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Dictionnaire en ligne: -ERIE, suffixe.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: -ERIE, suffixe. [Suffixe formateur de substantifs féminins.] I.— Le dérivé a une valeur dépréciative, affective ou fréquentative. A.— [La base est un substantif désignant une personne, ou un adjectif substantivable s'appliquant à une personne (parfois aussi un adjectif non substantivable).] 1. Le dérivé exprime un trait de caractère ou un comportement : ânerie, avocasserie, badauderie, bégueulerie, bigoterie, bouffonnerie, bougrerie, braverie, cagoterie, canaillerie, charlatanerie, charognerie, connerie, coquetterie, coquinerie, courtisanerie, crapulerie, cuistrerie, dégueulasserie, diablerie, douilletterie, drôlerie, effronterie, espièglerie, étourderie, filouterie, fourberie, friponnerie, fripouillerie, fumisterie, galanterie, gaminerie, gauloiserie, gloutonnerie, goinfrerie, goujaterie, gredinerie, gueuserie, ivrognerie, jobarderie, ladrerie, loufoquerie, maniaquerie, mesquinerie, momerie, muflerie, niaiserie, nigauderie, ourserie, pédanterie, pingrerie, pitrerie, pleutrerie, polissonnerie, poltronnerie, pruderie, rosserie, rouerie, saloperie, sauvagerie, sensiblerie, sournoiserie, tartufferie, truanderie, vacherie. · Spécialement. Le dérivé désigne des relations familières : camaraderie, copinerie. · Spécialement. Le dérivé désigne une insurrection : chouannerie (< Chouans), jacquerie (< Jacques " paysan "). — [La base est un adjectif s'appliquant à une personne, mais difficilement substantivable :] afféterie, bizarrerie, bonasserie, bravaderie, brusquerie, cocasserie, crânerie, folâtrerie, gaucherie, grivoiserie, maussaderie, mièvrerie, mollasserie, pudibonderie, veulerie. 2. Le dérivé employé au pluriel ou avec l'article indéfini désigne concrètement un acte, un propos. Par exemple, parmi les mots cités supra : ânerie. - " Propos ou acte stupide " avocasserie. - " Mauvaise chicane d'avocat " bouffonnerie. - " Action ou parole bouffonne " cochonnerie. - " Action, propos obscènes " diablerie. - " Parole, action pleine de turbulence, de malice " espièglerie. - " Tour d'espiègle " gaminerie. - " Acte, propos de gamin, dignes d'un gamin " pédanterie. - " Parole ou acte pédant " vacherie. - " Parole, action méchante " — [Certains dérivés n'ont que cette valeur :] chatterie. - " Caresse, câlinerie " clownerie. - " Farce, tour de clown " singerie1 -. " Grimace, gambade, tour comique " 3. Le dérivé employé au pluriel ou avec l'article indéfini désigne une chose concret Par exemple, parmi les mots cités supra : chatterie. - " Choses délicates à manger " cochonnerie. - " Chose sale ou mal faite, cochonnée; chose sans valeur " diablerie. - " Mystère dans lequel des diables sont en scène " féerie. - " Pièce de théâtre, spectacle où apparaissent des personnages surnaturels " saloperie. - " Chose sans valeur " — [Certains dérivés n'ont que cette valeur concrète :] pouillerie. - " Lieu, chose misérable " turquerie. - " Objet, composition artistique ou littéraire d'origine, de goût ou d'inspiration turcs, orientaux " — [Certains dérivés sont employés surtout au pluriel et peuvent prendre une valeur collective :] chinoiserie2 - . " Bibelot qui vient de Chine ou qui est dans le goût chinois " japonaiserie (ou japonerie). - " Objet d'art, bibelot japonais " vieillerie. - " Objet vieux, démodé, usé " 4. Rare. Le dérivé exprime une qualité abstrait Par exemple, parmi les mots cités supra : bizarrerie (la bizarrerie du temps), féerie, sauvagerie (la sauvagerie du paysage). B.— [La base est un verbe.] 1. Le dérivé a une valeur dépréciative et exprime notamment : — la tromperie et la vantardise : cachotterie, duperie, flagornerie, flatterie, hâblerie, menterie (vieilli), piperie (vieilli), tricherie, tromperie, vanterie (vieilli) — la fraude et le vol : baraterie, chaparderie, escroquerie, grivèlerie, mutinerie, pillerie (vieux). — l'action de s'exprimer par cris, comme un animal : clabauderie, criaillerie, grognerie, jacasserie, jaserie, piaillerie. — les excès de table et l'acte amoureux : beuverie, coucherie, mangerie, soûlerie. — le goût de la complication : chinoiserie2, finasserie, jonglerie (figuré), tracasserie. 