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EXPULSÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 07/02/2016

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EXPULSÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.  

I.—  Participe passé de expulser* 

II.—  Emploi adjectival et substantival. 

A.—  (Celui, celle) qui est exclu(e) d'un lieu, d'une collectivité. Caucuste était venu chercher le manteau et le chapeau de l'expulsé [un parlementaire] (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent,  1899, page 388 ). Les jeunes farceurs expulsés menaient ardemment leur vengeance (RAYMOND QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, page 100 ). 

—  Spécialement.  DROIT.  Des refoulés politiques (...) et des expulsés (...) allaient en appeler au tribunal spécial de Washington de la décision qui les frappait (PAUL MORAND, New-York,  1930, page 32 ). 

B.—  Adjectif.  [En parlant d'un objet]  Qui est rejeté, mis hors d'un ensemble. Donc, voilà le microscope, le scalpel, nos instruments expulsés (JULES MICHELET, L'Insecte,  1857, page 363 ). 

—  Spécialement.  PHYSIQUE.  Les photoélectrons expulsés sont, pour la plupart, des électrons arrachés à la structure profonde des atomes irradiés (LOUIS DE BROGLIE, Éléments de théorie des quanta et de mécanique ondulatoire.  1959, page 97 ). 

 Fréquence absolue littéraire : 180. 

 

Forme dérivée du verbe \"expulser\"

 expulser

EXPULSER, verbe transitif.  

A.—  [Le complément d'objet désigne une personne ou un animal] 

1. Obliger, avec plus ou moins de force, à quitter le lieu où on se trouve. Expulser énergiquement, violemment : 

Ø 1. Christophe ouvrit, et se trouva en présence d'un troisième inconnu, qu'il se mettait en devoir d'expulser rondement, quand l'autre, en protestant, excipa de son titre...

ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1090. 

2. DROIT.  Chasser (quelqu'un) de sa maison, de sa terre, de son pays : 

Ø 2. Le locataire qui ne garnit pas la maison de meubles suffisans, peut être expulsé, à moins qu'il ne donne des sûretés capables de répondre du loyer.

Code civil des Français (ou Code Napoléon)  1804, article 1752, page 318. 

—  Par extension.  Exclure (quelqu'un ou un groupe) d'une assemblée, d'un corps constitué. Expulser un coupable, un suspect. Il était évidemment d'humeur à expulser ce soir-là tout le collège (ÉMILE HERZOG, DIT ANDRÉ MAUROIS, Ariel ou la vie de Shelley,  1923, page 44 ). 

·    (Faire) expulser le Conseil, la Cour, de l'audience. Huissier, faites faire silence à Monsieur, car, s'il continuait, nous nous verrions avec peine obligé de le faire expulser de l'audience (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Bourgeois de Molinchart,  1855, page 202 ). 

3. Au figuré.  [Le complément désigne une personne ou un produit de l'esprit humain] 

a) Faire sortir (quelqu'un) de lui-même. La psychanalyse (...) ne vise à rien moins qu'à expulser l'homme de lui-même (ANDRÉ BRETON, Nadja,  1928, page 23 ). 

b) Pousser hors de, éliminer. On doit expulser de la poésie toute espèce d'idées, de sentiments et d'images (ABBÉ HENRI BREMOND, La Poésie pure.  1926, page 42 ). 

—  Emploi pronominal réciproque. Ces deux royaumes [de Dieu et du monde] s'expulsaient l'un l'autre du coeur de l'homme (JULIEN GREEN, Moïra,  1950, page 202 ). 

c) emploi absolu.  Faire sortir de soi. Je ne crois pas du tout qu'il suffise de dire que j'aime à parler : (...) le besoin profond, c'est celui d'exprimer, d'expulser (CHARLES DU BOS, Journal,  1925, page 371 ). 

