n'imaginent même pas que l'on puisse avoir de la considération pour le sort des civils, il est prêt à toutes les cruautés, aucune ne lui sera jamais reprochée.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
de
servir unroi étranger : « letraître ».
Que direenfin delaGuyenne ? Onl’avu, leslimites decette province dontlecentre correspond àpeu près à
l’actuel département delaGironde ontvarié aucours dutemps, aufildes victoires d’uncamp oudel’autre.
Son
cœur jamais : ila toujours battupoursaseule patrie, l’Angleterre.
Lefait peut nous sembler étonnant.
Ilne l’était
pas àl’époque.
LaGuyenne appartient audomaine desPlantagenêts depuis1152,celafaitprès dedeux siècles au
début duconflit.
Toutesonéconomie, etsurtout lecommerce desvins, esttournée verslesports anglais.
Lamer
qui baigne sescôtes noussemble aujourd’hui unesorte defrontière naturelle.
Elleétait hieruntrait d’union tout
aussi naturel.
L’aristocratie anglaisesesent irrémédiablement liéeauriche fiefd’origine delareine Aliénor.
Richard II, petit-filsd’Édouard III etqui, comme lui,sera roid’Angleterre, estnéàBordeaux.
Lestroupes menées
par son père, leterrible PrinceNoir,cestroupes quel’onappelle « anglaises » dansleslivres, cellesquiravagent
les terres duroi deFrance ougagnent contreluid’éclatantes victoires(commeàPoitiers), sontmajoritairement
gasconnes.
Toutelapopulation ettoute lanoblesse duSud-Ouest sontfidèles auxPlantagenêts etleseront
jusqu’au bout.Quand, en1451, Charles VII prendBordeaux, leshabitants nepeuvent accepter desesoumettre à
ces Français honnis.Ilsfont appel àTalbot, levieux chefdeguerre anglais, pourlesendélivrer.
Charles VII, aprèsla
bataille duCastillon quiscelle savictoire définitive etlafin delaguerre deCent Ans,doitreprendre laville parle
fer.
Ilyfait construire deuxforteresses peupléesd’hommes enarmes : iln’y aque parlaforce quelesBordelais
accepteront enfind’apprendre peuàpeu àquel camp désormais ilsappartiennent.
En
histoire, uneautre vérité esttoujours possible Les
Bordelais auraientpréféréresteranglais.
Biend’autres sujetsduroyaume aussi,sansdoute, comment le
savoir ? Onn’en parle jamais.
Osonsenleur mémoire posercettequestion : avaient-ils vraimenttort ?Nousvoilà
enfin aucœur dusujet quifâche.
Pourquasiment touslesFrançais amateurs d’histoire, uneseule vérité existe :
grâce àl’intervention deJeanne d’Arcquirenverse lecours deschoses, laguerre deCent Anssetermine enun happy
end qui
estàlui seul unmiracle pournotre pays.Charles VII, leseul vrairoideFrance légitime, estsur le
trône, lesoccupants sontchassés, leur« honteux traitédeTroyes » estdéclaré caduc,laFrance estlibre etsauvée.
Affrontons cespoints lesuns après lesautres.
Passons rapidement surlalégitimité deCharles VII.
Oublionslessoupçons debâtardise quel’ontrouve dans
quelques livres,onl’adit, plus aucun historien n’enfaitétat.
L’homme estdonc unauthentique Valoisquidevient,
comme c’estlarègle, ledauphin àla mort deses frères aînés.Enquoi devrions-nous pourautant, àl’heure où
nous sommes, continuer àaccepter commenaturelle lalégitimité delabranche toutentière ? Rappelons queles
Valois sontarrivés aupouvoir, àla mort dudernier desfilsdePhilippe leBel, aunom d’unprincipe sacré :ilne
fallait pasqu’une femme (Isabelle, mariéeauroi d’Angleterre), quellehorreur !, puisseaccéder autrône ou
simplement transmettre àson filsledroit d’yaccéder.
Françaises, Français,répondez enconscience : est-celàun
argument recevable ?
Pour appuyer sacandidature autrône, Charles reçut,d’uneautrefemme ilest vrai, desassurances hautplacées :
Dieu lui-même étaitdeson côté, c’estlemessage quiluiavait étéapporté parlacélèbre petitebergère de
Domrémy.
Qu’est-cequeDieu pouvait bienavoir contre cespauvres Anglais ? LaPucelle elle-même posala
question lorsdeson procès deRouen.
Laréponse, pourellecomme pournous, restera unmystère.
Toujoursest-il
que cesoutien divinàl’ex-petit roideBourges luifut d’un grand secours auprèsdespopulations, etqu’il fut
attesté pardes gens trèsbien : Jeanne d’Arcfutofficiellement réhabilitéeparuntribunal ecclésiastique, puis
béatifiée, puiscanonisée (en1920) parl’Église universelle.
Pourtouslescatholiques dumonde, lechoix estdonc
simple, pournepas dire obligatoire : Charles VIIestlesouverain incontestable.
Maispourquoi leserait-il pourceux
qui nelesont pas ?
On me dira quecepetit jeuestassez vain.Admettons quelalégitimité duValois nepèse paslourd.
Celledeson
rival netient guère mieux, c’estleproblème.
Henri Ventendait renouveler lesprétentions autrône deFrance
d’Édouard III etde samère Isabelle deFrance, maisiln’en descendait queparune branche cadette : sonpère,
Henri Bolingbroke, étaitdevenu leroi Henri IV àla suite d’uncoup d’État, enchassant dutrône Richard II.
En
Angleterre, lecamp opposé àsa famille, lesLancastre, letenait doncpourunusurpateur.
Parailleurs, entant que
laïque, onaurait grandtortdesejeter ducôté duvainqueur d’Azincourt : toutautant queJeanne d’Arc,il
prétendait agirauseul nom deDieu etson fanatisme religieuxn’étaitpasmoins grand.
Glissons aussirapidement surlethème del’« occupation anglaise »delaFrance : ellefaitvenir desimages de
Seconde Guerremondiale, onimagine desbarrages militaires surtoutes lesroutes, destroupes nombreuses
tenant touslesendroits stratégiques etdes kommandanturs pléthoriques
enversion britannique pour
administrer lesvilles soumises.
Purevuedel’esprit.
Selonlescomptes préciseffectués parquelques historiens
pointilleux 1
, les soldats anglaisdansleParis durégent Bedford, c’est-à-dire précisément leParis « anglais » des.
»
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