le rayon jaillissait, découpait l'obstacle en un empilage de secteurs circulaires, différents par la taille et l'intensité lumineuse.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
nuance
sipâle qu’elle nepeut pluslutter aveclavaleur suraiguë delanouvelle teintequepourtant jen’avais pas
remarquée, lepassage dudoré aurouge s’accompagnant d’unesurprise moindre quecelui durose auvert.
Lanuit
s’introduit donccomme parsupercherie.
Ainsi, auspectacle desorsetdes pourpres, lanuit commençait-elle àsubstituer sonnégatif oùles tons chauds étaient
remplacés pardes blancs etdes gris.
Laplaque nocturne révélalentement unpaysage marinau-dessus delamer,
immense écrandenuage, s’effilant devantunciel océanique enpresqu’îles parallèles,telleunecôte plate etsableuse
aperçue d’unavion volant àfaible hauteur etpenché surl’aile, étirant sesflèches danslamer.
L’illusion setrouvait accrue
par lesdernières lueursdujour qui,frappant trèsobliquement cespointes nuageuses, leurdonnaient uneapparence de
relief évocatrice desolides rochers –eux aussi, maisàd’autres heures,sculptés d’ombres etde lumière –comme sil’astre
ne pouvait plusexercer sesburins étincelants surlesporphyres etles granits, maisseulement surdes substances débileset
vaporeuses, toutenconservant danssondéclin lemême style.
Sur cefond denuages quiressemblait àun paysage côtier,aufur etàmesure queleciel senettoyait onvitapparaître
des plages, deslagunes, desmultitudes d’îlotsetde bancs desable envahis parl’océan inerteduciel, criblant defjords et
de lacs intérieurs lanappe encours dedissociation.
Etparce queleciel bordant cesflèches nuageuses simulaitunocéan,
et parce quelamer reflète d’habitude lacouleur duciel, cetableau célestereconstituait unpaysage lointainsurlequel le
soleil secoucherait denouveau.
Ilsuffisait d’ailleurs deconsidérer lavéritable mer,bienendessous, pouréchapper au
mirage : cen’était pluslaplaque ardente demidi, nilasurface gracieuse etfrisée del’après-dner.
Lesrayons dujour,
reçus presque horizontalement, n’éclairaientplusquelaface desvaguelettes tournéesverseux, tandis quel’autre était
toute sombre.
L’eauprenait ainsiunrelief auxombres nettes,appuyées, creuséescommedansunmétal.
Toute
transparence avaitdisparu.
Alors, parunpassage trèshabituel, maiscomme toujours imperceptible etinstantané, lesoir fitplace àla nuit.
Tout se
trouva changé.
Dansleciel opaque àl’horizon, puisau-dessus d’unjaune livideetpassant aubleu verslezénith,
s’éparpillaient lesderniers nuagesmisenœuvre parlafin dujour.
Trèsvite, cene furent plusquedesombres efflanquées
et maladives, commelesportants d’undécor dont,après lespectacle etsur une scène privée delumière, onperçoit
soudain lapauvreté, lafragilité etlecaractère provisoire, etque laréalité dontilssont parvenus àcréer l’illusion netenait
pas àleur nature, maisàquelque duperied’éclairage oudeperspective.
Autant,toutàl’heure, ilsvivaient etse
transformaient àchaque seconde, autantilssemblent àprésent figésdans uneforme immuable etdouloureuse, aumilieu
du ciel dont l’obscurité croissantelesconfondra bientôtaveclui..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- candela candela, unité d'intensité lumineuse du système international (SI), de symbole cd.
- La tradition est-elle un obstacle à la raison ?
- L'obstacle épistémologique chez Bachelard (cours)
- Le portrait Charlemagne D'une large et robuste carrure, Charlemagne était d'une taille élevée, sans rien d'excessif d'ailleurs.
- utilisation des prenthèses taille en allumettes et centimètres 2 allumettes et 3 cm 6