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n'a manifestement d'autre réalité que celle de la phraséologie traditionnelle.

Publié le 06/01/2014

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n'a manifestement d'autre réalité que celle de la phraséologie traditionnelle. Elle est suivie par une vague de artelage des monuments des souverains éthiopiens en Égypte, un peu comme si Psammétique II voulait ffacer par cette damnatio memoriae l'existence même des anciens adversaires de sa lignée. Il s'attaque aussi au souvenir de Nékao II, pour des raisons probablement plus sérieuses que les échecs militaires, d'ailleurs relatifs, essuyés par les Égyptiens face aux Chaldéens, mais que l'on ne s'explique pas. La présence grecque sammétique II meurt en février 589, avant que sa politique proche-orientale ait porté ses fruits. Son fils, haâibrê Apriès, doit immédiatement faire face à la situation provoquée par la révolte de Sédécias, à laquelle il articipe ainsi que la Phénicie. Nabuchodonozor II marche sur Jérusalem, devant laquelle il met le siège endant deux ans. Il s'assure également le contrôle de la Phénicie en prenant Sidon. Il échoue cependant evant Tyr qu'Apriès ravitaille par mer, prouvant ainsi l'efficacité de sa nouvelle flotte qui permettra à Tyr de ésister... jusqu'en 573 ! Sur terre, en revanche, les Égyptiens sont moins heureux : ils tentent de se porter au ecours de Sédécias, mais doivent battre en retraite. Jérusalem tombe en 587. Sédécias, en fuite, est capturé à éricho. Nabuchodonozor II fait un exemple terrible : Sédécias voit son fils mis à mort, puis, les yeux crevés, est mmené captif. Le parti de la guerre ne se tient pas pour battu : les partisans de Jérémie assassinent le gouverneur babylonien installé par le vainqueur puis s'enfuient avec leur chef en Égypte avant que ne s'abatte la répression en 582. Apriès n'en a pas fini avec la guerre : la garnison d'Éléphantine se révolte en apprenant la défaite égyptienne face à Nabuchodonozor II. Le général Neshor parvient à réprimer la mutinerie, mais c'est le signe avant-coureur des troubles qui vont marquer la fin du règne. En 570, Apriès est appelé au secours par son allié libyen, le prince Adikran de Cyrène, qui est aux prises avec des envahisseurs doriens. Il envoie des mercenaires, ses akimoi..., qui se font battre. Au retour de cette expédition désastreuse, des affrontements éclatent entre les akimoi et les Grecs d'Égypte. Ils dégénèrent en guerre civile entre forces nationales et mercenaires grecs et cariens. Les Égyptiens proclament roi le général Amasis qui s'était couvert de gloire dans l'expédition contre les ouchites. Apriès, réduit à ses seules troupes de mercenaires, affronte Amasis à Momemphis à la fin de 570 : il y est tué et Amasis transporte sa dépouille à Saïs, où il lui rend les honneurs funèbres. Nabuchodonozor II profite de ces troubles pour tenter une invasion de l'Égypte en 568, mais Amasis parvient à l'arrêter. Porté au pouvoir par les forces nationalistes, Amasis ne peut pas se tenir à l'écart des affaires grecques pour autant, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. À l'intérieur, il trouve une solution au problème grec et carien en adoptant une politique qui lui permet de supprimer les divers foyers étrangers disséminés dans le Nord. Hérodote rapporte qu'il concentre ces étrangers dans la ville de Naucratis, au sud-est de la future Alexandrie. Les fouilles récentes du site ont confirmé cette concentration à Naucratis, où des colons étaient déjà installés depuis le règne de Psammétique Ier. Amasis leur accorde des privilèges économiques et commerciaux importants. Il reconnaît à la cité le statut de comptoir autonome, doté de ses propres lieux de culte. Cette économie « de comptoirs », qui connaîtra des ramifications jusque dans l'Égypte moderne, fonde la prospérité de toute la région et contribue fortement à celle du pays tout entier, qui atteint sous son règne un sommet. On considère généralement que la population de l'Égypte comptait alors 7,5 millions d'habitants, un chiffre énorme à l'échelle de la Méditerranée si l'on songe que l'Égypte contemporaine ne dépassera les 8 millions qu'au XIXe siècle ! La tradition garde d'Amasis le souvenir d'un souverain à la fois débonnaire et bon ivant autant que législateur avisé. Malheureusement, les conquérants perses ont effacé le souvenir de son oeuvre sur presque tous les monuments qu'il a édifiés. Il fait montre de ces qualités également