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Dictionnaire en ligne: ÉREINTANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 31/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉREINTANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de éreinter* II.— Emploi adjectival. A.— [Correspond à éreinter B] Fatigant, exténuant Tâche, besogne éreintante; parcours éreintant Cette expédition est aussi éreintante que curieuse. On en sort exténué (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1850, page 215 ). Il s'éveillait de ces égarements, comme d'un rêve éreintant (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Dans la maison, 1909, page 1011) : Ø Sur lui retombe tout le poids des difficultés, des arrangements, de la direction du portage. Je me laisse volontiers persuader par lui qu'il est bon qu'un seul s'occupe du service de l'intendance; mais ce service est éreintant. ANDRÉ GIDE, Retour du Tchad, 1928, page 986. B.— [Correspond à éreinter C] Rare. Malveillant Maurice Barrès, menacé d'un article éreintant de Léon Bloy, qui, dit-il, lui fera beaucoup de tort en province (JULES RENARD, Journal, 1892, page 141 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 2 Forme dérivée du verbe "éreinter" éreinter ÉREINTER, verbe transitif. A.— Vieilli. Fouler, rompre les reins. Bossu, il l'était devenu tout jeune pour avoir été éreinté à coups de bâton par un traiteur d'Issoire (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 218 ). · Emploi pronominal réfléchi. Il fit un si grand effort qu'il s'éreinta (Dictionnaire de l'Académie française. 1835, 1878). B.— Par extension, fréquent au passif. Accabler (une personne, un animal) de fatigue. Éreinter son personnel; être éreinté par l'effort, par le travail. (Quasi-)synonymes : épuiser, exténuer, harasser. Une ville qui n'est que montagnes (...) on y éreinte les chevaux ou les chiens pour une course de dix minutes (GÉRARD DE NERVAL, Rhin et Flandre, 1852, page 257 ). L'impératrice éreinte son monde, trotte, s'étonne qu'on se plaigne de la fatigue (JEAN COCTEAU, Portraits-souvenirs, 1935, page 202 ). · Emploi pronominal réfléchi. S'éreinter, s'éreinter à + infinitif. Le directeur, les surveillants, des tas de propres à rien qui se croisaient les bras tandis qu'on s'éreintait pour eux (ALPHONSE DAUDET, Jack, tome 2, 1876, page 40 ). C'est en tout point ce que je m'éreinte à préconiser depuis que nous avons ce royaume (JACQUES AUDIBERTI, Le Mal court, 1947, III, page 196) : Ø 1. Y avait encore une escalade, une très longue rampe... C'était pas fini l'aventure!... On a grimpé tout doucement. Elle voulait pas que je m'éreinte... Elle était pleine de prévenances. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 262. — Par analogie. Fatiguer (une personne) moralement ou intellectuellement. Emploi absolu. Mais quand cette femme n'est qu'« aimée » (en principe) et non aimée vraiment, et qu'en outre elle vous ennuie, un tel effort éreinte, surtout si on est habitué à ne se contraindre pour qui ni pour quoi que ce soit (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1341 ). C.— Au figuré, familier. Critiquer violemment et/ou avec malveillance. 1. [Le complément désigne une personne] Éreinter un auteur, un homme politique. Je ne me soucierais pas de faire de la peine à nos confrères, mais je ne serais pas fâché qu'on les éreintât un peu (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la famille Delessert, 1870, page 130) : Ø 2. Je sens que j'étonne ce confrère venu m'interviewer à propos de la télévision. Je lui en dis beaucoup de bien, et les gens sont accoutumés, quoi qu'ils fassent, à être éreintés. FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-notes, 1961, page 176. · Emploi pronominal réciproque. Chaque artiste amène ses amis devant son oeuvre, et ces amis ne regardent que son oeuvre comme s'ils étaient dans l'atelier; on « s'éreinte » un peu réciproquement; le public ne comprend pas trop (EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872, page 225 ). 2. [Le complément désigne une production artistique] Éreinter une pièce de théâtre. [Les critiques] m'ont comblé d'éloges, à propos de livres qu'ils avaient éreintés jusqu'ici (ÉMILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 423 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15

« n'est qu'« aimée » (en principe) et non aimée vraiment, et qu'en outre elle vous ennuie, un tel effort éreinte, surtout si on est habitué à ne se contraindre pour qui ni pour quoi que ce soit (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1341 ). C.— Au figuré, familier.

Critiquer violemment et/ou avec malveillance. 1.

[Le complément désigne une personne] Éreinter un auteur, un homme politique.

Je ne me soucierais pas de faire de la peine à nos confrères, mais je ne serais pas fâché qu'on les éreintât un peu (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la famille Delessert, 1870, page 130) : Ø 2.

Je sens que j'étonne ce confrère venu m'interviewer à propos de la télévision.

Je lui en dis beaucoup de bien, et les gens sont accoutumés, quoi qu'ils fassent, à être éreintés. FRANÇOIS MAURIAC, Nouveau Bloc-notes, 1961, page 176. · Emploi pronominal réciproque.

Chaque artiste amène ses amis devant son oeuvre, et ces amis ne regardent que son oeuvre comme s'ils étaient dans l'atelier; on « s'éreinte » un peu réciproquement; le public ne comprend pas trop (EUGÈNE VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'architecture, 1872, page 225 ). 2.

[Le complément désigne une production artistique] Éreinter une pièce de théâtre.

[Les critiques] m'ont comblé d'éloges, à propos de livres qu'ils avaient éreintés jusqu'ici (ÉMILE ZOLA, Correspondance, 1902, page 423 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 2. »

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