2. Le dérivé a une valeur affective et atténuative et exprime notamment : — la brouille et la dispute légères : bouderie, brouillerie, fâcherie, gronderie. — la moquerie : agacerie, chicanerie, gouaillerie, momerie, moquerie, picoterie (vieilli), plaisanterie, pointillerie (vieilli), raillerie, singerie2, taquinerie, tracasserie. — le marivaudage : badinerie, cajolerie, câlinerie, gâterie, lutinerie, minauderie. — un état de conscience ou une activité relâchés : flânerie, griserie, rêvasserie, rêverie, songerie. 3. Le dérivé désigne une activité quelconque, mais avec des connotations diverses : — valeur fréquentative : boiterie. - " Démarche de celui qui boite " tiraillerie. - " Tiraillements répétés " tousserie. - " Toux prolongée " volerie. - " Vol ou suite de vols, de larcins " — valeur atténuative : causerie. - " Entretien familier; discours, conférence sans prétention " sauterie. - " Réunion dansante d'un caractère simple et intime " — valeur intensive : tuerie - " action de tuer en masse, sauvagement ". Remarque : 1. La valeur fréquentative et la fréquence des emplois au pluriel des dérivés cités supra B expliquent les nombreuses définitions par des substantifs au pluriel ou par des énumérations : agacerie, « surtout au pluriel mines ou paroles inspirées par une coquetterie légèrement provocante »; chinoiserie « subtilités excessives »; grognerie « murmures, plaintes, gronderies continuelles »; minauderie, « au pluriel airs, attitudes, manières, gestes affectés d'une personne qui minaude ». 2. Pour certains dérivés, la base n'est plus connue des locuteurs : baraterie < ancien français barater « tromper »; grivèlerie < griveler, formé sur grive, par allusion au pillage des grives dans les vignes; momerie < ancien français momer « se déguiser ». II.— Le dérivé désigne une activité, un lieu où se déroule une activité. A.— Le dérivé désigne une activité. 1. [La base est un nom d'agent, -erie commutant avec -ier/-er ou s'ajoutant directement au nom d'agent.] a) Le dérivé désigne une activité artisanale ou industrielle. — [La base est un nom d'agent en -ier (/-er) lui-même dérivé d'un substantif concret :] armurerie, batellerie, bijouterie, bimbeloterie, bonneterie, brosserie, carrosserie, chapellerie, charpenterie, chaudronnerie, chemiserie, clouterie, corderie, coutellerie, draperie, épicerie, ferblanterie, friperie, fromagerie, ganterie, graineterie, horlogerie, hôtellerie, huilerie, imagerie, joaillerie, laiterie, lingerie, lutherie, maroquinerie, messagerie, miroiterie, papeterie, passementerie, pelleterie, plomberie, poissonnerie, poterie, sellerie, serrurerie, tabletterie, teinturerie, tonnellerie, triperie, vannerie, verrerie, vitrerie. · [La base du nom d'agent n'est plus sentie en français contemporain :] boucherie, boulangerie, charcuterie, cordonnerie, dinanderie, ferronnerie, mégisserie, menuiserie, mercerie, meunerie, minoterie. — [La base est un nom d'agent auquel vient s'ajouter -erie :] ébénisterie, fumisterie, herboristerie, maçonnerie, maréchalerie (< maréchal-ferrant), orfèvrerie. b) Le dérivé désigne un élevage agricole, une activité de chasse (et par métonymie le lieu) : faisanderie (/-ier), fauconnerie (/-ier), louveterie (/-ier) " chasse au loup ". c) Le dérivé désigne une charge, une fonction (et, souvent, par métonymie, le lieu où elle s'exerce, l'ensemble des personnes qui l'assument) — [La base est un nom d'agent en -ier :] aumônerie, cavalerie, chancellerie, chevalerie, pénitencerie, trésorerie. — [-erie s'ajoute au nom d'agent :] capitainerie, conciergerie, gendarmerie, gentilhommerie, sénatorerie. d) Le dérivé désigne la pratique de la personne : piraterie (< pirate), sorcellerie (< sorcier). 2. [La base est un nom désignant un produit :] biscuiterie, bouquinerie, buffleterie, cristallerie, droguerie, féculerie, magnanerie (provient de magnan " ver à soie "), quincaillerie. Remarque : Il existe, parallèlement à certains de ces mots, des noms d'agents dérivés, mais qui sont tous postérieurs : bouquinerie, (Ca 1650, TLF)/bouquiniste (1721); droguerie (1386-87, TLF)/ droguiste (1549); quincaillerie (vers 1268, Grand Larousse de la langue française en six volumes)/quincaillier (1428). 3. [La base est un verbe (souvent avec, en parallèle, un nom d'agent en -eur, -ier).] a) Le dérivé désigne une activité industrielle ou artisanale : brasserie, confiserie, corroierie, émaillerie, fonderie, imprimerie, marqueterie, parfumerie, pâtisserie, taillerie, tannerie, tapisserie. b) Vieux. Le dérivé désigne un type de chasse : vénerie (< a. français vener). - " Chasse à courre " volerie (< voler). - " Chasse avec des oiseaux de proie " B.