Dictionnaire en ligne: ÉPRIS, -ISE, participe passé et adjectif.
Publié le 31/01/2016
Extrait du document
«
peut à la fin avoir pour tout le musée une admiration qui
n'est pas glaciale, car elle est faite d'amours successives...
MARCEL PROUST, La Prisonnière, 1922, page 64.
— En particulier.
[Le complément désigne une personne
généralement de sexe opposé] Qui est amoureux.
(Être) épris
l'un de l'autre.
Quand elle avait cédé à Pierre Delobelle,
l'été d'avant, elle avait pensé qu'elle en était éprise (LOUIS
ARAGON, Les Beaux quartiers, 1936, page 300) :
Ø 3.
Maintenant, j'en suis sûre, je suis éprise de mon
gendre.
L'aveu qu'il m'a fait de son désir me révèle mon
propre désir et m'éveille à l'amour.
MARCEL AYMÉ, Les Quatre vérités, 1954, page 41.
3.
[Sans complément]
a) [Qualifie une personne] Qui est très amoureux.
Dans les
coeurs bien épris, (...) le bonheur augmente l'amour (HENRI
BEYLE, DIT STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, page
121 ).
Les plus beaux poèmes ne valent pas, pour un être
vraiment épris, le balbutiement d'un aveu maladroit (GEORGES
BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936, page 1256) :
Ø 4....
il était plus épris que jamais.
À sa tendresse se
joignait un sentiment de reconnaissance pour tout ce que leur
amour avait eu de bienfaisant,...
ROMAIN ROLLAND, Jean- Christophe, L'Adolescent, 1905,
page 356.
b) Par métonymie.
[Qualifie un aspect, la manière d'être
d'une personne] Qui manifeste la passion dont quelqu'un est
saisi.
Manières éprises.
Mes réponses s'y faisaient de plus en
plus, non pas pressantes, justes dieux! mais plus cordiales,
plus éprises (PAUL VERLAINE, Œuvres complètes, tome 5,
Confessions, 1895, page 130 ).
Qu'il y a d'amour, oui,
d'amour, dans ces yeux-là! Hélas! qu'ils sont parlants, et
doux, et entièrement épris! (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE,
La Vagabonde, 1910, page 164 ).
— Par extension.
[Qualifie le ton d'une oeuvre]
L'« Exilée » [de Coppée] , très court recueil, mais d'un
accent particulier, plus chaste et, je crois, plus épris que
celui des « Intimités » (JULES LEMAÎTRE, Les Contemporains,
1885, page 99 ).
STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 759.
Fréquence
relative littéraire : XIXe.
siècle : a) 926, b) 1 325; XXe.
siècle : a) 1 201, b) 1 004.
Forme dérivée du verbe "éprendre"
éprendre
ÉPRENDRE (S'), verbe pronominal.
A.— Vieux.
S'allumer.
Par métaphore :
Ø 1.
Contents d'ouvrir les esprits, ne les surchargez
point.
Mettez-y l'étincelle.
D'eux-mêmes, ils s'éprendront par
l'endroit où ils sont inflammables.
ANATOLE-FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Jardin
d'Épicure, 1895, page 200.
B.— Au figuré.
[Le sujet est généralement une personne ou un
attribut de la personne : âme, coeur] Être saisi par un
sentiment vif exprimant une relation affective, une passion.
1.
[Le complément introduit par de désigne un sentiment :
amitié, amour, intérêt, passion, tendresse] :
Ø 2.
Voilà le poëte, le peintre, le musicien qui se
2.
»
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