Dictionnaire en ligne: ENVOYER, verbe transitif.
Publié le 29/01/2016
Extrait du document
«
· Emploi pronominal réciproque.
Les peuples italiens se
liguaient entre eux, et s'envoyaient des ôtages (JULES
MICHELET, Histoire romaine, tome 2, 1831, page 170 ).
— Absolument, vieilli.
Il [Cabarrus] est arrêté en route;
impossibilité d'aller plus avant.
Il parlemente, s'obstine;
bref, on envoie à Madrid (EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1854,
page 180 ).
Le préfet envoya aussitôt au maréchal Victor,
commandant le corps d'armée, pour se plaindre et demander
justice des soldats qui avaient vexé et violenté les habitants
(CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 8,
1863-69, page 183 ).
· Moderne.
Envoyer + infinitif.
On peut envoyer chercher le
maire (JACQUES AUDIBERTI, L'Ampélour, 1937, page 107 ).
J'envoyai prévenir M.
Paul Reynaud (CHARLES DE GAULLE,
Mémoires de guerre, 1954, page 67 ).
3.
Domaine politique " Nommer pour une fonction.
Paris envoie
tant de députés à la Chambre " (Dictionnaire de l'Académie
Française) :
Ø 2.
Qu'on fasse donc élire au plus tôt une chambre et un
sénat qui nommeront leurs présidents, enverront à l'Élysée un
politique dépourvu de relief...
CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 261.
B.— Péjoratif.
1.
[Avec une idée d'action pénible] Locution.
Envoyer
quelqu'un à la mort, à l'échafaud, à la guillotine, dans
l'autre monde, ad patres.
Le faire mourir ou l'exposer à un
grand péril.
Vous venez d'avouer que vous aviez assassiné
Venture.
Le témoignage du docteur et celui de monsieur
suffiront pour vous envoyer à l'échafaud (PIERRE-ALEXIS,
VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris,
tome 5, 1859, page 424 ).
— Familier.
Envoyer quelqu'un sur les roses, au (à tous les)
diable(s), au bain, à la balançoire, aux pelotes; envoyer
quelqu'un promener, paître, bouler, dinguer, balader.
Se
débarrasser de façon expéditive et cavalière d'une personne
gênante.
Il était moins cinq que je l'envoie paître (MARCEL
PROUST, À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, page
888 ).
Ils m'envoient promener exactement comme on envoie
promener son père (JULIEN GREEN, Journal, 1947, page 135 ).
2.
[Avec une idée d'action violente; souvent suivi d'un
infinitif] Faire aller violemment quelqu'un à terre ou contre
un obstacle en le frappant Elle voit un apprenti qui envoie
d'un grand coup de pied un chat dans la rue (ANATOLE-FRANÇOIS
THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le crime de Sylvestre Bonnard,
1881, page 493 ).
D'un estoc de ce fort bâton pointu, il
l'envoya (...) rouler par la salle (HENRI POURRAT, Gaspard des
Montagnes, 1925, page 147 ).
Gomar l'envoya s'affaler contre
le mur, d'un revers de main (MAXENCE VAN DER MEERSCH,
L'Empreinte du dieu, 1936, page 127 ).
II.— [Le complément désigne des choses] Faire partir quelque
chose.
A.— [Le sujet désigne une personne]
1.
[À travers l'espace] Faire partir à une certaine distance
une chose à laquelle on a communiqué une énergie.
a) [Le complément d'objet direct désigne quelque chose de
concret; avec ou sans violence] Envoyer une balle dans
l'épaule de quelqu'un; envoyer des obus, une pierre dans une
2.
»
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