INTRIGUER
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
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personne, de ce que fait une personne.
En ce sens, acte est synonyme d'action.
Le dictionnaire fait égalementréférence à la signification métaphysique : est en acte ce qui existe réellement avec toutes ses déterminations ettous ses pouvoirs.
La puissance est la faculté ou la capacité de produire un effet.
Au sens métaphysique, être enpuissance c'est être potentiellement ou virtuellement susceptible d'acquérir telle ou telle détermination.
Précisonsles définitions métaphysiques données ci-dessus.
Il est nécessaire de distinguer puissance passive et puissanceactive.
La puissance passive est une potentialité qui exige l'intervention d'un agent extérieur pour se réaliser, pourêtre en acte.
Ainsi, un morceau de pierre est une statue en puissance, mais elle nécessite d'être actualisée par lesculpteur.
La puissance active est quant à elle une potentialité qui se réalisera d'elle-même.
Ainsi la graine est uneplante en puissance dans la mesure où c'est en vertu de son propre principe de croissance qu'elle le deviendra.
Onpeut également parler d'un acte pur ; celui-ci désigne l'état d'un être ou d'une substance qui ne contient rien quisoit encore en puissance ; tel est le cas du Dieu d'Aristote.
Développement d'un exemple La distinction entre êtreen acte et être en puissance peut être mobilisée à divers niveaux et ce parfois même pour une seule faculté.Suivons à ce titre un exemple d'Aristote : on peut dire que tout homme est en puissance un musicien dans lamesure où il est donné à chacun de nous d'apprendre à jouer de la musique.
Ainsi nous actualisons cette capacitépar l'apprentissage : c'est l'acte premier.
Mais en un second sens demeure une distinction entre le fait d'être, enpuissance, capable de jouer telle sonate et le fait de la jouer réellement, actuellement : cette réalisation effectiveest l'acte second.
Pour aller plus loin La question de la différence entre l'acte et la puissance, thématisée pour lapremière fois par Aristote, a suscité de nombreux questionnements philosophiques.
N'en citons qu'un : celui de ladifférence entre infini en acte et infini en puissance.
Supposons une ligne, au sens mathématique.
Dans quellemesure est-elle infinie ? L'est-elle réellement, actuellement ? N'est-ce pas seulement parce que l'opération quiconsisterait à la diviser n'aurait pas de terme, qu'on dira cette ligne infinie, auquel cas on parlera d'un infini enpuissance ? Autrement dit, la question qui se pose est de savoir si l'infini peut-être défini en dehors de la multiplicitéde ses parties, de la sommation de ses éléments, donc d'une détermination numérique.
Analyse / SynthèseL'_analyse_, c'est la décomposition d'une chose en ses éléments.
C'est l'examen permettant d'isoler ou de discernerles différentes parties d'un tout.
Dans le domaine de la morale et de la psychologie, l'analyse est l'examen quicherche à saisir les mobiles et (ou) les motifs profonds d'un état ou d'un processus.
La synthèse, c'est l'opérationpar laquelle on procède du simple au complexe, des éléments au tout, de la cause aux effets.
Dans un sens plusétroit, c'est le procédé, l'opération qui consiste à unir, à faire fusionner des éléments différents pour obtenir untout, un nouvel élément cohérent.
En philosophie, analyse et synthèse désignent les deux modes fondamentaux dela connaissance.
Pour Descartes, l'analyse dévoile le lien de dépendance des effets à l'égard de leurs causes tandisque la synthèse sert avant tout à l'exposition des découvertes.
Pour Kant, ces deux mots renvoient à deux manièresde se rapporter aux concepts.
La synthèse est la méthode des mathématiques qui procèdent par définition, c'est-à-dire par combinaison de concepts simples.
L'analyse est la méthode de la philosophie qui isole les traits essentielsd'_un_ concept donné.
Cette distinction des méthodes ne doit pas être confondue avec celle qui existe entre lejugement synthétique qui ajoute quelque chose à ce qui est simplement donné dans le(s) concept(s) et le jugementanalytique qui ne fait que dévoiler une réalité par l'examen de son concept.
