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Fig. 135 Élévation du temple funéraire de Ramsès III. Fig. 136 Reconstitution-perspective du

Publié le 06/01/2014

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Fig. 135 Élévation du temple funéraire de Ramsès III. Fig. 136 Reconstitution-perspective du palais. Détail du trône et de la salle de bains. es combats de Ramsès III sont représentés à l'intérieur du temple et sur l'extérieur du mur d'enceinte. La face xtérieure du premier pylône (17) montre, sur le môle sud, la consécration des trophées à Amon, et sur le môle ord le récit de la seconde guerre libyenne. Le mur d'enceinte relate, année par année, les campagnes du roi, en particulier la bataille navale contre les Peuples de la Mer. Ces représentations étaient destinées à être vues par les fidèles, qui n'avaient pas accès à l'intérieur : le temple sert ainsi de lieu d'affichage. Mais en même temps, dans la mesure où il est une représentation de l'univers centrée autour de la personne du dieu dont le roi assure le service, il est le lieu où ce dernier témoigne de son action en faveur du dieu dans tous les domaines où elle doit s'exercer. Les textes et représentations militaires ont, au sens propre, un monument que sa valeur archétypale fait échapper au temps : Ramsès III défait ternellement les confédérés libyens et les Peuples de la Mer, auxquels il peut ajouter les ennemis vaincus par amsès II, et aussi indifféremment tous les ennemis de l'Égypte depuis le commencement des temps. 'Histoire rejoint le Mythe par une transposition qui fait d'elle un élément du culte. C'est la raison pour laquelle n retrouve les guerres de Ramsès III à l'intérieur du temple, dans la première et la seconde cour, où elles ôtoient la commémoration d'événements purement religieux comme la procession de Min, ou des représentations plus politiques, comme la liste des fils de Ramsès III qui figure sous le portique ouest de la seconde cour, sur le modèle de celle des fils de Ramsès II au Ramesseum. Le temple de Medinet Habou fut achevé probablement en l'an 12. Si Ramsès III n'a pas autant construit que son modèle, il est tout de même un grand bâtisseur. Il fait des travaux dans le temple de Louxor et surtout à Karnak : il commence le temple de Chonsou, le dieu fils de la triade thébaine, et réalise un temple-reposoir dans ce qui n'est pas encore la première cour. D'après le Papyrus Harris I, qui fournit une chronique de son règne dans sa section historique, il construit à Pi-Ramsès, Héliopolis, Memphis, Athribis, Hermopolis, Assiout, This, Abydos, Ombos, Coptos, Elkab, en Nubie, en Syrie... Il aurait également monté des expéditions à Atika (Timna) pour en rapporter du cuivre, et au pays de Pount. Mais son règne n'a pas été exempt de nuages. Après l'an 12, des difficultés surgissent, d'ordre politique autant qu'économique. Le roi limoge son vizir à Athribis et doit veiller à la régularité du service des rations versées aux temples. Le même problème se pose vers la fin du règne pour la communauté de Deir el-Médineh où les alaires ont jusqu'à deux mois de retard, provoquant la première grève connue : les ouvriers arrêtent le travail et vont se plaindre auprès du vizir Ta qui siège au Ramesseum. Ces difficultés sont certes dues à des causes économiques ; mais elles trahissent aussi un affaiblissement du pouvoir de l'État face aux clergés et aux domaines des temples dont la puissance a été trop renforcée. Les querelles dynastiques qui ont provoqué la fin de la XIXe dynastie ne sont pas non plus apaisées. Ramsès a épousé une nommée Isis, fille de Habadjilat, d'origine probablement syrienne, ce qui n'était pas choquant en soi. Mais le sort a voulu que l'imitation de Ramsès II ne se limitât pas à donner à ses fils les noms des enfants du grand roi. Beaucoup disparurent avant leur père : Parêhérounemef (VdQ 42), Soutekhherkhépechef (VdQ 44), Khâemouaset (VdQ 55), Ramesses et Amonherkhépechef (VdQ 55). Comme, de plus, il n'y avait pas de Grande Épouse reconnue par le roi, le règne se termina par une conspiration fomentée dans le harem par une seconde épouse, Tiy, pour mettre sur le trône son fils, Pentaouret. Les minutes du procès qui fut intenté aux conspirateurs sous