européens de ce qui est aujourd'hui la Turquie, le même phénomène survient avec les Goths - un peuple descendu de Scandinavie qui s'est fixé sur les rives de la mer Noire.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
brûlent
etpillent sansquepersonne nepuisse lesarrêter.
Enaoût 378,derrière leurchef Fritigern, nonloindela
ville d’Andrinople (aujourd’huiEdirne,enTurquie), lesBarbares infligentauximmenses arméesromaines unedes
plus graves défaites deleur histoire.
L’empereur lui-même,Valens,esttué dans labataille : lesfils des Césars
sentent lemonde sedérober sousleurs pieds.
Le 31 décembre 406,lemême mécanisme historiquesereproduit surleRhin : encore poussées parlesHuns,
d’immenses cohortesd’Alains,deVandales, deSuèves traversent àcheval, àpied, enchariot, lefleuve geléet
entament côtégaulois unevirée sanglante.
Ilsravagent ettuent sansquenuln’arrive às’opposer àeux.
Ilssont
portés paruntel dynamisme qu’onenretrouve troisansplus tard jusque dansleSud del’Espagne.
S’engouffrent
ensuite danslabrèche lesWisigoths etles Burgondes.
Onréussit toutefois àles amadouer enleur permettant
d’installer enGaule des« royaumes fédérés »,c’est-à-dire officiellement alliésàRome.
Moins dequatre ansplus tard, en410, alieu l’événement quifera croire àl’époque àla fin dumonde, toutau
moins àla fin dumonde connu : lesac deRome parlestroupes d’Alaric, roiwisigoth.
Pourdesraisons desécurité,
l’antique citén’était pluscapitale del’Empire depuislongtemps, lesempereurs demeuraient àMilan ouRavenne,
mais lesymbole estimmense : laville n’avait connuqu’une seulefoisdans sonhistoire pareiloutrage, ilavait été
infligé parlesguerriers celtesdeBrennus, en390 avant Jésus-Christ, huitsiècles auparavant.
En 451, unsursaut faitcroire uninstant quelapièce n’estpasjouée.
Laterreur desterreurs, Attila,grandroides
Huns, foncesurlaGaule avecunearmée monstrueuse, grossiedetous sesalliés (lesOstrogoths, lesGépides, les
Hérules, lesSkires, lesGélons, onenpasse).
Ildétruit Metz,épargne Parisparmiracle –la légende l’attribue à
sainte Geneviève, unepieuse jeunefillequiaappelé lesbraves àla résistance etsu attirer lesecours deDieu.
Il
cale surOrléans, opèreunmouvement deretour et–fait incroyable –le 20 septembre, ilest vaincu.
L’affrontement aeu lieu dans unendroit aunom curieux : leschamps Catalauniques (situésselonleshistoriens à
côté deChâlons-en-Champagne ouàcôté deTroyes).
Lechoc aété titanesque, lesmorts innombrables.
Au
lendemain delabataille, dit-on,danslesrivières alentour necoulait plusquedusang.
Seulement leHun etles
siens ontperdu faceàune coalition encoreplushétéroclite deGallo-Romains, deWisigoths, deFrancs, d’Alains, de
Burgondes, d’Armoricains menésparundes derniers grandshérosdel’histoire romaine, Aetius.Ladéfaite ne
mettra pasfinàla carrière d’Attila.
Ilrepart danssesplaines d’Europe centralepuisrevient pillerl’Italie, camper
devant Rome,renoncer làencore àl’attaque, avantdemourir brutalement, maispasaucombat –on necontrôle
pas toujours tout.Surtout, celan’empêche paslemoment fataldesurvenir.
Le23 août 476,Odoacre, chefdes
Skires, roides Hérules etancien ministre duchef hunnique, commetl’irréparable : ildépose Romulus Augustule,
un gamin deseize ans aunom désormais maudit.Ilrestera celuidudernier desempereurs romainsd’Occident.
Pleurez, filsdeRomulus etde Virgile, votremonde n’estplus.Denotre côtédel’Europe, unlong chapitre vient
d’être clos.Levaste ensemble ordonnéquedixsiècles avaient construit cèdelaplace àune mosaïque de
principautés belliqueuses etinstables : les« royaumes barbares ».Selonledécoupage quiprévaut toujours dansla
majorité desmanuels, lacésure estfranche : c’estdecejour quel’ondate lamort del’Antiquité etledébut du
Moyen Âge.
Rictus
etpoitrines velues Un
empire demille ansqu’un chefdetribu aunom imprononçable envoieroulerdanslesboues del’histoire d’un
revers delamain ; despeuples entiersfranchissant desfleuves geléspourengloutir unmonde ettoutes lesvilles
et tous lestrésors delaCivilisation soudainréduitsenpièces sousleglaive desauvages jaillisdessombres forêts
de Germanie.
Ainsiprésenté, iln’y apas àdire : cechapitre avaittoutpour exalter lesâmes fragiles.
Lexixe
siècle
romantique etmorbide, cesiècle quin’aimait rientant queleshistoires demort etde ruines, enfut fou.
Allez voir
dans lesmusées, touslespeintres pompiers ontrépondu àl’appel pourfigercesscènes dansd’immenses et
saisissants tableauxoùrien nemanque, niles rictus descruels vainqueurs, niles fourrures couvrantleurspoitrines
velues, niles chairs blanches etoffertes desRomaines sacrifiéesettremblantes.
Cetérotisme desecond rayonest
un peu daté aujourd’hui, maisilfaut lereconnaître, lavie etlamort desgrandes civilisations resteunthème de
méditation passionnant.
Pourvouspermettre devous ylivrer avecunrien deraison, onpeut apporter aux
contrastes brutauxdecette grande fresque quelques nuances.
Odoacre, onvient delevoir, metfinàl’Empire romain.C’estunfait indéniable, quiasuscité depuisdessiècles
nombre dethèses d’historiens européensavidesdecomprendre ceteffondrement incroyable.C’estaussi unfait
qui n’est vraiqu’à moitié.
Depuislamort deThéodose, en395, l’Empire, cettemasse ingouvernable, aété divisé
en deux.
Seulelapartie occidentale s’esteffondrée en476.
L’empire d’Orient, lui,arésisté vaillamment, et
résistera encorelongtemps.
Ilapour capitale cettevilleàqui l’empereur Constantinadonné sonnom :
Constantinople –on l’appelle aussiByzance.
Contrairement àce que pensent lesOccidentaux quil’effacent trop
souvent deleur mémoire etde leur vision dumonde, ilmontre queRome peutsurvivre àRome.
L’Empire byzantin ,
centré surleterritoire del’actuelle Turquie,quis’étend desrives del’Adriatique auProche-Orient età
l’Égypte, perpétue brillamment lacivilisation romaine,avecseslégions, sescodes deloi, ses grands poètes, ses.
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