de jazz se sont distingués des interprètes de musique classique en mettant en valeur certaines caractéristiques du piano jusque-là inexplorées, notamment sa
dimension rythmique, voire percussive (le jeu de Jelly Roll Morton en est l’une des illustrations les plus frappantes).
L’histoire du piano jazz à travers le XXe siècle témoigne de nombreuses innovations musicologiques — certains musiciens se sont ainsi révélés de véritables pionniers, à l’image d’Earl Hines (l’un des premiers musiciens à inaugurer la période swing, Art
Tatum (préfigurateur de l’harmonie moderne), Thelonious Monk, Bill Evans, McCoy Tyner ou encore Herbie Hancock.
Les pianistes Chick Corea ou Keith Jarrett illustrent quant à eux cette propension à mélanger et à assimiler les genres et les
techniques, et à respecter les écoles qui les ont précédés.
Parmi les plus grands noms du piano jazz figurent également les bluesmen Memphis Slim et Otis Spann, Fats Waller, Duke Ellington à ses débuts, Bud Powell, Erroll Garner, Ahmad Jamal, Oscar Peterson, Dave Brubeck, Cecil Taylor, représentant du
free jazz, ou encore Brad Mehldau, jeune prodige américain qui a entamé une carrière exceptionnelle.
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