eux aussi.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
puisqu'il
n'yapas dedifférence substantielle entre Rüstung et Wehrmacht.
En
cequi me concernait, laquestion desavoir ceque représentait leW était horsdepropos.
Le
propos étantqu'en mars1943 touslesouvriers marqués d'un W, trois
cents personnes
environ, ontétéemmenés aucimetière etabattus dansunefosse commune.
C'étaitunedes
« petites » Aktionen dont
Jackavait parlé auparavant ;c'était l' Aktion que
lavieille Olgaque
nous avions rencontrée enUkraine avaitpuvoir depuis lafenêtre desasalle deséjour.
Àce
Moment-là, adit Jack, ilest devenu évident quemême lestravailleurs « utiles »n'avaient pas
une importance cruciale,aprèstout.
Oui, adit Meg d'une voixlente.
Ilya soixante ansexactement, toutesmesamies avaient
disparu.
Bob adit, Tous les W ont
étéexterminés.
Je me suis ditque, detoute évidence, ceque représentait le W était,
enfin decompte, horsde
propos pourlesAllemands aussi.
Et les R, a
poursuivi Bob,ontétégardés jusqu'en août1943.
Soudain, Jackadit, Çame rappelle qu'ilya eu une autre Aktion.
Ils
avaient emmené àStryj les
Juifs quin'allaient pasdans lescamps.
Maisenmars 1943, pouruneraison bizarre, ilsont
ramené àBolechow desgens dughetto deStryj, quatre-vingt-dix oucent anciens habitants de
Bolechow.
Parmieux,ilyavait notre oncleDovcie Ehrmann.
Etvingt-quatre heures,peut-être
quarante-huit heuresaprès,ilsles ont emmenés aucimetière etles ont tués.
Désolé, Jack,jene me souviens pasdutout deça, adit Bob.
Je n'y peux rien,arépliqué Jack,çaaeu lieu.
Je sais, jesais.
Jesais que les W étaient
danslecamp là-bas, chezlesAdler, ilsont été
emmenés enmars 1943...
Alors c'était peut-être enavril, aconcédé Jack.Mais ilsont étéemmenés, quatre-vingt-dix ou
cent personnes.
Mars, avril:peu importe, àce moment-là, FrydkaetLorka n'étaient plus,pour autant que
pouvaient s'ensouvenir cesgens, àBolechow.
Ensembleouséparément, avecl'aide d'un
garçon polonais probablement, lesdeux sœurs avaient réussiàs'échapper deBolechow.
Elles
ont disparu etplus personne neles ajamais revues.
Du moins, c'estceque nous pensions alors.
C'est ladernière chosequequiconque àSydney aitpu me raconter àpropos desJäger.
Ilse
trouve quec'est aussi ladernière chosedontnous ayons parlé.Toutàcoup, laconversation a
perdu touteénergie.
Chacun,etpas seulement lespersonnes âgées,s'estsenti épuisé, anéanti.
En fait, cen'est pastout àfait vrai.
Ladernière personne àqui j'ai parlé cetaprès-midi-là aété
Boris Goldsmith, quiétait resté silencieux pendantlaplus grande partiedelaconversation,
puisqu'il n'avaitpasétéprésent pendant laguerre, n'avaitpasvuceque lesautres avaient vu.
»
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