le règne de Ramsès IV nous ont parvenues sur plusieurs papyri, dont le principal est conservé à Turin. iy avait gagné à sa cause des femmes du harem, un majordome, un échanson. Une des femmes avait même pris contact avec son frère, commandant des troupes de Kouch. Il y avait aussi un général dans l'affaire : en tout vingt-huit conjurés, tous nommés par des pseudonymes infamants destinés à stigmatiser pour l'éternité leur crime, du genre « Le Mal dans Thèbes », « Rê le déteste », etc. Le plan était aussi simple que diabolique : les riminels avaient décidé d'agir lors de la célébration de la Fête de la Vallée à Medinet Habou en utilisant, entre autres procédés, l'envoûtement à l'aide de figurines magiques. Ils échouèrent et se retrouvèrent devant un tribunal composé de douze hauts fonctionnaires civils et militaires. La majeure partie des conspirateurs (dixsept) fut exécutée. Sept furent autorisés à se suicider. Parmi eux, Pentaouret. L'affaire avait des ramifications telles que les juges eux-mêmes ne furent pas à l'abri des accusateurs. Cinq d'entre eux furent arrêtés pour collusion ou simple parenté avec des femmes impliquées : l'un fut condamné au suicide, trois eurent le nez et les oreilles coupés ; le cinquième s'en tira avec une réprimande. Ramsès III s'éteint donc, après trente-deux années de règne, avec moins de gloire que son modèle. Même le creusement de sa tombe fut difficile. Les ouvriers l'abandonnèrent (VdR 3) en cours de construction au profit d'une autre, qui avait été commencée pour Sethnakht, le « tombeau des harpistes » (VdR 11). Mais au cours des travaux, juste après le percement du troisième corridor, ils débouchèrent dans le tombeau d'Amenmès (VdR 10). Il fallut changer l'axe de la tombe afin qu'elle soit parallèle à sa voisine. La momie du roi, retrouvée dans la Cachette de Deir el-Bahari, est celle d'un homme de soixante-cinq ans environ, qui semble mort de mort naturelle. Huit rois vont lui succéder en un peu moins d'un siècle. Tous portent le nom de Ramsès, et tous se réclament, peu ou prou, de Ramsès II qui est devenu le modèle de la grandeur passée du pays. Ramsès IV, qui succède à son père et poursuit les conspirateurs, a plus de quarante ans quand il monte sur le trône. Il confirme ses dotations aux temples, qu'il fait consigner sur le Papyrus Harris I. Lui-même s'estime un suffisamment grand bâtisseur pour demander aux dieux un règne plus long que celui de Ramsès II en échange de tout ce qu'il a fait pour eux pendant ses cinq premières années de règne. Les dieux n'entendent pas sa prière. Il meurt deux ans après, non sans avoir rempli un programme pas toujours à la mesure de ses ambitions. Il doit abandonner la onstruction d'un temple funéraire qu'il voulait gigantesque aux abords de la chaussée du temple de Deir elahari et se contente d'une petite installation entre celui consacré à Amènhotep fils de Hapou et Deir elédineh. Il exécute quand même des travaux à Karnak, où il consacre des statues et décore une partie du temple de Chonsou, à Abydos et Héliopolis. Il laisse son nom dans la salle hypostyle de Karnak, à Louxor, Deir el-Bahari, au Ramesseum, à Memphis, Coptos, Médamoud, Ermant, Esna, Tôd, Edfou, Elkab, Bouhen, Gerf Hussein, Aniba. On trouve des scarabées portant sa titulature jusqu'en Palestine. Il mène des expéditions aux carrières du Ouadi Hammamat, au Sinaï, et la communauté de Deir el-Médineh n'a jamais été aussi importante à la XXe dynastie, puisque l'État double les équipes, faisant passer les effectifs à 120 hommes. Les artisans de Deir el-Médineh Cette communauté d'artisans de Deir el-Médineh est une source documentaire de première importance pour l'époque ramesside. Bien qu'il s'agisse d'une société repliée sur elle-même et somme toute limitée, puisqu'elle comprend au plus 120 travailleurs et leurs familles, son apport est capital, tant pour notre connaissance de l'urbanisme, des coutumes sociales et funéraires, de la littérature -- par les milliers de textes sur ostraca et les quelque deux cents papyri qui y ont été découverts --, que de la vie du pays en général dont on peut suivre l'évolution génération après génération sur plus de trois siècles. Le village occupe le lit d'un ancien ouadi orienté