ornementation - musicologie.
Publié le 18/05/2013
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L’appoggiature (de l’italien appoggiare, « appuyer ») est une note dissonante jouée sur un temps fort qui se résout sur un temps faible.
Avant 1800, elle était généralement indiquée par une petite note.
Considérée comme le plus expressif des
ornements, elle était plus fortement accentuée que sa résolution.
En règle générale, les professeurs du XVIII e siècle recommandaient que la longueur de l’ornement soit égale à la moitié de la note principale, et aux deux tiers dans le cas d’une note
pointée :
Durant cette période, on ajoutait souvent des appoggiatures, même quand elles n’étaient pas indiquées par le compositeur.
Ces ajouts étaient surtout fréquents dans les récitatifs, où les notes répétées de la cadence étaient presque toujours ornées :
Les appoggiatures courtes, jouées si rapidement que les notes principales ne perdent quasiment pas de leur valeur, devinrent plus courantes dans la dernière partie du XVIII e siècle.
On considérait que cette méthode convenait particulièrement aux
notes courtes, répétées ou syncopées.
C.
P.
E.
Bach prônait l’addition de barres pour distinguer ces appoggiatures , mais cette pratique n’eut pas un grand succès.
2. 4 Le coulé
Le coulé était fait de deux notes successives s’élevant vers la note principale.
Il était écrit de manières variées.
Dans les partitions pour clavier, la note initiale était souvent tenue.
2. 5 Le gruppetto
Le gruppetto ou doublé consiste en un groupe de quatre ou cinq notes autour de la note principale.
Le rythme de sa réalisation dépend d’un grand nombre de facteurs, mais, en général, il convient surtout de distinguer les cas où le symbole est inscrit
au-dessus de la note de ceux où il apparaît entre deux notes :
3 ÉVOLUTION DU SYSTÈME DE CODIFICATION
Après 1800, les compositeurs se mirent à noter leur musique d’une manière qui laissait moins de latitude aux interprètes, et l’utilisation des symboles ornementaux déclina fortement.
C’est ainsi que les appoggiatures longues furent incorporées à la
mélodie et notées selon les règles générales.
La signification et l’emploi d’autres symboles subirent des changements considérables.
Le trille perdit peu à peu sa fonction harmonique et devint un ornement purement mélodique, commençant (sauf
indication contraire) sur la note écrite.
Au XIX e siècle, les musiciens continuèrent à employer ces notations , mais, de manière déroutante, ils appelaient le premier mordant et le second mordant renversé.
Il est maintenant courant de les nommer respectivement mordant inférieur et
mordant supérieur.
La notation de l’appoggiature courte fut également la source de certains désaccords.
Le violoniste et compositeur allemand Ludwig Spohr préconisa l’ajout d’une barre diagonale , mais les anciennes conventions continuaient à
prévaloir.
Dans l’usage actuel, les notes d’ornement simples, comme le montre Spohr, peuvent être jouées juste avant le temps, sur le temps, ou simultanément avec la note principale.
Le terme acciaccatura (de l’italien acciaccare, « écraser ») est
généralement employé pour ce type d’ornements, bien que, théoriquement, seule la troisième technique de jeu soit conforme à son sens propre.
Aucun exposé sur l’ornementation musicale ne peut couvrir la variété de son emploi.
De plus, il existe rarement une seule manière exacte de rendre un ornement donné.
L’interprète a toujours joui d’une certaine souplesse, qui lui permet de jouer
chaque ornement de manière à ce qu’il se fonde aussi aisément et naturellement que possible dans la ligne mélodique.
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