Elle tourna la tête pour regarder derrière elle.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
45
Je
pouvais respirer.
Tess etAlex étaient ensécurité, àl’abri dans laplanque fournieparleFBI.
Julia lesyavait conduits
directement deBalboa Park,sansrepasser parl’hôtel.
Villaverde avaitdépêché deuxagents pourrécupérer
leurs bagages àl’hôtel.
L’und’eux resterait aveceuxpour assurer leursécurité.
J’avaispromisàTess deles
rejoindre dèsque possible.
Pourlemoment, jeme trouvais avecMunro danslebureau deVillaverde, discutant
de ceque signifiaient lesdernières informations dePennebaker.
— Ce doit être unproche deNavarro, avançaMunro.Quelqu’un quisait surquoi iltravaillait, etqui essaie
de prendre lasuite.
Undeses lieutenants, quiaura grimpé leséchelons aprèssonassassinat…
C’est comme çaque çamarche.
Achaque foisqu’un caïdquelconque estarrêté outué, quelques sous-
fifres partent enguerre lesuns contre lesautres dansl’espoir deprendre saplace.
Laviolence s’exacerbe, et
c’est reparti pouruntour.
Ses hommes demain nenous apprendraient rien.Celui queJulia avait poignardé étaitmort avant d’arriver
à l’hôpital.
Lesdeux autres s’étaient fondusdanslafoule etavaient disparu.
— Qu’est-ce quec’est quecette drogue ?demanda Villaverde.
Qu’a-t-elledespécial ?
— On n’en saitrien, ditMunro.
Toutcequ’on sait,c’est qu’ils’agit d’unhallucinogène trèspuissant, que
McKinnon adécouvert dansunetribu oubliée deDieu, aumilieu denulle part.
J’avais entendu l’enregistrement del’appel dedétresse deMcKinnon.
Ilétait arrivé subitement, via un
téléphone cellulairequ’onluiavait faitpasser clandestinement.
Le message étaitbref, chaotique etintense.
Après s’êtreidentifié, ildisait qu’ilavait étékidnappé quelquesmoisplustôtpar des bandits armés,alors
qu’il faisait delabioprospection danslaforêt équatoriale ausud duMexique, prèsduChiapas.
Les bandidos
pensaient
d’abordexigerunerançon dugroupe pharmaceutique quiétait censé l’employer –un job classique
pour leschercheurs quitravaillaient dansl’arrière-pays decette partie dumonde.
Quandilscomprirent que
McKinnon netravaillait pourpersonne d’autrequelui-même, ilsenvisagèrent deletuer, mais ilstrouvèrent un
autre moyen demonnayer leurprise.
Ilsl’offrirent àNavarro, persuadés quelestalents duchimiste
intéresseraient ElBrujo.
Ils ne s’étaient pastrompés.
Dans unetentative désespérée desemontrer utilepour rester envie, McKinnon commitl’erreurdeparler
de sadécouverte àNavarro.
Quelquechosequ’ilavait cherché pendant desannées, quelque chosequelui
avait faitpartager lesorcier d’unepetitetribuisolée, aufond delaforêt vierge :un hallucinogène radical,selon
lui différent detout cequ’on connaissait.
Navarrol’essaya, l’apprécia, etcela devint sonobsession.
— McKinnon nenous adonné quetrèspeu dedétails, ditMunro àVillaverde.
Ila juste ditque c’était un
alcaloïde, qu’ilaurait unsuccès énorme, etill’a décrit comme «de l’ayahuasca avecdesstéroïdes ».Mais
Navarro avaitunproblème.
Aveclaplupart deshallucinogènes qu’ontrouve danslestribus, comme
l’ayahuasca… onal’impression d’avalerdelavase.
Littéralement.
Unebouillasse épaisse,dégueulasse, quia
un goût demerde etvous faitvomir pendant desjours.
Personne n’auraitenvied’essayer ça.Navarro voulait
que McKinnon transforme sadécouverte enune pilule facileàavaler, sansleshorribles effetssecondaires.
Et
dès que ceserait aupoint, Navarro pensaityajouter descomposants capablesderendre leproduit hautement
addictif.
Ila menacé McKinnon d’unemortlente… Onsait maintenant àquel point ilpeut êtreconvaincant dans
ce domaine.
McKinnon s’estdonc misautravail.
Etila réussi.
Ilnous adit qu’il avait trouvé comment
synthétiser leproduit sousforme depilule, maisilne l’avait pasencore ditàNavarro.
Ilavait assez vitecompris
que cela équivaudrait àsigner lui-même sonarrêt demort.
Ilne savait pascombien detemps ilpourrait letenir
à distance.
Nousavons faitdes recherches surMcKinnon, etça collait.
Ilavait leprofil etles compétences
nécessaires pourmettre aupoint unproduit decegenre.
Ilfallait doncfairequelque chose.Onnepouvait pas
se permettre delaisser cettedrogue arriverdanslarue.
C’est pourquoi ilfallait lesortir delà.
Ou letuer.
— Mais vous nesavez pasquels sontleseffets decette drogue ?insista Villaverde.
— McKinnon nenous arien ditde plus.
Etila lancé sonSOS.
Etapparemment iln’a pas laissé lemoindre
dossier.
Entout cas, nous n’avons rientrouvé.
Villaverde réfléchissait.
— Ainsi nous avons unnouveau joueursurleterrain, celuiquiaengagé lesmotards.
Pourquoi toi?ajouta-
t-il en me regardant.
Qu’est-cequ’ilscroient quetupeux leurdonner ?
— Je n’en aiaucune idée.Maisilsdoivent savoirquej’étais là…
Je me tournai versMunro.
— …que nous étions
là…Ilspensent peut-être quej’aitrouvé lesnotes deMcKinnon etque jeles ai
toujours.
Tuyétais aussi, dis-jeàMunro.
Pourquoi moi,etpas toi?
— Bon Dieu, jen’en aipas lamoindre idée,fit-ilenhaussant lesépaules avecnonchalance.
En résumé, ilnous fallait absolument savoiràqui nous avions affaire, pourqueTess etAlex (etmoi, peut-
être) nefinissent pasleurs joursenfermés danslepays desmerveilles delaprotection detémoins.
Enoutre,
quelque chosemetracassait..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La reine blanche tourna vers lui sa tête sans visage.
- De la tête aux pieds
- Fabrication des livrets Livret de l'élève Tirer sur papier fort de couleur les 2 feuilles de couvertures(« en-tête livret » et « dos : profil ») qu'on place en recto et verso du livret.
- RECONSTITUER UN TEXTE Découpe les étiquettes et retrouve sur la deuxième feuille, sans regarder le texte, la poésie qui s'appelle « Le printemps ».
- TÊTE D'OR de Paul Claudel (résumé et analyse de l'oeuvre)