nord-sud entre la colline de Gournet Mouraï et la falaise occidentale de Thèbes. Le nom moderne, « le couvent de la ville », vient d'un monastère que des moines liés à Djêmé installèrent au Ve siècle après Jésus-Christ dans le temple de l'ancienne ville. Le monastère lui-même, placé sous le vocable de saint Isidoros, reprenait le nom ancien, Pahebimen, devenu Phoebamon. Le nom de la ville et de sa nécropole, qui s'étend sur la colline occidentale, était à l'époque ramesside Set-Maât, « la Place de Vérité ». Fig. 137 Plan du site de Deir el-Médineh (d'après Michalowski : 1968, 533). L'histoire du site commence à la XIe dynastie. Il est alors une extension des nécropoles de Dra Abou'l-Naga et Deir el-Bahari. Le village des artisans n'apparaît que lorsque la Vallée des Rois entre en service. C'est Thoutmosis Ier qui le fonde : il comprend au départ une soixantaine de maisons implantées dans le fond du vallon et entourées d'une muraille. Quelques chapelles consacrées aux cultes de la collectivité apparaissent sur le flanc de la colline. On n'a pas retrouvé de traces d'activité à l'époque amarnienne. Peut-être les artisans ontils suivi Amenhotep IV à Akhetaton ? C'est difficile à savoir : personne ne se réclamera, et pour cause, de cet héritage, et les renseignements que l'on a sur les artistes d'Amarna ne sont pas assez explicites. Tout ce que l'on peut dire, c'est que l'activité reprend sous Horemheb : le village est agrandi et suit un plan d'urbanisme précis. Les petites tombes individuelles du début sont remplacées par des caveaux de famille installés sur la colline occidentale qui leur est désormais totalement dévolue. La grande période de Deir el-Médineh se situe à la XIXe et à la XXe dynastie. Le chiffre de 120 ouvriers est atteint, ce qui représente une collectivité de plus de 1200 personnes. Ce maximum correspond aux grands règnes de la XIXe dynastie, c'est-à-dire au moment où l'activité est intense dans les nécropoles royales qui emploient les ouvriers. La fin de la XIXe dynastie voit les troubles que nous avons évoqués plus haut, qui sont dus autant aux difficultés économiques qu'à l'indélicatesse des administrateurs chargés de l'approvisionnement du village. Au début de la XXe dynastie, l'activité retrouve son meilleur rythme, jusqu'aux grèves qui marquent la fin du règne de Ramsès III. Après la tentative de développement de Ramsès IV, les effectifs sont ramenés à 60 hommes sous Ramsès VI. À partir de là, la communauté périclite. La montée des troubles sous Ramsès IX est suivie de pillages qui ravagent la Thébaïde. La communauté se disperse à la XXIe dynastie, après un peu moins de cinq siècles d'occupation. Beaucoup de ses membres se replient, comme les paysans de la région, à l'abri des murailles de Medinet Habou. Le site n'est pourtant pas mort. À la XXVe dynastie, Taharqa y fait construire une chapelle consacrée à Osiris, dont les blocs sont réutilisés, tout de suite après, par les Saïtes pour construire le caveau de la Divine Adoratrice Ankhnesnéferibrê -- ce qui vaut au village d'être temporairement habité par les équipes affectées à cette tâche. À l'époque ptolémaïque, Thèbes n'est plus la capitale de la province, qui a été déplacée à Ptolémaïs Hermiou, à proximité de Sohag. Mais Djêmé connaît un tel développement que de nouvelles constructions s'étendent jusqu'à Deir el-Médineh. Le petit temple dédié à Hathor et Maât est reconstruit et embelli. Ces divers travaux dureront cent cinquante ans, et pendant ce temps-là les gens se logent dans les maisons proches. Les coachytes réutilisent au mieux de leur intérêt la nécropole : ils vident des tombes, vendent leur mobilier et les places ainsi dégagées. C'est le premier pillage. Les anachorètes parachèveront la besogne en s'installant dans les tombes ouvertes, jusqu'à ce que la conquête arabe vide le site, dont la vie reprendra seulement au XIXe siècle. J.