La Seconde Guerre mondiale.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
mesure
aveclasituation queconnurent FrançaisouAnglais dansles stalags :
prenant prétexte quel’URSS
n’avait passigné lesconventions deGenève, lesnazis selivrèrent surlessoldats russestombés entreleursmains à
des crimes demasse, leslaissant délibérément mourirparmilliers entredesbarbelés, sansnourriture ousans abri,
ou les envoyant dansdescamps detravail crééspourlesanéantir parépuisement.
Ajoutons qu’ilarriva àceux quisurvécurent d’êtreenvoyés àleur retour aupays dans d’autres camps,ceuxdu
goulag.
Carilfaut apprendre enfinàpenser peuàpeu lescontradictions d’uneguerre quin’en manque pas.La
lutte contre lenazisme représente clairementlalutte contre leMal.
Celanedoit pasnous empêcher denous
souvenir quelecombat contrecetotalitarisme futgagné largement grâceàl’héroïsme inouïd’unautre
totalitarisme.
S’agit-ildemettre surlemême planHitler etStaline ? N’entrons pasdans cedébat quiadéjà fait
couler desflots d’encre et,defait, nous entraînerait troploindel’histoire deFrance.
N’oublions jamaispour
autant quelalibération denotre Europe del’Ouest futpayée, enEurope del’Est, parl’instauration dedécennies
de dictature.
LaFrance etl’Angleterre, en1939, sontentrées enguerre pourdéfendre laliberté delaPologne.
Churchill croyaitnepas l’avoir oubliée en1945, quiavait obtenu deStaline, àla conférence deYalta, d’organiser
des élections libresdanscepays auplus vite.
Lespremières onteulieu en1989.
Le camp desdémocraties est-illuimême sansombre ? LesAlliés ontlutté sansrelâche contreunrégime quiavait
fondé sadoctrine surl’inégalité entreleshommes.
Ilsont témoigné eux-mêmes d’uneconception del’égalité qui
fut parfois àgéométrie variable.Ilafallu lesinnombrables documentaires diffusésàl’occasion del’élection du
président Obamaen2008 pourqu’on sesouvienne que,jusque danslesannées 1960–et donc a
fortiori pendant
laguerre –,les États-Unis étaientunpays ségrégationniste.
L’arméequiluttait pourlaliberté deshommes
dans lemonde étaitunearmée danslaquelle unsoldat noirn’avait paslesmêmes droitsqu’unsoldat blanc–
l’égalité racialen’ysera promue, enthéorie dumoins, qu’àpartir de1948.
Celanedoit pasconduire àen tirer des
parallèles absurdes.
Organiser laséparation entrelesBlancs etles autres n’estpasdumême ordrequeplanifier
l’extermination d’unpeuple.
Celamérite toutefois quel’onsepose desquestions surlesangles mortsdontchaque
pays s’accommode pourrefuser devoir cequi ledérange.
La France connaît lessiens.
Lefilm Indigènes
(2006)
arappelé lerôle trop oublié dessoldats coloniaux dansla
libération delaFrance, etl’ingratitude dontafait preuve lamétropole àleur endroit unefoislavictoire acquise.
Divers épisodes decette aventure ressortent peuàpeu.
Ainsi, enavril 2009, laBBC exhumait- elledesdocuments
évoquant despressions del’État-Major américainenaoût 1944 surlesresponsables militairesfrançaispourqu’ils
« blanchissent » ladivision envoyée pourlibérer Paris.Lesgénéraux américains blancsnepouvaient passupporter
l’idée quelalibération d’unecapitale soitlefait desoldats noirs.LesFrançais obtempérèrent.
Le 8 mai, enfin,estpour touslesFrançais ladate delavictoire finalesurl’Allemagne nazie.PourlesAlgériens, elle
a une autre signification : ellecommémore lesmilliers demorts laissés parlarépression sanglanteethors de
proportion despremières manifestations nationalistes,organiséesàSétif, dansleConstantinois, quielles-mêmes
avaient dégénéré etabouti aumeurtre dequelques dizainesd’Européens.
CombiendeFrançais connaissent cet
épisode ? L’enchaînement estpourtant parlant.Lejour même delafin d’une guerre sepréparait déjàlasuivante.
Les
dangers d’uneobsession La
Seconde Guerremondiale fascine,celasecomprend.
Avecses50à60 millions devictimes, elleaatteint un
degré sansprécédent dansl’horreur etce bilan n’enfinitpasdenous interroger surcedont l’homme estcapable.
Elle estaussi lapremière guerreidéologique et,onnepeut l’oublier, une« guerre juste ».LaPremière Guerre
mondiale laissel’idée d’une guerre absurde quienvoya desmillions d’hommes sefaire tuerpour rien.Aucun de
ceux quiont combattu lenazisme nesont morts pourrien,ilsont donné leurviepour laliberté dumonde, cela
change tout.En1914, chaque campprétendait faire« laguerre dudroit ».
En1945, c’estuneévidence pourtous
les démocrates, ledroit estd’un côté, del’autre, ilya le Mal.
Celasignifie aussiquelesvictimes decette guerre
méritent àjamais notrerespect, etceux quifurent leursbourreaux notreopprobre.
Une foiscela posé, nepeut-on allerunpeu plus loin ? LaSeconde Guerremondiale méritedeprendre delaplace
dans notre mémoire.
Mérite-t-elle deprendre toute la
place ? Riennesemble arrêterledéluge mémoriel.
Tous
les ans, encore plusderomans, d’essais, defilms, dedébats quitraitent, retraitent, surtraitent d’unepériode avec
une obsession qui,avouons-le, finiraitpresque parfaire peur.
Acceptons d’oublieraupassage certainsaspectsdecette névrose quipeuvent exaspérer.
Nouspensons àla pose
de tant d’éditorialistes ouderesponsables politiquesquibrandissent àtout bout dechamp le« devoir de.
»
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