en restant en bons termes avec le monde grec. Des succès militaires remportés sur certaines villes de Chypre lui permettent 'avoir à son service la puissante flotte de l'île. Il l'utilise pour commercer dans la Méditerranée et se faire des alliés contre la puissance grandissante des Perses, qui l'inquiète autant que ses partenaires grecs. Il conclut un pacte d'alliance avec Crésus, le légendaire roi de Lydie, et Polycrate, le tyran de Samos. Il s'entend aussi avec l'ennemi d'hier, Babylone, qui soutient également Crésus. Mais en 546 la Lydie tombe devant Cyrus II, et, sept ns plus tard, c'est le tour de Babylone. Les alliés les plus sûrs paraissent encore -- à tort -- les cités grecques, dont Amasis cultive l'amitié par des mesures qui font de lui le plus philhellène des pharaons. Il va jusqu'à financer la reconstruction du temple d'Apollon à Delphes après l'incendie qui le ravage en 548... Mais toutes ces démarches ne sauraient empêcher ce qui paraît de plus en plus inéluctable : la reconstitution par les Perses, désormais maîtres de l'Asie Mineure, d'un empire encore plus puissant que celui qu'édifièrent jadis les Assyriens. Les seuls qui puissent s'opposer à eux, ce sont les Grecs, protégés par la mer et des techniques militaires dont les dernières batailles ont montré l'efficacité. L'Egypte ne fait plus que subir les événements, qui désormais se précipitent. La mort de Cyrus II en 529 retarde un instant l'invasion de l'Égypte. À la mort d'Amasis, en 526, Psammétique III monte sur un trône qui vacille déjà. À Suse, Cambyse II a succédé à Cyrus II. Il marche sur l'Égypte au printemps 525 et anéantit l'armée de Psammétique III à Péluse. Le roi se réfugie dans Memphis qui se trouve une fois de plus être le dernier bastion de la résistance. La ville est prise. Psammétique s'échappe encore, parvient à rassembler quelques ultimes forces avant d'être capturé et emmené, chargé de chaînes, à Suse. L'Égypte devient une province de l'empire achéménide. Elle aura encore quelques sursauts d'indépendance dans les presque deux siècles qui suivent, mais ce ne sera à chaque fois u'à l'occasion d'une courte vacance de pouvoir entre deux envahisseurs. L'ouverture sur le monde extérieur thiopiens et Saïtes n'ont gouverné l'Égypte que pendant environ deux siècles, inégalement partagés entre les ns et les autres. Sous le règne des premiers, elle a retrouvé une forme d'unité nationale, fragile il est vrai et daptée à la nouvelle répartition du pouvoir entre des rivaux qui avaient chacun le droit de prétendre à une ertaine légitimité. Les Libyens étaient, dans une certaine mesure, les héritiers d'un trône que les descendants es Ramsès avaient laissé échapper; les Éthiopiens étaient aussi fondés à rechercher dans un passé plus lointain les sources de la monarchie : n'étaient-ils pas nés de cet empire voulu par Amon? Entre les deux, Thèbes avait définitivement perdu l'initiative, à la fois sur le plan politique et religieux. Saïtes et Éthiopiens se sont d'ailleurs entendus sur le maintien de l'institution de la Divine Adoratrice, seule capable de désamorcer un conflit toujours latent. Le principal bénéficiaire de ces affrontements qu'accentuent encore les Assyriens en installant le pouvoir saïte -- à preuve les ultimes proscriptions de Psammétique II contre les Éthiopiens presque un siècle après l'effondrement de la monarchie kouchite --, c'est Memphis. Elle redevient la capitale politique, comme aux premiers temps de l'Histoire. Ce retour a valeur d'archétype : il fonde à nouveau la monarchie sur les anciennes valeurs et s'accompagne d'une recherche religieuse, littéraire et artistique qui tranche avec le monde nouveau auquel s'ouvre le pays en accueillant sur son sol les récents maîtres de la Méditerranée. Nous avons vu que les Égyptiens Fig. 166 Tombeau de Pétoubastis à Moussawaga (oasis de Dakhla), détail du mur nord. Peinture sur enduit. ont, dans un premier mouvement qui leur restera naturel jusqu'à aujourd'hui, d'abord accepté l'apport venu de l'extérieur et essayé d'assimiler les nouvelles valeurs, comme ils l'avaient déjà fait auparavant de celles venues d'Asie. Ils ont ainsi jeté les bases d'une société qui va combiner dans les siècles qui suivent ce qui est compatible dans les deux cultures : on peut penser à l'étrange tombeau de Pétorisis à Touna el-Gebel, aux peintures de Moussawaga dans la lointaine oasis de Dakhla, ou aux surprenantes micro-cultures qui s'établiront sur le limes romain, présentant, comme