n'y mettent jamais les pieds.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
postérité,
leshistoriens tendentàréhabiliter sonaction pourtenter d’assurer l’autoritéroyale.Disonsquecette
femme afait cequ’elle apu etqu’elle pouvait peu.Comme toujours lorsdespériodes d’instabilité monarchique,
les grandes famillesduroyaume avaientsentileurheure venue, ellesétaient prêtesàbeaucoup pourdépecer le
cadavre.
Ilfaut ajouter àce tableau centfoisvuladimension religieuse.LesBourbons, parexemple, personnages
considérables, descendantsdeSaint Louis, devenus parmariage lesrois deNavarre, sontprotestants.
LesGuises,
une puissante etriche famille lorraine alliéedelaFrance, sontlesultras-catholiques.
Agitezdevant lenez des
puissants unpouvoir àprendre, vouspouvez facilement lesrendre fous.Ajoutez lefait que chaque campformé
autour d’euxestpersuadé d’agiraunom delaVérité, duBien etdu salut éternel, etc’est unpays toutentier qui
bascule.
Celaaproduit trente-six ansd’horreur.
Pourquoi endonner lesdétails ? Leprocessus esttoujours lemême.
Onendate, traditionnellement, ledébut à
1562.
Lefragile François II, roiàquinze ans,totalement sousl’influence delafamille desafemme, lesGuises, est
mort après unande règne (en1560).
Catherine deMédicis, régenteaunom dupetit Charles IX, pourtenter de
reprendre lamain, décide des’appuyer surunautre clan,lesBourbons.
Onfait donc unédit quidonne àleurs amis
huguenots certainesgaranties, commeledroit auculte danslesfaubourgs desvilles.
LesGuises ensont furieux.
En
1562, surlaroute deParis, leurpuissant ducfaithalte àWassy, unpetit village deChampagne, lorsmême queles
protestants dulieu célèbrent l’office.Insultes, provocations : prèsdecent malheureux sontassassinés parles
soldats duduc.
Uncrime appelle toujours desreprésailles.
Ellesdemandent desvengeances enretour.
C’estle
début del’engrenage infernal,c’estla« première guerredeReligion ».
Ilyen aura huit, avecd’autres carnages,
des provinces ravagées,desvilles assiégées, desbatailles rangées, desinnocents tuésparmilliers, quelques rares
esprits pacificateurs (commelechancelier MicheldeL’Hospital, ministredeCatherine deMédicis), beaucoup de
psychopathes passantparfoisd’unbord àl’autre pourassouvir leursoifdesang etquelques traitésdéfinitifs signés
par des ennemis épuisésquin’en attendent qu’unpeuderépit avant dereprendre leurlutte folle.
Le sommet del’horreur seraatteint en1572, danslasemaine du24 août, jourfameux, c’estcelui delaSaint-
Barthélemy.
Depuisquelque temps,lejeune roiCharles IX estproche d’ungrand réformé, delafamille des
Montmorency, l’amiraldeColigny.
Lestemps semblent àla réconciliation.
Lareine mère Catherine, pouren
donner l’éclatant symbole,aoffert lamain deMarguerite (lafameuse reineMargot), safille catholique, auchef du
camp protestant, leBourbon HenrideNavarre.
Tousleschefs huguenots sontàParis pourcélébrer lanoce.
Est-ce
un piège affreux qu’onleuratendu ? Toujours est-ilquele22 août, quelqu’un, sansdoute payéparlesGuises, tire
sur Coligny, quipar chance réchappe àl’attentat.
Leshuguenots crientvengeance.
Lefaible roivaréconforter
Coligny, ilpromet lajustice, puisilperd pied.
Onlecroyait acquisàla paix.
Lescatholiques ultras,poussés parla
reine Catherine, leretournent etleconvainquent enune soirée qu’ilfautprofiter deces troubles pourenfinir avec
les hérétiques.
Selonsalégende noire,ilaccepte lepacte infernal enyajoutant cetteclause abjecte : « Tuez-les,
mais tuez-les tous,qu’iln’en reste pasunpour melereprocher. » Le24 août avantlapointe dujour, lesspadassins
se ruent chezl’amiral, letuent beletbien etledéfenestrent : soncorps seradépecé parlapopulation hystérique.
C’est lesignal d’unesemaine desang etd’horreur, bientôtsuivied’autres semaines sanglantes danstoutes les
grandes villesduroyaume : 12 000 protestants, selonlesestimations, sonttuésdelafaçon laplus atroce.
On n’en estlàqu’au début delaquatrième guerre.Ilen faudra autant poursortir dececycle infernal oùsemêlent
bientôt desarmées étrangères : lessoldats duroi d’Espagne viennentaiderlesGuises ; lesprotestants reçoivent
les subsides d’Élisabeth d’Angleterre etl’appui desreîtres, mercenaires allemandsquisèment laterreur.
Dans lesannées 1580,lelancinant problème delasuccession royalevientcouronner letout.
Letroisième des
frères, Henri III, n’apas d’enfant.
Ilen restait unquatrième, François,ducd’Anjou : ilmeurt prématurément en
1584.
Leseul successeur légitimeautrône estuncousin trèslointain, mais« prince dusang », c’est-à-dire desang
royal –son arbre généalogique remonteàSaint Louis.
Parmalheur, ilest protestant.
C’estnotre Bourbon Henride
Navarre.
Laperspective déchaînel’iredutroisième Henridenotre affaire : leduc deGuise.
Jamais iln’acceptera un parpaillot qui
conduirait lepays enenfer.
Àla tête deson parti, laLigue, HenrideGuise faittout pour empêcher
cette perspective dantesque.Pendantuntemps, leroi penche deson côté, puisils’en détourne.
Guisetentele
tout pour letout.
En1588, sesaffidés fomentent unesédition àParis, c’est« lajournée desBarricades », elle
oblige leroi àfuir sacapitale.
Meurtriparcetaffront terrible, Henri IIIfaitvenir Guise danssonchâteau deBlois et
le fait froidement assassinerparsesgardes.
Unanplus tard, unmoine catholique fanatique,JacquesClément,
plante enretour soncouteau danslecorps duroi.
Findeladynastie desValois.
Place auxcousins, lesBourbons, c’est-à-dire HenrideNavarre, notreHenri IV, désignéparleslois desuccession et
par feuHenri III lui-même avantsamort, maisrejeté par90 % dupays.
Illui faudra dutemps pourdevenir lebarbu
débonnaire denos livres d’histoire.
Illui faudra, pourpouvoir simplement poserlacouronne sursatête, beaucoup,
beaucoup d’énergie : assiégerParistenue parles ligueurs
et
leurs alliés espagnols (lesiège, terrible, causerades
dizaines demilliers demort) ; sebattre contre touslesgrands quineveulent pasdelui, enacheter plusencore (ça
le ruinera) etsurtout « fairelesaut périlleux », commeille dira lui-même, c’est-à-dire serésoudre àabjurer le
protestantisme etàrentrer danslegiron del’Église catholique.
Ille fait engrande pompe en1593.
Çane convainc.
»
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