— Le dérivé désigne le lieu où se déroule une activité économique ou domestique, plutôt que l'activité elle-même. 1. [La base est un nom d'agent.] a) Le dérivé désigne le lieu où se déroule une activité artisanale, commerciale, industrielle ou agricole : bergerie (/-er), bouverie (/-ier), briqueterie (/-ier), chocolaterie (/-ier), crémerie (/-ier), porcherie (/-er), sardinerie (/-ier), savonnerie (/-ier), tuilerie (/-ier), vacherie (/-er). — [Le nom d'agent n'est pas dérivé d'une base identifiable :] borderie (/-ier), métairie (< métayer), porterie (/-ier) " logement du portier dans un couvent, un monastère ". — [La base est un nom d'agent en -eur :] factorerie< facteur. b) Le dérivé désigne un lieu où vit un religieux, où est hébergé un malade : bonzerie, infirmerie, lamaserie, léproserie, maladrerie. c) Le dérivé désigne un lieu où l'on se livre à une activité domestique : lingerie (/-er), paneterie (/-ier). d) Le dérivé désigne un lieu où l'on range : lampisterie (< lampiste), timonerie (/-ier). 2. [La base est un substantif désignant un produit (le nom d'agent correspondant n'existe pas, tout au moins en français moderne).] a) Le dérivé désigne le lieu où s'exerce une activité industrielle ou artisanale : aciérie, caisserie, cartoucherie, cokerie, poudrerie, sucrerie. b) Le dérivé désigne le lieu où l'on range la chose désignée par la base : fruiterie, machinerie, orangerie. 3. [La base est un verbe (avec parfois en parallèle un nom d'agent en -eur).] a) Le dérivé désigne le lieu d'une activité industrielle ou commerciale : blanchisserie, brûlerie, distillerie, foulerie, laverie, pêcherie, raffinerie, rôtisserie, sécherie, soufflerie. Remarque : Buanderie et buandier sont formés sur le verbe ancien français buer. b) Le dérivé désigne le lieu d'une activité agricole : écorcherie. - " Lieu d'un abattoir où l'on écorche les bêtes " forcerie. - " Serre chaude pour le forçage " nourricerie. - " Lieu où l'on engraisse les animaux " c) Le dérivé désigne un lieu à destination particulière : chaufferie. - " Salle de chauffe " fumerie. - " Lieu où l'on fume l'opium " garderie. - " École, local où l'on garde les enfants en bas âge "; rare " étendue de bois que surveille un garde forestier " penderie. - " Petite pièce, placard où l'on suspend les vêtements " III.— Le dérivé est un collectif de l'inanimé. A.— Le dérivé désigne un ensemble de choses : argenterie. - " Vaisselle, couverts, ustensiles d'argent " ivoirerie. - " Objets en ivoire sculpté " pierreries. - " Pierres précieuses travaillées, employées comme ornement " verroterie. - " Petit(s) ouvrage(s) de verre coloré et travaillé dont on fait des bijoux et des ornements " — Spécialement. Le dérivé désigne un type d'étoffes : rouennerie (< Rouen). - " Tissu en laine, en coton " soierie. - " Tissu de soie " Remarque : De très nombreux dérivés cités supra II A ont ce sens collectif, comme par exemple : bijouterie, bibeloterie, dinanderie, épicerie, friperie, imagerie, lingerie, papeterie, etc. — [La base a une valeur collective et péjorative :] antiquaillerie. - " Objet ou ensemble d'objets plus ou moins anciens et de peu de valeur " paperasserie. - " Accumulation de paperasses; multiplication abusive des écritures administratives " B.— Le dérivé désigne un ensemble concourant à une finalité : boiserie. - " Revêtement en bois de menuiserie " literie. - " Tout ce qui entre dans la composition d'un lit; matériel de couchage " machinerie. - " Ensemble de machines réunies en un même lieu " tuyauterie. - " Ensemble des tuyaux (d'une machine, de conduites d'eau, de gaz) "; " ensemble des tuyaux d'un orgue " voierie. - " Ensemble des voies aménagées et entretenues par l'administration publique " Remarque : 1. Minuterie désigne un dispositif. 2. Des dérivés de verbes ont également un sens concret collectif : batterie « réunion de pièces d'artillerie et du matériel nécessaire à leur service »; sonnerie « ensemble de cloches ». 3. Armoiries « ensemble des armes peintes à l'emblème du porteur » (TLF), est dérivé d'un verbe disparu (< armoyer) ainsi que artillerie (< verbe artillier) « matériel de guerre comprenant les canons, obusiers, etc. et le matériel nécessaire à leur service ».