-F. Champollion le visite et copie la décoration de quelques tombes. L'extraordinaire qualité des premières découvertes attire les rabatteurs de Salt et Drovetti. La tombe de Sénedjem est découverte en 1885, mais le site est livré depuis presque un demi-siècle au pillage. Beaucoup d'objets se retrouveront ainsi dans les grands musées : Turin, dont Schiapparelli vient en 1906 compléter sur place la collection, Londres, Paris, Berlin, où R. Lepsius a emporté des parois complètes de tombes... Au début du XXe siècle, le site est éventré et livré à la convoitise des collectionneurs. Il est urgent de commencer son exploitation scientifique! G. Maspero fait restaurer le temple ptolémaïque. Une mission allemande vient faire des sondages avant la Grande Guerre, puis, l'Institut Français d'Archéologie Orientale Fig. 138 Plan schématique du village et de quelques maisons. prend la concession en 1914. De 1922 à 1940, puis de 1945 à 1951, B. Bruyère dégage le village et la nécropole. Le résultat de ces fouilles est d'abord une meilleure connaissance de l'architecture funéraire et de ses techniques. Les tombeaux que les artisans se construisirent en dehors des heures de travail montrent une grande ingéniosité qui permet à des tombes faites à l'aide de matériaux très modestes d'avoir une apparence qui supporte la comparaison avec celles des nobles. C'est l'art du « simili » : le torchis peint et décoré prend l'apparence de la pierre, les pylônes qui marquent l'entrée des chapelles sont le plus souvent bourrés de gravats, etc. Le même art de la récupération préside à la construction des maisons qui met en oeuvre des blocs erratiques mélangés à la brique montée éventuellement sur une âme de bois. Ces techniques, très proches de celles encore aujourd'hui utilisées dans l'habitat campagnard donnent une image plus fidèle de la vie quotidienne que les tombeaux des nobles. En même temps, la densité et la continuité de la communauté, que l'on peut suivre dans les caveaux de famille permet de mieux apprécier le tissu social. Le village de Deir el-Médineh est le meilleur exemple que l'on ait à ce jour d'urbanisme artificiel au Nouvel Empire. Il est peu étendu, l'enclos mesurant 131 m sur 50, et comprend soixante-dix maisons, auxquelles il faut ajouter cinquante autres, construites en dehors de l'enceinte. Le ferment de la communauté qu'il accueille est la contrainte : ce sont des ouvriers payés pour creuser, aménager et décorer les tombes royales. Cette activité rend leur isolement indispensable, ne serait-ce que parce qu'ils sont les mieux informés sur la disposition et le contenu de ces hypogées. Il est d'ailleurs remarquable qu'aucun ouvrier de Deir el-Médineh n'ait été impliqué dans les pillages de la nécropole qui ont eu lieu sous Ramsès IX. On ne peut malheureusement pas en dire autant pour ceux qui ont eu lieu dans les dernières années de la communauté... Les habitants ne sont pas dans une condition servile, sauf les étrangers recrutés pour leurs compétences particulières, mais leur situation revient, de fait, à une forme d'esclavage. On ne peut donc pas déduire de ce village des lois d'urbanisme applicables à l'habitat paysan ou urbain en général. Sa disposition reflète une organisation sociale très particulière, qui est celle des expéditions que les rois envoyaient dans les mines ou les carrières et qui était ellemême empruntée à la marine. Comme un bateau, le village est coupé en deux par un axe nord-sud qui détermine deux quartiers, un à l'est, l'autre à l'ouest (bâbord/tribord), abritant chacun une équipe, « l'équipe de la droite » et « l'équipe de la gauche », qui travaillent en alternance. À chaque extrémité de la rue, une porte gardée est fermée la nuit. Lors de l'agrandissement du village (troisième état), la porte sud fut supprimée, et une nouvelle fut créée à l'ouest, ainsi que des rues transversales pour accéder au quartier neuf. Les maisons sont, elles, ce qu'elles devaient être partout ailleurs. Elles s'ouvrent sur ces venelles qui étaient probablement couvertes pour protéger les gens du soleil, comme c'est encore le cas par exemple dans les villages des oasis du désert de Libye. Les murs des maisons étaient peints en blanc, et sur les portes, rouges, était marqué le nom de l'occupant. Elles sont construites sans fondations, en pierres brutes jusqu'à environ 1,50 m du sol, puis en briques crues. Les terrasses sont en torchis sur une armature de bois. Fig. 139 Une maison type. Les maisons ne possèdent ni cour ni jardin : les animaux de trait utilisés pour les corvées et menus travaux sont