Développement d'un exemple Pour allerplus loin Les notions d'analyse et de synthèse sont essentielles dans de nombreux domaines scientifiques : biologie,grammaire, économie, etc.
Pensons plus particulièrement à la psychanalyse dont la dénomination, selon le désir deFreud, fait référence à l'analyse chimique.
L'analyste, c'est celui qui retrouve sous la multiplicité des symptômes dupatient les pulsions qui le gouvernent.
Notons que le concept de synthèse a lui aussi sa place en psychanalyse.
Lasynthèse, chez un individu, c'est l'intégration ou l'organisation en un tout structuré de ses diverses expériencespsychiques, ses souvenirs, ses perceptions, etc.
Cause / Fin La cause est ce qui produit un effet.
Elle est souventidentifiée aux notions de principe et d'origine.
La cause est ce qui fait que des choses ou des êtres sont.
La fin est,dans le sens le plus courant, ce qui constitue la limite d'une durée.
Mais c'est aussi le terme de quelque chose, ausens d'un but.
C'est l'objectif que l'on se fixe, ce à quoi tend un projet, une action accomplie d'une façon délibéréeSens philosophique Développement d'un exemple Pour aller plus loin On pourra réfléchir à des actions qui semblentpouvoir s'identifier à de purs mouvements corporels répondant à des causes.
Par exemple, le fait de lever le bras.
Ya-t-il là une décision réfléchie, la poursuite d'un but ? Peut-être peut-on dire qu'on est en présence d'une finpartielle, non exprimée, servant une fin qui, elle, est réfléchie.
Contingent / Nécessaire / Possible Est contingent cequi est susceptible d'être ou de ne pas être, de se produire ou de ne pas se produire.
Est nécessaire ce qui ne peutpas ne pas être ou ne peut pas être autrement.
Est possible ce qui peut être, exister, se produire ; ce qui estfaisable, réalisable.
Développement d'un exemple Pour aller plus loin Le problème des futurs contingents est un bonexemple des questions que peut soulever la modalité.
Si je dis, « il y aura une bataille demain ou il n'y aura pas debataille demain », cette proposition est nécessaire, elle est toujours vraie.
Mais cela n'implique-t-il pas qu'il estnécessaire que l'un (et non l'autre) de ces deux évènements ait lieu de telle manière que cet événement lui-mêmeserait nécessaire ? La réponse d'Aristote consistera à dire que la nécessité porte sur le « ou » et non sur lesévènements ; ce qui préserve la contingence du futur.
Croire / Savoir Développement d'un exemple Pour aller plusloin On pourrait se demander, à la suite de l'exemple précédent, comment peut-il encore y avoir un savoir.
Mais ilfaut bien remarquer que c'est selon un certain partage (sceptique) croire/savoir que nous avons développé cetexemple.
Comme le montrait déjà la partie précédente, la distinction entre croire et savoir peut se décliner de façonmultiple.
Or, ceci est le signe de l'importance que les philosophes ont toujours conféré au problème de laconnaissance, de sa forme, de sa validité, de sa certitude, etc., et plus largement au problème de la vérité.
Il nes'agit pas seulement en philosophie de découvrir la vérité mais bien de savoir ce qu'est la vérité.
Essentiel /Accidentel Est essentiel ce qui relève de l'_essence_.
Dans son sens le plus propre, l'essence, c'est ce qu'un êtreest.
Plus couramment, l'essence est le caractère ou qualité propre et nécessaire d'un être ; c'est l'ensemble descaractères constitutifs de quelque chose.
Est accidentel ce qui est de l'ordre de l'_accident_ au sens où celan'appartient pas à l'essence d'une chose L'essence (_ousia_ en Grec, mot qui signifie aussi substance) désigne cequi fait qu'une chose est ce qu'elle est ou encore ce pourquoi une chose est ce qu'elle est et non autre chose.
Onpeut dire plus simplement que c'est la nature de cette chose (« nature humaine » et « essence de l'homme » sont.
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