à Douch dans l'oasis de Kharga, un étrange panachage de thèmes égyptiens, grecs, juifs et orientaux... Mais en même temps, ils ont trouvé dans les valeurs nationales redécouvertes de quoi opposer à la volonté de ceux qui rappelaient par certains côtés les cuisants souvenirs de l'invasion assyrienne. C'est sans doute l'une des raisons qui font que l'époque saïte restera un modèle de la grandeur passée de l'Égypte, un refuge des valeurs traditionnelles vers lequel se tourner quand le joug du nouvel occupant sera trop lourd. CHAPITRE XV Perses et Grecs Les Perses en Égypte La défaite de Psammétique III marque la fin d'une politique et consomme l'isolement de l'Egypte. Les alliés grecs font défection au moment de l'affrontement : Phanes d'Halicarnasse passe à l'ennemi à Gaza. Polycrate de Samos, lui, avait déjà trahi Pharaon. Les opposants traditionnels que sont les Bédouins, « coureurs des sables », servent de guides aux troupes perses pour traverser le Sinaï. Mais, au-delà des appuis militaires, Cambyse II est bien accueilli par des minorités comme celle de la communauté juive d'Éléphantine ainsi que par certains membres de l'aristocratie égyptienne. Il est même fortement probable que le sac de villes d'Égypte et en particulier de Thèbes que rapportent les sources grecques n'a jamais eu lieu. En tout cas, il n'a ertainement pas eu l'ampleur que lui prêtent ces textes, fortement influencés par la propagande antiperse. ien au contraire, les intérêts des nouveaux maîtres du pays semblent avoir rencontré ceux d'une certaine tradition nationale qui se maintenait dans les classes les plus favorisées. C'est là une constante : deux siècles plus tard, Darius III Codoman puis, après lui, Alexandre et ses héritiers, trouveront toujours à leur disposition ne élite sociale prête à assurer leur relais pour administrer le pays en maintenant la fiction d'une administration indigène dans une société aux apparences immuables. Un de ces fonctionnaires passés au service des Perses, udjahorresné, était l'exemple même du haut dignitaire cultivé. Prêtre de Saïs et médecin, il avait été officier de marine sous Psammétique III et Amasis. Il raconte, dans son autobiographie écrite sur une statue le eprésentant en naophore et conservée aujourd'hui au Vatican, comment il introduisit Cambyse dans la culture gyptienne afin de lui permettre de prendre, comme le feront désormais les maîtres de l'Égypte, l'aspect d'un haraon : « II vint en Égypte, le grand roi de tous les pays étrangers, Cambyse, tandis que les étrangers de tous les pays étrangers étaient avec lui. Lorsqu'il eut pris possession de cette terre entière, ils y fixèrent leur résidence, et il fut grand souverain de l'Égypte, grand roi de tous les pays étrangers. Sa Majesté m'assigna la fonction de médecin-chef. Elle me fit vivre auprès d'Elle en qualité de compagnon et de directeur du palais et composer Sa titulature à savoir Son nom de roi de la Haute et de la Basse Égypte Mestyou-Rê » (Posener : 1936, 7). es Perses en effet n'appliquent pas à l'Égypte le régime de leur pays. Certes, la Vallée va devenir une satrapie ont Cambyse II confie le commandement à Aryandès en 522 avant d'aller lutter contre la révolte fomentée par e prétendant au trône Gaumata. Mais les rois de Suse vont régner sur l'Egypte en tant que pharaons, adoptant tous, à l'image de Cambyse II, une titulature complète et continuant l'oeuvre de leurs « prédécesseurs » égyptiens. XXVIIe DYNASTIE 525-522 Cambyse II 522-486 Darius Ier 486-465 Xerxès 465-424 Artaxerxès 424-405 Darius II 405-359 Artaxerxès II XXVIIe DYNASTIE 404-399 Amyrtée XXIXe DYNASTIE 399-393 Néphéritès Ier 393 Psammouthis 393-380 380 Achôris Néphéritès II XXXe DYNASTIE 380-362 Nectanébo Ier 362-360 Tachos 360-343 Nectanébo II ig. 167 Tableau chronologique des XXVIIe-XXXe dynasties. anifestement, Oudjahorresné plaide d'abord la cause de sa ville, Saïs, pour laquelle les nouveaux venus 'avaient pas tous les égards que méritait son vénérable sanctuaire : « Je fis que Sa Majesté connût la grandeur de Saïs : c'est la résidence de la grande Neïth, la mère qui a donné naissance à Rê et a inauguré la naissance, alors que la naissance n'existait pas encore (...). Je me suis plaint auprès de la Majesté du roi de Haute et Basse Égypte Cambyse au sujet de tous les étrangers qui s'étaient installés dans le temple de Neïth, pour qu'ils soient chassés de là, afin que le temple de Neïth soit dans toute sa splendeur comme il en était