« en particulier labataille navalecontrelesPeuples delaMer. Ces représentations étaientdestinées àêtre vues parlesfidèles, quin'avaient pasaccès àl'intérieur :le temple sert ainsi delieu d'affichage.

Maisenmême temps, danslamesure oùilest une représentation del'univers centrée autourdelapersonne dudieu dont leroi assure leservice, ilest lelieu oùcedernier témoigne deson action enfaveur dudieu dans touslesdomaines oùelle doit s'exercer.

Lestextes etreprésentations militaires sont, ausens propre, unmonument quesavaleur archétypale faitéchapper autemps :Ramsès IIIdéfait éternellement lesconfédérés libyensetles Peuples delaMer, auxquels ilpeut ajouter lesennemis vaincuspar Ramsès II,et aussi indifféremment touslesennemis del'Égypte depuislecommencement destemps. L'Histoire rejointleMythe parune transposition quifaitd'elle unélément duculte.

C'estlaraison pourlaquelle on retrouve lesguerres deRamsès IIIàl'intérieur dutemple, danslapremière etlaseconde cour,oùelles côtoient lacommémoration d'événementspurementreligieuxcommelaprocession deMin, oudes représentations pluspolitiques, commelaliste desfilsdeRamsès IIIqui figure sousleportique ouestdela seconde cour,surlemodèle decelle desfilsdeRamsès IIau Ramesseum. Le temple deMedinet Haboufutachevé probablement enl'an 12.SiRamsès IIIn'a pas autant construit que son modèle, ilest tout demême ungrand bâtisseur.

Ilfait des travaux dansletemple deLouxor etsurtout à Karnak :il commence letemple deChonsou, ledieu filsdelatriade thébaine, etréalise untemple-reposoir dans cequi n'est pasencore lapremière cour.D'après lePapyrus HarrisI,qui fournit unechronique deson règne danssasection historique, ilconstruit àPi-Ramsès, Héliopolis,Memphis,Athribis,Hermopolis, Assiout, This, Abydos, Ombos,Coptos,Elkab,enNubie, enSyrie...

Ilaurait également montédesexpéditions àAtika (Timna) pourenrapporter ducuivre, etau pays dePount. Mais sonrègne n'apas étéexempt denuages.

Aprèsl'an12,des difficultés surgissent, d'ordrepolitique autant qu'économique.

Leroilimoge sonvizir àAthribis etdoit veiller àla régularité duservice desrations versées aux temples.

Lemême problème sepose verslafin du règne pourlacommunauté deDeir el-Médineh oùles salaires ontjusqu'à deuxmoisderetard, provoquant lapremière grèveconnue :les ouvriers arrêtentletravail et vont seplaindre auprèsduvizir Taqui siège auRamesseum.