« diablerie.

- " Mystère dans lequel des diables sont en scène " féerie.

- " Pièce de théâtre, spectacle où apparaissent des personnages surnaturels " saloperie.

- " Chose sans valeur " — [Certains dérivés n'ont que cette valeur concrète :] pouillerie.

- " Lieu, chose misérable " turquerie.

- " Objet, composition artistique ou littéraire d'origine, de goût ou d'inspiration turcs, orientaux " — [Certains dérivés sont employés surtout au pluriel et peuvent prendre une valeur collective :] chinoiserie2 - .

" Bibelot qui vient de Chine ou qui est dans le goût chinois " japonaiserie (ou japonerie).

- " Objet d'art, bibelot japonais " vieillerie.

- " Objet vieux, démodé, usé " 4.

Rare.

Le dérivé exprime une qualité abstrait Par exemple, parmi les mots cités supra : bizarrerie (la bizarrerie du temps), féerie, sauvagerie (la sauvagerie du paysage). B.— [La base est un verbe.] 1.

Le dérivé a une valeur dépréciative et exprime notamment : — la tromperie et la vantardise : cachotterie, duperie, flagornerie, flatterie, hâblerie, menterie (vieilli), piperie (vieilli), tricherie, tromperie, vanterie (vieilli) — la fraude et le vol : baraterie, chaparderie, escroquerie, grivèlerie, mutinerie, pillerie (vieux). — l'action de s'exprimer par cris, comme un animal : clabauderie, criaillerie, grognerie, jacasserie, jaserie, piaillerie. — les excès de table et l'acte amoureux : beuverie, coucherie, mangerie, soûlerie. — le goût de la complication : chinoiserie2, finasserie, jonglerie (figuré), tracasserie. 2.

Le dérivé a une valeur affective et atténuative et exprime notamment : — la brouille et la dispute légères : bouderie, brouillerie, fâcherie, gronderie. — la moquerie : agacerie, chicanerie, gouaillerie, momerie, moquerie, picoterie (vieilli), plaisanterie, pointillerie (vieilli), raillerie, singerie2, taquinerie, tracasserie. — le marivaudage : badinerie, cajolerie, câlinerie, gâterie, lutinerie, minauderie. — un état de conscience ou une activité relâchés : flânerie, griserie, rêvasserie, rêverie, songerie. 3.

Le dérivé désigne une activité quelconque, mais avec des connotations diverses : — valeur fréquentative : boiterie.

- " Démarche de celui qui boite " tiraillerie.

- " Tiraillements répétés " tousserie.

- " Toux prolongée " volerie.

- " Vol ou suite de vols, de larcins " — valeur atténuative : causerie.

- " Entretien familier; discours, conférence sans prétention " sauterie.

- " Réunion dansante d'un caractère simple et intime " — valeur intensive : 2. »

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