B.—  [Le complément d'objet désigne une chose] 

1. Pousser dehors, évacuer. La fumée, au lieu d'être expulsée par les toits, (...) s'engage à travers des conduits souterrains (JULES VERNE. Les Cinq cents millions de la Bégum,  1879, page 160 ). 

2. MÉDECINE, PHYSIOLOGIE.  Rejeter (hors de l'organisme) des substances solides ou liquides. Un très petit nombre [parmi les microbes] franchissent la muqueuse intestinale. Les autres sont expulsés au dehors avec les excréments (ALBERT CALMETTE, L'infection bacillaire et la tuberculose chez l'homme et chez les animaux,  1920, page 155 ). 

—  Emploi pronominal passif. Est bon [pour le nourrisson] (...) ce qui se mange et ce qui se garde, mauvais ce qui se rejette et s'expulse (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 682 ). 

—  emploi absolu. L'important est que je ne fiche rien de rien, content de voir (...) tout le monde qui mange, boit, expulse et pond (PAUL VALÉRY, Correspondance [avec André Gide] , 1895, page 253 ). 

·    Par analogie. Cet appareil d'organes qui contiennent l'enfant (...) agissent et réunissent leurs forces pour l'expulser (JEAN-LOUIS BAUDELOCQUE, Principes sur l'art des accouchemens,  1812, page XIV. ). 

3. PHYSIQUE.  Arracher pour éjecter : 

Ø 3.... dans une chambre de Wilson, des protons, provenant de l'hydrogène d'un morceau de paraffine, étaient heurtés par son impact et expulsés à grande vitesse.

LOUIS LEPRINCE-RINGUET, Des Atomes et de hommes,  1957, page 28. 

STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 258. Fréquence relative littéraire : XIXe.  siècle : a) 203, b) 284; XXe.  siècle : a) 452, b) 496. 

« 160 SUJETS GÉNÉRAUX ET PENSÉES nées, d'autres fécondes (théorie de la terre, de la génération, de la n u t ri t ion, la fécoridi t é des espèces, la guerre entre les êtres, la géographie zoologique, l'histoire du globe, divisée en sept époques, etc.).

Il adevancé Geoffroy Saint -Jlilaire, Lnrnarck, Laplace, etc.

Mais il ne se croyait pas infaillible et il savait renoncer à ses idées.

Il avait les deux grandes qualités du savant, la probité et la soumission aux faits.

Les savants ont souvent été sévères pour Buffon.

Ses con- temporains lui reprochaient d'être un o systémateur.

Et cependant la science n'est pas une collection de faits sans lien.

Son but est la recherche des lois, c'est-à-dire des rap- ports entre les choses.

On n'y peut parvenir que si on pos- sède, comme Buffon, en même temps que la patience qui observe et analyse, la force de l'imagination qui généralise.

97.

VAUVENARGUES Nous querellons les malheureux pour nous dispenser de les plaindre.

(VAUVENAItGUES.) « On a toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui, dit La Rochefoucauld.

Et il expliquait ce fait par l'amour- propre.

- Bien que Vauvenargues soit plus optimiste sur la nature humaine, il se rencontre ici avec lui dans la même constatation.

Il va même plus loin: non seulement nous ne savons pas nous mettre à la place des malheureux, mais nous les querellons c'est-à-dire nous les accusons, nous les rendons responsables de leurs misères, afin de n'avoir pas à les plaindre.

I.

C'est un fait facilement constatable.

1.

Il est facile d'incriminer les autres.

Ils sont malheureux, indigents, mabides.

C'est leur faute s ils se conduisent mal, ils sont imprévoyants, imprudents, maladisoits, etc..., ou au moins leurs parents l'ont été;...

ou nous pensons qu'àleurplace, nous -aurions plus de patience pour supporter nos maux, nous sau- rions davantage nous tirer d'affaire.

2.

Et cela nous dispense de les plaindre.., et de les secourir,...

ou du moins nous le croyons.

Notre orgueil et notre égoïsme. »

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