Cesdifficultés sontcertes duesàdes causes économiques ;mais ellestrahissent aussiunaffaiblissement dupouvoir del'État faceauxclergés etaux domaines destemples dontlapuissance aété trop renforcée.

Lesquerelles dynastiques quiont provoqué lafin de laXIX e dynastie nesont pasnon plus apaisées.

Ramsèsaépousé unenommée Isis,filledeHabadjilat, d'origine probablement syrienne,cequi n'était paschoquant ensoi.

Mais lesort avoulu quel'imitation de Ramsès IIne selimitât pasàdonner àses filsles noms desenfants dugrand roi.Beaucoup disparurent avant leur père :Parêhérounemef (VdQ42),Soutekhherkhépechef (VdQ44),Khâemouaset (VdQ55),Ramesses et Amonherkhépechef (VdQ55).Comme, deplus, iln'y avait pasdeGrande Épouse reconnue parleroi, lerègne se termina parune conspiration fomentéedansleharem parune seconde épouse,Tiy,pour mettre surletrône son fils,Pentaouret.

Lesminutes duprocès quifutintenté auxconspirateurs souslerègne deRamsès IVnous sont parvenues surplusieurs papyri,dontleprincipal estconservé àTurin. Tiy avait gagné àsa cause desfemmes duharem, unmajordome, unéchanson.

Unedesfemmes avaitmême pris contact avecsonfrère, commandant destroupes deKouch.

Ilyavait aussi ungénéral dansl'affaire :en tout vingt-huit conjurés,tousnommés pardes pseudonymes infamantsdestinésàstigmatiser pourl'éternité leur crime, dugenre «Le Mal dans Thèbes »,«Rê ledéteste »,etc.

Leplan étaitaussi simple quediabolique :les criminels avaientdécidéd'agirlorsdelacélébration delaFête delaVallée àMedinet Habouenutilisant, entre autres procédés, l'envoûtement àl'aide defigurines magiques.

Ilséchouèrent etse retrouvèrent devantun tribunal composé dedouze hautsfonctionnaires civilsetmilitaires.

Lamajeure partiedesconspirateurs (dix- sept) futexécutée.

Septfurent autorisés àse suicider.

Parmieux,Pentaouret.

L'affaireavaitdesramifications telles quelesjuges eux-mêmes nefurent pasàl'abri desaccusateurs.

Cinqd'entre euxfurent arrêtés pour collusion ousimple parenté avecdesfemmes impliquées :l'un futcondamné ausuicide, troiseurent lenez et les oreilles coupés ;le cinquième s'entiraavec uneréprimande. Ramsès IIIs'éteint donc,après trente-deux annéesderègne, avecmoins degloire quesonmodèle.

Mêmele creusement desatombe futdifficile.

Lesouvriers l'abandonnèrent (VdR3)en cours deconstruction auprofit d'une autre, quiavait étécommencée pourSethnakht, le«tombeau desharpistes »(VdR 11).Mais aucours des travaux, justeaprès lepercement dutroisième corridor,ilsdébouchèrent dansletombeau d'Amenmès (VdR 10).Ilfallut changer l'axedelatombe afinqu'elle soitparallèle àsa voisine.

Lamomie duroi, retrouvée dans laCachette deDeir el-Bahari, estcelle d'unhomme desoixante-cinq ansenviron, quisemble mortdemort naturelle. Huit roisvont luisuccéder enunpeu moins d'unsiècle.

Tousportent lenom deRamsès, ettous seréclament, peu ouprou, deRamsès IIqui estdevenu lemodèle delagrandeur passéedupays.

Ramsès IV,qui succède à son père etpoursuit lesconspirateurs, aplus dequarante ansquand ilmonte surletrône.

Ilconfirme ses dotations auxtemples, qu'ilfaitconsigner surlePapyrus HarrisI.Lui-même s'estimeunsuffisamment grand bâtisseur pourdemander auxdieux unrègne pluslong quecelui deRamsès IIen échange detout cequ'il afait pour euxpendant sescinq premières annéesderègne.

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