le besoin de se singulariser comme groupe, ainsi l'institution du purdah : « Que vos femmes soient voilées pour qu'on les reconnaisse des autres !
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
XL
VISITE AUKYONGCe
malaise ressenti auvoisinage del’Islam, jen’en connais quetrop lesraisons : jeretrouve enluil’univers d’oùje
viens ; l’Islam, c’estl’Occident del’Orient.
Plusprécisément encore,ilm’a fallu rencontrer l’Islampourmesurer lepéril
qui menace aujourd’hui lapensée française.
Jepardonne malaupremier deme présenter notreimage, dem’obliger à
constater combienlaFrance estentrain dedevenir musulmane.
Chezlesmusulmans commecheznous, j’observe la
même attitude livresque, lemême espritutopique, etcette conviction obstinéequ’ilsuffit detrancher lesproblèmes sur
le papier pourenêtre débarrassé aussitôt.Àl’abri d’unrationalisme juridiqueetformaliste, nousnousconstruisons
pareillement uneimage dumonde etde lasociété oùtoutes lesdifficultés sontjusticiables d’unelogique artificieuse, et
nous nenous rendons pascompte quel’univers nesecompose plusdesobjets dontnous parlons.
Commel’Islamest
resté figédans sacontemplation d’unesociété quifutréelle ilya sept siècles, etpour trancher lesproblèmes delaquelle
il conçut alorsdessolutions efficaces, nousn’arrivons plusàpenser horsdescadres d’uneépoque révoluedepuisun
siècle etdemi, quifutcelle oùnous sûmes nousaccorder àl’histoire ; etencore tropbrièvement, carNapoléon, ce
Mahomet del’Occident, aéchoué làoù aréussi l’autre.
Parallèlement aumonde islamique, laFrance delaRévolution
subit ledestin réservé auxrévolutionnaires repentis,quiestdedevenir lesconservateurs nostalgiquesdel’état dechoses
par rapport auquelilsse situèrent unefoisdans lesens dumouvement.
Vis-à-vis despeuples etdes cultures encoreplacéssousnotre dépendance, noussommes prisonniers delamême
contradiction dontsouffre l’Islamenprésence deses protégés etdu reste dumonde.
Nousneconcevons pasque des
principes, quifurent féconds pourassurer notrepropre épanouissement, nesoient pasvénérés parlesautres aupoint de
les inciter àyrenoncer pourleurusage propre, tantdevrait êtregrande, croyons-nous, leurreconnaissance enversnous
de les avoir imaginés enpremier.
Ainsil’Islam qui,dans leProche-Orient, futl’inventeur delatolérance, pardonnemal
aux non-musulmans denepas abjurer leurfoiauprofit delasienne, puisqu’elle asur toutes lesautres lasupériorité
écrasante deles respecter.
Leparadoxe est,dans notre cas,que lamajorité denos interlocuteurs sontmusulmans, etque
l’esprit molaire quinous anime lesuns etles autres offretropdetraits communs pournepas nous opposer.
Surleplan
international s’entend ;carces différends sontlefait dedeux bourgeoisies quis’affrontent.
L’oppression politiqueet
l’exploitation économiquen’ontpasledroit d’aller chercher desexcuses chezleurs victimes.
Si,pourtant, uneFrance de
quarante-cinq millionsd’habitants s’ouvraitlargement surlabase del’égalité desdroits, pouradmettre vingt-cinq
millions decitoyens musulmans, mêmeengrande proportion illettrés (11)
,
elle n’entreprendrait pasune démarche plus
audacieuse quecelle àquoi l’Amérique dutdenepas rester unepetite province dumonde anglo-saxon.
Quandles
citoyens delaNouvelle-Angleterre décidèrentilya un siècle d’autoriser l’immigration provenantdesrégions lesplus
arriérées del’Europe etdes couches socialeslesplus déshéritées, etde selaisser submerger parcette vague, ilsfirent et
gagnèrent unpari dont l’enjeu étaitaussi grave quecelui quenous refusons derisquer.
Le pourrons-nous jamais ?Ens’ajoutant, deuxforces régressives voient-elles leurdirection s’inverser ? Nous
sauverions-nous nous-mêmes,ouplutôt neconsacrerions-nous pasnotre pertesi,renforçant notreerreur decelle quilui
est symétrique, nousnousrésignions àétriquer lepatrimoine del’Ancien Mondeàces dixouquinze siècles
d’appauvrissement spiritueldontsamoitié occidentale aété lethéâtre etl’agent ? Ici,àTaxila, danscesmonastères
bouddhistes quel’influence grecqueafait bourgeonner destatues, jesuis confronté àcette chance fugitive qu’eutnotre
Ancien Monde derester un ;lascission n’estpasencore accomplie.
Unautre destin estpossible, celui,précisément, que
l’Islam interdit endressant sabarrière entreunOccident etun Orient qui,sans lui,n’auraient peut-êtrepasperdu leur
attachement ausol commun oùplongent leursracines.
Sans doute, àce fond oriental, l’Islametlebouddhisme sesont opposés chacunàsa façon, toutens’opposant l’unà
l’autre.
Maispourcomprendre leursrapports, ilne faut pascomparer l’Islametlebouddhisme enles envisageant sousla
forme historique qu’ilsassumaient aumoment oùilssont entrés encontact ; carl’un avait alors cinqsiècles d’existence et
l’autre prèsdevingt.
Malgré cetécart, ondoit lesrestituer tousdeux dansleurfleur qui,pour lebouddhisme, serespire
aussi fraîche devant sespremiers monuments qu’auprèsdeses plus humbles manifestations d’aujourd’hui.
Mon souvenir répugneàdissocier lestemples paysansdelafrontière birmaneetles stèles deBharhut quidatent du
II e siècle avantnotreère,etdont ilfaut chercher àCalcutta etàDelhi lesfragments dispersés.Lesstèles, exécutées àune
époque etdans unerégion oùl’influence grecquenes’était pasencore exercée, m’ontapporté unpremier motifde
saisissement ; àl’observateur européen,ellesapparaissent horsdeslieux etdes âges, comme sileurs sculpteurs,
possesseurs d’unemachine àsupprimer letemps, avaient concentré dansleurœuvre troismille ansd’histoire del’art et
– placés àégale distance entrel’Égypte etlaRenaissance –étaient parvenus àcapturer dansl’instant uneévolution qui
débute àune époque qu’ilsn’ont puconnaître, ets’achève auterme d’uneautre, pasencore commencée.
S’ilest unart
éternel, c’estbiencelui-là : ilremonte àcinq millénaires, ilest d’hier, onnesait.
Ilappartient auxpyramides etànos
maisons ; lesformes humaines, sculptéesdanscette pierre roseàgrain serré, pourraient s’endétacher etse mêler à
notre société.
Aucunestatuaire neprocure unplus profond sentiment depaix etde familiarité quecelle-ci, avecses
femmes chastement impudiquesetsa sensualité maternelle quisecomplaît àl’opposition desmères-amantes etdes.
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