auparavant. Sa Majesté ordonna de chasser tous les étrangers qui s'étaient établis dans le temple de Neïth, de jeter bas leurs maisons et toutes leurs immondices qui étaient dans ce temple. Lorsqu'ils eurent emporté tous leurs biens eux-mêmes hors de l'enceinte de ce temple, Sa Majesté ordonna de purifier le temple de Neïth et d'y replacer tous ses gens (...) et les prêtres horaires du temple; Sa Majesté ordonna de restituer les revenus des biens wakf à la grande Neïth, la mère du dieu Rê et aux grands dieux qui sont dans Saïs, comme il en était auparavant; Sa Majesté ordonna de conduire toutes leurs fêtes et toutes leurs processions, comme cela se faisait auparavant. Sa Majesté a fait cela parce que j'avais fait que Sa Majesté connût la grandeur de Saïs qui est la ville de tous les dieux qui y sont établis sur leurs trônes, éternellement. » (Posener : 1936, 7-16.) es travaux entrepris au Ouadi Hammamat par Cambyse II ainsi que dans d'autres temples d'Égypte onfirment cette politique de respect des sanctuaires et des cultes nationaux. L'enterrement solennel d'un Apis n l'an 6 de Cambyse contredit également la tradition d'impiété que les sources postérieures prêtent au ouverain achéménide. Si l'on en croit Hérodote, Ctésias et surtout le Roman de Cambyse ou la Chronique e Jean de Nikiou (Schwartz : 1948), qui sont nos principales sources sur la période, Cambyse se serait conduit vec la dernière des sauvageries, assassinant l'Apis à Memphis. Il aurait également procédé à des déportations assives d'opposants, etc. Ces textes ne font que transcrire le fonds de propagande nationaliste qui se éveloppe moins sous la domination perse que plus tard : lorsque les Grecs, vainqueurs des Perses et nouveaux maîtres du pays, entretiennent soigneusement cette autre forme de damnatio memoriae de leurs anciens rivaux. Cambyse II a tenté de s'emparer de la Nubie et des oasis. Ce fut en vain, et son expédition vers Siwa, peut-être la recherche déjà de la confirmation de l'oracle d'Amon devant lequel Alexandre se présentera plus tard, fut atastrophique. Il y aurait perdu une armée entière, dont les archéologues croient de temps à autre retrouver la race sous le sable du désert... Peut-être la mauvaise réputation de l'administration perse fut-elle due à la estion du satrape Aryandès, qui dura de 522 à 517. Darius Ier, monté sur le trône en 522, dut se rendre en gypte pour le destituer avant que le pays ne se révolte complètement. Il semble bien qu'Aryandès, qui menait a propre politique, battant monnaie à sa propre effigie et prenant l'initiative de s'emparer de Cyrène lorsque les ibyens se révoltèrent contre leurs maîtres doriens, n'ait pas eu envers les coutumes égyptiennes les égards u'avait son roi. arius Ier fait mettre à mort Aryandès et le remplace par Phérendatès. Il prend également des mesures propres apaiser les esprits : il fait compléter le percement du canal de Nékao II entre la mer Rouge et la Méditerranée fin de pouvoir tirer un meilleur profit de l'Égypte, la plus riche de ses satrapies, et met en valeur les écoles de ensée égyptiennes, comme nous l'apprend Oudjahorresné, qui avait dû suivre le roi à Suse : « La Majesté du roi de Haute et Basse Égypte Darius, qu'il vive éternellement, m'ordonne de retourner en Egypte -- tandis que Sa Majesté se trouvait en Élam, alors qu'Elle était grand roi de tous les pays étrangers et grand souverain de l'Égypte --, pour remettre en état l'établissement de la Maison de Vie (...) après la ruine. Les Barbares me portèrent de pays en pays et me firent parvenir en Égypte, comme l'avait ordonné le seigneur du Double Pays. Je fis selon ce que Sa Majesté m'avait ordonné. Je les ai pourvus de tous leurs étudiants qui étaient des fils de personnes de qualité, sans qu'il y ait des fils de petites gens. Je les ai placés sous la direction de tout savant (...). Sa Majesté ordonna de leur donner toutes les bonnes choses afin qu'ils pussent faire tous leurs travaux. En conséquence, je les ai dotés de toutes leurs choses utiles et de tous leurs accessoires indiqués par les écrits, comme il en était auparavant. Sa Majesté a fait cela, parce qu'Elle connaissait l'utilité de cet art pour faire vivre tout malade et pour faire durer le nom de tous les dieux, leurs temples, les revenus de leurs biens wakf et la conduite de leurs fêtes, éternellement. » (Posener : 1936, 22.) l rétablit les domaines divins dans leurs prérogatives et fait construire le temple d'Hibis, dans l'oasis de Kharga.

