distingué dans toute la ville, et je voyage continuellement.
Publié le 06/01/2014
Extrait du document
«
s'est
passée, c'estquelesUkrainiens sontarrivés etils ont commencé àtuer desJuifs.
Vous
savez, sivous aviez unproblème aveclesJuifs, vouspouviez lestuer tout simplement.
Mais
qu'est-ce quevous attendiez desAllemands ?ai-je demandé.
Dequoi étaient-ils informés
à ce moment-là ?Après avoiréchangé unregard avecsonmari, elleadit avec unpetit rire
amer, Alle
gloybten dussdidoytscher wirdnunstzvingen inafabrik.
Tout
lemonde pensait
que lesAllemands allaientnousforcer àtravailler dansuneusine.
A ce stade delaconversation, j'aidemandé ceque lesgens savaient engénéral desprojets des
Allemands concernant lesJuifs d'Europe quandlaguerre acommencé.
Malcia arépété, Noussavions, noussavions, noussavions.
En39, tous lesgens, touslesJuifs, ils
sont partis dePologne – c'étaitle gouvernement polonais
– etilsont pris lafuite.
Elle asoudain couvertsonvisage deses deux mains, sesouvenant dequelque chose.Oh !a-t-
elle dit.Sivous aviez vules gens avecleurs petits bagages, etles familles...
Meg Grossbard s'étaitsouvenue, elleaussi, d'avoir vudes hordes deJuifs, avecquelques
Polonais, fuyantleurfoyer soitvers l'est, soitvers lesud, endirection delamoitié soviétique de
la Pologne, endirection delaHongrie, envoiture, àcheval, àpied, fuyant aussivitequ'ils le
pouvaient aprèsquelesAllemands eurentcommencé àbombarder Varsovie,cejour de
septembre 1939.Bolechow, m'avaitexpliqué Meg,étaitladernière villeavant lafrontière
hongroise ;des milliers deréfugiés étaientpassésàtravers laville enquête d'unrefuge.
Unbon
nombre d'entreeuxétaient restésàBolechow.
Les Flüchtling, on
les appelait :ceux quisont
en fuite.
Mieux valaitvivresousladomination soviétiquequesous celle desnazis.
Comme sielle avait lumes pensées, Malciaadit, Ilsfuyaient versnous.
Nonseulement de
Pologne, maisdeTchécoslovaquie, d'Autriche.Parcequ'ilssavaient quenous allions restersous
gouvernement russe.
Elle asecoué denouveau latête, àmesure quelessouvenirs affluaient, etelle aajouté, Cette
image, jene peux pasl'oublier.
Shlomo l'abrusquement interrompue.
Malcia, a-t-ildit,tuas quelques annéesdeplus quemoi.
Ettu as vu ces choses...
lesréfugiés...
Oh, lesréfugiés ! a-t-elleditencouvrant sonvisage deses mains ànouveau.
Et tu tesouviens qu'ilya eu deux années detranquillité, de1939 à1941, apoursuivi Shlomo.Et
puis, tutesouviens quelesgens ontsuque lesAllemands allaientvenir.
Malcia ahoché latête etShlomo aajouté surceton emphatique qu'ila, Alors
pourquoi nous
n'avons pasfuicomme fuyaient cesréfugiés ? Malcia
aeu un sourire grave.
Pourquoi,
pourquoi?Ahhh...Parcequ'on nepeut pasquitter une
maison ! Comment quittersamaison ? !
Comment quittersamaison ?
Je me suis alors souvenu dequelque chosed'autre dansles
lettres deShmiel – comment, letemps passant, iloscillait entredesfantasmes désespérés de
fuite etun refus orgueilleux des'en aller.
Ilallait écrire auprésident Roosevelt, annonçait-il
dans unelettre ;il allait vendre cequ'il avait, tout,pourlesfaire sortir ;pour fairesortir lesfilles
; pour fairesortir unefille.
La
chère Lorka.
Et
cependant, danslamême lettreparfois, il
changeait d'avis.
Mais
jesouligne pourvoustousquejene veux paspartir d'icisans avoir de.
»
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