fuite, déguisée, avec son petit garçon sous le bras, de cachette en cachette, de faux nom en faux nom ?
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
grand-père
l'auraitplacé.
Elle était trèshaute, l'antenne, adit Boris.
Onnepouvait mêmepasl'entendre...
Ilaeu aussi le
premier téléphone.
La première radio,lepremier téléphone.
Le
premier deson village.
Pendant
queBoris
racontait cettehistoire, quej'appréciais parcequ'elle correspondait àune idée quejeme faisais
déjà deShmiel, desfragments d'uneautrehistoire surlesproduits électroménagers etlestatut
social ascintillé àla périphérie dema mémoire, mêmesice n'est qu'àmon retour chezmoi,
quand j'aiappelé mamère, quej'aipum'en souvenir avecprécision.
Mon
pèreavait acheté à
Oncle Itzhak etTante Miriam lepremier réfrigérateur qu'onaitvuàHaifa, m'a
ditma mère au
téléphone.
Ils
n'avaient pasderéfrigérateur etlorsqu'ils ontenfin eul'électricité làoù ils
vivaient, monpèreapensé qu'ilsdevraient avoirunréfrigérateur, etilleur enafait envoyer un.
Itzhak etMiriam étaientl'objetdetoutes lesrumeurs delaville ! Mais,
aucours dece
dimanche après-midi enAustralie, jen'arrivais pasàme souvenir del'histoire.
Vous le connaissiez donc bien? ai-je demandé à Bons Goldsmith.
Je leconnaissais trèsbien !
Et jen'arrivais pasàpenser àune autre question àlui poser.
C'était ça,l'étrangeté decevoyage
: j'étais enfinlà,parlant àdes gens quilesavaient bienconnus, trèsbien même, etjene savais
pas paroùcommencer.
Jeme faisais l'effetdequelqu'un quisetrouve devant uneporte
cadenassée àqui onadonné ungrand trousseau declés.
Jeme suis rendu compte àcet instant
précis àquel point j'étais malpréparé.
Comment découvrirquiétait unepersonne en
particulier ?Comment décrireunepersonnalité, unevie?Cherchant mesmots, gêné,jeme
suis tourné versBoris Goldsmith.
Alors c'était quelgenre depersonne ?ai-je demandé.
Borisaeu l'air décontenancé.
C'était unepersonne ordinaire, a-t-ilditd'une voixlente.
Ilétait boucher.
Ilavait deux camions.
Il faisait laroute deBolechow àLvov.
Boucher, camions,Lvov.Jesavais déjàou,dumoins, j'aurais puledeviner.
Jeme sentais
impuissant.
Et vous avezconnu Ester?ai-je dit,hésitant.
Ohoui...
J'yallais trèssouvent.
C'étaitdel'autre
côté delarue.
J'habitais déjàlàquand ilsont emménagé...
Il avait habité enface dechez eux ! Jeme suis souvenu, àce moment-là, d'unautre moment
très précieux, dix-huitmoisplustôt,quand j'avaisfaitlaconnaissance d'Olgaetde Pyotr et
qu'elle avaitdit, Znayu,
znayu,jeles aiconnus, jeles aiconnus.
Je
n'avais pasrêvé alors queje
pourrais m'approcher d'encoreplusprès.
Etmaintenant quej'yétais, laseule question à
laquelle jepouvais penser,c'était,Vousvoussouvenez quandila emménagé ?
Boris asecoué latête pour s'excuser etdit, Jene m'en souviens pas.C'était ilya très
longtemps.
La façon dontila dit C'était
ilya très longtemps m'a
faitpenser audébut d'unconte defées.
La pièce estdevenue silencieuse.
Boriss'estremis àparler.
La maison existaitdéjà,a-t-ildit.Quand ila emménagé, ila commencé àtout reconstruire.
Ill'a
transformée complètement.
Puisila acheté lesdeux camions, desStudebaker.
Ilavait un.
»
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