« quelques sursautsd'indépendance danslespresque deuxsiècles quisuivent, maiscene sera àchaque fois qu'à l'occasion d'unecourte vacance depouvoir entredeuxenvahisseurs. L'ouverture surlemonde extérieur Éthiopiens etSaïtes n'ontgouverné l'Égyptequependant environdeuxsiècles, inégalement partagésentreles uns etles autres.

Souslerègne despremiers, ellearetrouvé uneforme d'unité nationale, fragileilest vrai et adaptée àla nouvelle répartition dupouvoir entredesrivaux quiavaient chacunledroit deprétendre àune certaine légitimité.

LesLibyens étaient,dansunecertaine mesure, leshéritiers d'untrône quelesdescendants des Ramsès avaientlaissééchapper; lesÉthiopiens étaientaussifondés àrechercher dansunpassé plus lointain lessources delamonarchie :n'étaient-ils pasnésdecet empire vouluparAmon? Entrelesdeux, Thèbes avaitdéfinitivement perdul'initiative, àla fois surleplan politique etreligieux.

SaïtesetÉthiopiens se sont d'ailleurs entendus surlemaintien del'institution delaDivine Adoratrice, seulecapable dedésamorcer un conflit toujours latent. Le principal bénéficiaire deces affrontements qu'accentuent encorelesAssyriens eninstallant lepouvoir saïte — àpreuve lesultimes proscriptions dePsammétique IIcontre lesÉthiopiens presqueunsiècle après l'effondrement delamonarchie kouchite—,c'est Memphis.

Elleredevient lacapitale politique, commeaux premiers tempsdel'Histoire.

Ceretour avaleur d'archétype :il fonde ànouveau lamonarchie surlesanciennes valeurs ets'accompagne d'unerecherche religieuse, littéraireetartistique quitranche aveclemonde nouveau auquel s'ouvre lepays enaccueillant surson sollesrécents maîtres delaMéditerranée.

Nousavons vuque les Égyptiens Fig. 166 Tombeau dePétoubastis àMoussawaga (oasisdeDakhla), détaildumur nord.

Peinture surenduit. ont, dans unpremier mouvement quileur restera natureljusqu'à aujourd'hui, d'abordaccepté l'apportvenude l'extérieur etessayé d'assimiler lesnouvelles valeurs,commeilsl'avaient déjàfaitauparavant decelles venues d'Asie.

Ilsont ainsi jetélesbases d'unesociété quivacombiner danslessiècles quisuivent cequi est compatible danslesdeux cultures :on peut penser àl'étrange tombeau dePétorisis àTouna el-Gebel, aux peintures deMoussawaga danslalointaine oasisdeDakhla, ouaux surprenantes micro-cultures quis'établiront sur lelimes romain, présentant, commeàDouch dansl'oasis deKharga, unétrange panachage dethèmes égyptiens, grecs,juifsetorientaux...

Maisenmême temps, ilsont trouvé danslesvaleurs nationales redécouvertes dequoi opposer àla volonté deceux quirappelaient parcertains côtéslescuisants souvenirs de l'invasion assyrienne.

C'estsansdoute l'unedesraisons quifont que l'époque saïterestera unmodèle dela. »

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