Montagnards contre Girondins, Danton contre Robespierre et règlements de comptes pour tout le monde à coups de procès expéditifs et de nuques tranchées.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
au
21 janvier, jourdel’exécution deLouis XVI.
Ungrand symbole.
Delourdes conséquences.
Depuisdessemaines,
l’Angleterre étaitinquiète devoir lesarmées françaises progresser enBelgique etmenacer leport d’Anvers,
essentiel àson commerce.
Lesacrilège commissurlapersonne dusouverain aété unbon prétexte : elleselance
dans uneguerre contrelaFrance.
L’Espagne suit.L’Autriche etlaPrusse étaient déjàdans ladanse.
Autotal, cela
fait presque uncontinent entiercontre unseul pays, etencore, unpays biendivisé.
La République abesoin desoldats, elleenordonne partoutlalevée.
Parfois, lespaysans refusent.
C’estlecas dans
l’Ouest.
Auprintemps 1793, àMachecoul, desvillageois massacrent lesrecruteurs.
Lesrépublicains engagentdes
représailles pourchâtier cetaffront.
Bientôtlesprêtres, quelques nobles,etles nostalgiques dutemps desrois
s’en mêlent.
L’engrenage infernalestlancé.
C’estledébut d’unhorrible conflitintérieur quis’ajoute àcelui quise
mène auxfrontières : laguerre deVendée.
Après juinetl’élimination desGirondins, parcequ’elles sontindignées parlecoup d’État delaCommune et
l’arrestation deleurs députés, d’autresprovinces, d’autresvilles,Lyon,Marseille, sesoulèvent àleur tour.
Partie
de Normandie, unepetite armée progirondine marchesurParis.
Elleestarrêtée dejustesse enjuillet àPacy-sur-
Eure.
C’estunfait : àl’été 1793, vueduComité desalut public, lasituation estdramatique.
La
Terreur Est-ce
pourautant qu’ilfautrefuser devoir lanature dusystème queRobespierre etses amis mettent enplace à
ce moment-là ? Sonnom seulfaitfrémir : laTerreur.
Iln’a pas étédonné a
posteriori par
sesdétracteurs, ilest
revendiqué parceux-là mêmes quil’ont promu.
Le5 septembre 1793,Barrère, undes membres lesplus influents
du Comité desalut public, afait passer undécret àla Convention quidéclare « laterreur àl’ordre dujour ».
Le
principe enest simple : laRévolution doitêtre impitoyable avecceux quilamenacent.
Ilfaut régner parlacrainte.
« Pas deliberté pourlesennemis delaliberté », arésumé Saint-Just dansunedeces formules dontl’énoncé seul
montre l’absurdité etlalimite.
Lemode opératoire estàla hauteur del’enjeu.
Dèsle17 septembre, une« loi des
suspects » permetd’envoyer àpeu près n’importe quidevant letribunal révolutionnaire subirlesréquisitoires du
redoutable procureurFouquier-Tinville.
Ilsuffit des’être montré « partisan delatyrannie, dufédéralisme ou
ennemi delaliberté ».
Celaferadumonde.
Lesestimations fontétatde17 000 personnes guillotinéesaprès
procès –plus de500 000 furentarrêtées.
Il faut ajouter àcette sinistre cohorte lesvictimes desinnombrables exactionscommises partoutdanslepays par
quelques-uns des« représentants enmission » delaRépublique, quiensont lahonte.
CitonsFouché ouCollot
d’Herbois, envoyéspourréduire l’insurrection deLyon, quiyfirent desmilliers demorts àla mitraille, parcequ’ils
estimaient quelaguillotine était« trop lente ».
N’oublions paslemartyre del’Ouest dupays : d’abord victorieux,
les Vendéens essaientdefaire lajonction aveclesrévoltés deBretagne etdu Cotentin qu’onappelle les
« chouans ».
C’estla« virée deGalerne ».
Elleéchoue.
Aprèsavoirredressé lasituation àl’automne 1793, les
républicains usent,pourorganiser larépression dansl’Ouest, deméthodes révoltantes : àNantes, Carrierfait
noyer lessuspects danslaLoire, unpeu plus tard legénéral Turreau inventeles« colonnes infernales », des
troupes desoldats chargés demassacrer toutelapopulation etde faire undésert d’unpays jadis prospère.
Une
économie dirigée La
Convention montagnarde autemps duComité desalut public, c’estdonc avant toutunedictature sinistrequi
règne parlapeur.
Seulement, onnepeut comprendre lafaveur dontajoui cegouvernement auprèsd’unepartie
du peuple sion leréduit àcela.
LaConvention montagnarde, c’estaussi unepolitique sociale.Làencore, les circonstances sont
pressantes.
Danslepays, lamisère estgrande.
Lesassignats nevalent plusrien.
Lesrécoltes
donnent mal.L’armée prendtout.Lerationnement estdrastique.
Onfait aux boulangeries desqueues
interminables.
Onafaim.
Poussé parleshébertistes, leComité desalut public cherche commeilpeut àrésoudre
cette situation, outout aumoins àl’améliorer.
Dèsleprintemps 1793, onatenté une« loi dumaximum » qui
impose unplafond auprix denombreuses denrées.Ellesera étendue plusieurs fois.Auprintemps 1794, avecles
décrets deVentôse, Saint-Just proposequesoient redistribués auxindigents lesbiens confisqués auxsuspects.
Les
détracteurs deces mesures ontbeau jeudenoter quelapremière n’aservi qu’àaugmenter lapénurie enfreinant
le commerce (lespaysans cachaient leursdenrées pournepas lesvendre àvil prix) etque laseconde, fautede
temps pourl’appliquer, estrestée unvœu pieux.
Iln’empêche.
Quoiquel’onpense de1793, onnepeut nierce
fait.
1789 avaitposél’égalité politique entrecitoyens.
Aveccette tentative d’économie dirigée,lesJacobins ontété
les premiers dansl’histoire deFrance àtenter decorriger lesinégalités sociales.
Robespierre
On
acité sonnom maintes fois,disons enfinunmot deRobespierre, petitavocat d’Arras devenu àtrente-cinq ans
le quasi-maître dupays.
Ilne régna jamais seul.Autemps duComité desalut public, lepouvoir étaitparessence
collégial.
Biend’autres deses membres furenttoutaussi influents, Barrèreparexemple, déjànommé.
N’empêche,
Robespierre restel’homme symboledelapériode.
Quelsouvenir engarder ? Sesennemis enfont unmonstre.
»
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