indéniable, le personnage appartient à l'histoire allemande, et à elle seule.
Publié le 06/01/2014
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Le Front
populaire
Les années 1930 enEurope sontbrutales.
Uneterrible criseéconomique, consécutiveàl’effondrement financier
de laBourse deNew Yorkenoctobre 1929, ajeté desmillions depersonnes àla rue depar lemonde etruiné des
pays entiers.
Ellesedouble d’unecrisepolitique degrande ampleur.
Ladémocratie parlementaire, avecses
discussions infinies,sesmajorités quichangent, sonlégalisme tatillon,apparaît àbeaucoup commeunrégime
faible, incapable derésoudre leproblème del’heure.
Dès1922, parlabrutalité, lacaporalisation desesprits, etun
grand sensdelamanipulation desmasses, ledictateur italienMussolini avaitemmené sonpays surune autre voie,
le fascisme.
En1933, Hitlerestarrivé aupouvoir enAllemagne.
EnFrance, laRépublique sedébat dansdes
scandales financiers quiéclaboussent laclasse politique.
Affairede« la banquière » MartheHanau,affairedu
spéculateur Oustric,affaireStavisky.
Enquelques annéesàpeine, àla fin des années 1920 etau début des
années 1930, degrands faits-divers montrentàl’opinion atterréelacomplicité deces escrocs aveclesmilieux du
pouvoir.
Le6 février 1934,pourprotester contrela« gueuse », les« brigands aupouvoir », la« démocrassouille »,
les ligues d’extrême droitemanifestent danslarue àParis etmenacent d’investirlaChambre desdéputés.
La
police réplique avecviolence.
Lajournée s’achève surunbilan trèslourd, 17 morts, plusde1 500 blessés etune
grande peuràgauche : ceux-làaussivoudraient doncinstaurer lefascisme enFrance ? Danslesjours quisuivent,
le parti socialiste etleparti communiste, alorsrivaux, organisent chacundeleur côté descontre-manifestations
pour répondre aux« ligues factieuses », etàplusieurs endroitslesmilitants desdeux cortèges fontceque n’ont
jamais réussiàfaire lessocialistes etles communistes allemandspourbarrer laroute auxnazis : ilsse rejoignent.
L’idée d’uncombat commun sefait jour.
En1935, cesdeux mouvements degauche, auxquels s’estjointleparti
radical, forment unecoalition envue desélections àvenir.
Saphilosophie tiententrois mots : « Lepain, lapaix, la
liberté. » Sabannière endeux : « Front populaire. » Unanplus tard, auxdeux tours deslégislatives, finavril et
début mai 1936, lesélecteurs luidonnent uneécrasante majoritédesièges àla Chambre desdéputés.
Unmois
plus tard, ilen découle unévénement considérable : leprésident delaRépublique appellepourlapremière fois
dans l’histoire deFrance unsocialiste àformer ungouvernement.
Repères
– 1905 :
unification dusocialisme françaisàla demande delaDeuxième Internationale ouvrière ;créationdelaSFIO – 1919 :
fondation àMoscou delaTroisième Internationale – 1920 :
congrèsdeTours, scission delaSFIO – 1936
(juin) :LéonBlum premier président duConseil socialiste – 1938 :
échecdeBlum àreformer ungouvernement ; finduFront populaire Une
parenthèse enchantée Sur
lestrict plandesfaits, l’histoire duFront populaire estbrève.
Parmiletrio vainqueur, laSFIO –c’est ainsiqu’on
appelle alorsleparti dessocialistes –est arrivée entête.
C’est pourcette raison qu’onademandé àson chef, Léon
Blum, deformer uncabinet.
Ille composera pourmoitié degens deson mouvement etpour moitié deradicaux –
les communistes soutiennentlegouvernement, maisneparticipent pas.Ilajoute ungeste d’ungrand poids
symbolique : alorsquelesFrançaises n’ontpasencore ledroit devoter, ilnomme quatrefemmes àdes postes
ministériels.
L’atmosphère deceprintemps estparticulière, joyeuse,festive.Depuisquelques semaines, d’innombrables grèves
paralysent lesusines, lesbureaux etmême –le fait estbeaucoup plusrare –des magasins.
Ens’arrêtant de
travailler, lesouvriers, lesemployés necherchent pasàs’opposer augouvernement enpréparation, maisau
contraire àfaire pression surlespatrons pourlesoutenir.
Celafonctionne au-delàdesespérances.
Dèsle
lendemain deson arrivée danssanouvelle résidence officielle,débutjuin,Léon Blum peutyinviter lepatronat à
signer aveclessyndicats les« accords Matignon » –du nom del’hôtel particulier duchef dugouvernement.
Ils
accordent auxsalariés delarges augmentations desalaires etdes droits quiexistent toujours, commeceluid’être
défendu pardes « délégués dupersonnel ».
D’autresgrandesloissociales suivent, cellequiréduit ladurée
hebdomadaire dutravail àquarante heures etcelle quigarantit àtous lessalariés deuxsemaines devacances, les
fameux « congés payés ».Viennent ensuitequelques réformesdestructure : legouvernement crée« l’office des
blés », pourstabiliser lesprix descéréales etaider lemonde agricole ; ilaccroît lecontrôle del’État surlaBanque
de France –alors auxmains deriches financiers privés–,sur une partie del’industrie del’armement –ce qui n’est
pas rien dans lecontexte international dumoment –et sur leschemins defer –la SNCF estcréée en1937.
Tout
cela sepasse dansunclimat d’effervescence intellectuelleetculturelle extraordinaire : onouvre lespremières
auberges dejeunesse, onréfléchit, sousl’impulsion deJean Zay,l’énergique ministredel’Éducation nationale,àla
manière depenser uneculture pourtous, onfait progresser àpas degéant cetteidéenouvelle pourlesplus.
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