notation musicale - musicologie.
Publié le 18/05/2013
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soupir, seizième de soupir, et ainsi de suite, chacun étant le double ou la moitié de la valeur de sa voisine dans la série.
En outre, un point peut être ajouté après une note ou un soupir pour accroître sa valeur de moitié.
Chaque point supplémentaire
accroît la durée de la moitié de la valeur du point précédent, de sorte qu’une valeur de note donnée peut, théoriquement, être suivie d’une série infinie de points sans jamais atteindre la valeur de la note suivante de la série (c’est-à-dire sans jamais
doubler sa valeur).
Comme en témoignent les noms indiquant la durée des notes, un processus d’inflation rythmique s’est produit au cours des siècles : une valeur de note donnée représente des périodes de plus en plus longues.
Ainsi, la note la plus longue de la
notation moderne, la brève, tire son nom du mot latin signifiant « court », tandis que la minime (correspondant à la blanche), soit un quart de brève, provient du mot latin signifiant « le plus court » (bien que l’apparence des deux notes ait changé
depuis l’époque médiévale).
Ainsi, des subdivisions toujours plus petites ont été introduites.
Au cours des deux derniers siècles, la noire a progressivement été considérée comme la valeur rythmique de base, remplaçant ainsi la blanche et la ronde qui
l’avaient été avant elle.
La mesure est également indiquée par la notation, notamment par une fraction de mesure, indiquant le mode de groupement des battements, placée à côté de l’armature, et par des traits verticaux (barres de mesure) séparant les différentes mesures.
La fraction de mesure indique également un système d’accentuation : le premier battement d’un groupe de mesures est généralement le plus marqué.
Enfin, des symboles supplémentaires sont utilisés pour indiquer d’autres aspects de la musique
(voir Rythme).
La notation complète d’un morceau de musique est appelée partition.
Toutefois, dans un orchestre, les instrumentistes jouent à partir d’une partition comportant uniquement leur partie, et seul le chef d’orchestre dispose de la partition
complète.
Pour indiquer la hauteur, on fait appel également au système de Helmholtz, dans lequel do 1 = do moyen ; do 2 est une octave au-dessus du do moyen ; chaque nouvelle octave porte un numéro supérieur ; do = une octave au-dessous du do moyen,
Do = une octave au-dessous de cette dernière, DO (Do 1) = une octave encore au-dessous, et ainsi de suite.
5 TABLATURES
Certains instruments comme le luth ou la guitare utilisent, depuis le XVI e siècle, d’autres notations, les tablatures, qui facilitent le déchiffrage.
Les tablatures sont des notations compactes, utilisant des signes, des nombres ou des lettres, indiquant
généralement l’emplacement des doigts plutôt que la hauteur.
Bien connue aujourd’hui, la tablature moderne de la guitare est une petite grille dans laquelle les lignes verticales représentent les cordes et les lignes horizontales les frettes ; les points
noirs marquent les emplacements des doigts.
6 NOTATIONS CONTEMPORAINES
Au XXe siècle, certains compositeurs ont utilisé les plus fines ressources de la notation, en subdivisant les temps et en multipliant les changements de tempo et de mesure.
Olivier Messiaen conçut certaines de ses œuvres sur la notation qu’il faisait du
chant des oiseaux.
Il insistait sur la précision qu’il apportait à sa transcription rythmique et mélodique, et attendait une grande rigueur des musiciens qui exécutaient ses œuvres.
À l’opposé de cette démarche, les auteurs de compositions aléatoires, comme John Cage, qui laissent volontairement de nombreux éléments au hasard, adoptent une notation non conventionnelle utilisant des symboles et des graphiques non
musicaux.
Les partitions prennent alors l’aspect de fresques, annotées de quelques indications de jeu destinées à appeler une réponse individuelle de l’exécutant.
Parmi les plus belles réalisations de ce type, tant sur le plan graphique que musical,
figure la Brève Pièce de musique électronique (1957-1958) de György Ligeti.
Dans une telle notation, deux interprétations d’un même morceau ne peuvent jamais être parfaitement identiques.
Une notation intermédiaire a été inventée notamment par
Witold Lutosławski.
La phrase musicale y est placée dans un cadre suivi d’une flèche, indiquant que cette phrase doit être répétée ad libitum, jusqu’au prochain signal du chef d’orchestre, soit en coordination avec un autre instrumentiste, soit
indépendamment.
7 GRILLES
Les notations alphabétiques étaient utilisées dans la Grèce antique et dans d’autres cultures.
Les partitions du jazz reprennent cette notation pour indiquer, sous la mélodie, la structure harmonique et, le cas échéant, quelques éléments de la ligne de
basse.
Le but d’une telle notation est de laisser toute liberté à l’instrumentiste de choisir son harmonisation et de développer son sens de l’improvisation.
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