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Dictionnaire en ligne: ENFLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENFLÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de enfler* II.— Adjectif. A.— Qui a une grosseur anormale. Joue, main enflée. Synonymes : gonflé, bouffi, tuméfié. Viens que je voie... Je vais laver ce coup à l'eau blanche... C'est enflé (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 263) : Ø 1.... l'un avec la lèvre inférieure pendante et si terriblement enflée qu'elle lui faisait une sorte de mufle,... FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 228. B.— Au figuré. Qui a une ampleur anormale. Incident enflé; description enflée. Mais la croyance est ici enflée, exagérée, multipliée (HENRI BERGSON, Les Deux sources de la morale et de la religion, 1932, page 171 ). — [En parlant d'un style] Qui manque de naturel. Synonymes : ampoulé, grandiloquent. Hier (...) je fis une lettre pour Victorine, (...) encore un peu enflée (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Journal, tome 1, 1801-18, page 220 ). Ce style enflé a la grandiloquence d'une cloche (JULIEN GREEN, Journal, 1929, page 10 ). — Dans le domaine des sentiments. Fier (de quelque chose). Savant enflé de son génie. Synonymes : enorgueilli; antonymes : humble, modeste. Vous parlez sans connaître, répliqua le brigadier, tout enflé de la nouvelle (GEORGES BERNANOS, Un Crime, 1935, page 780 ). Le garçon [Xavier] a la tête un peu enflée. Je pensais que le temps l'assagirait (PAUL VIALAR, Tournez, jolies gosses, 1956, page 155) : Ø 2.... le premier pas qu'il fallait faire pour être chrétien, c'était d'être humble. Mais les hommes, enflés de leur vaine science, n'étaient pas capables de faire un pas si nécessaire. CHARLES DU BOS, Journal, 1927, page 380. III.— Par métonymie, substantif. 1. Populaire. Niais, prétentieux, Voulez-vous bien lâcher mon cheval, espèce d'enflé! (ALPHONSE DAUDET, Le Nabab, 1877, page 55 ). « Eh! dis, l'enflé, crie un type, tu crois que je ne m'en sentais pour me battre... » (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 210) : Ø 3. — Quel film! Quel film cocasse il y aurait à faire, une cascade de gags inépuisables et saugrenus, avec les enflés du ministère,... BLAISE CENDRARS, Bourlinguer, 1948, page 306. 2. Au féminin, argot. a) Vieux. Outre contenant une boisson. La vessie ou l'enflée d'eau d'aff, fut pressée jusqu'à la dernière goutte (FRANÇOIS VIDOCQ, Mémoires de Vidocq, chef de la police de sûreté jusqu'en 1827, tome 3, 1828-29, page 131 ). b) " Femme enceinte " (Dictionnaire historique des argots français (GASTON ESNAULT)). Remarque : En langue populaire, on emploie parfois l'adjectif enfle au lieu de enflé. La mer est enfle. Ne parlez jamais aux revenants, on devient tout enfle (dans le Dictionnaire historique du parler neuchâtelois et suisse romand (WILLIAM PIERREHUMBERT) 1926). Fréquence absolue littéraire : 353. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 438, b) 595; XXe. siècle : a) 763, b) 348. Forme dérivée du verbe "enfler" enfler ENFLER, verbe. A.— Emploi transitif. 1. Vieux. Remplir de gaz qu'on insuffle. Enfler un ballon, une cornemuse (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonyme : gonfler. Comme une outre enflant sa musette, Ce soir, le vieux ménétrier Fera, pour terminer la fête, Danser sous le grand marronnier (HENRI MURGER, Les Nuits hiver, 1861, page 60 ). — Par analogie. Le vent enfle les voiles. Soit que plus molle et sans secousse, N'enflant ma voile qu'à demi (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Poésies complètes, 1929, page 53 ). 2. Faire augmenter le volume (de quelque chose). a) Emploi transitif. Comme il enflait la poitrine d'un soupir, elle lui jeta d'une voix aigre (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 302 ). — Au figuré. Augmenter. Antonyme : diminuer. Mais les discours ont par eux-mêmes une puissance démesurée; ils enflent la tristesse (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1912, page 125 ). Les firmes (...) anticipent les demandes de leur clientèle et même qu'elles les suscitent et les enflent dans une large mesure (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe. siècle. 1964, page 402) : Ø 1.... encore les chiffres manquent-ils pour la période du 15 novembre au 28 février, qui enfleraient ce résultat. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 230. — Spécialement. [Le complément désigne une production phonique] Augmenter l'intensité (de quelque chose). Enfler un son, la voix. Synonyme : amplifier; antonyme : diminuer. Il se mettait debout, enflait le souffle, tournait la jambe (GEORGES DUHAMEL, Le Désert de Bièvres, 1937, page 69 ). b) Emploi pronominal à sens passif. Augmenter de volume. La houle s'enfle. Synonymes : grossir; antonymes : diminuer, se rétrécir, se rétracter. La vague s'enfle, roule et déferle (JULIEN GREEN, Journal, 1939, page 166 ). Fernande, à mesure que son ventre s'enflait, en profitait pour accabler d'exigences sa compagne (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 141) : Ø 2. Que votre thyroïde s'enfle ou se rétrécisse et vous tomberez dans le gâtisme précoce... MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 72. — Au figuré. C'était là le perpétuel problème dans une période où les dépenses publiques s'enflaient inévitablement (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 246 ). — Spécialement. [Le sujet désigne une production phonique] Augmenter d'intensité. Rumeur qui s'enfle. Synonyme : s'amplifier; antonyme : diminuer. La sonorité s'enfle graduellement (...) envahit l'orchestre comme un torrent (ALBERT LAVIGNAC, Voyage artistique à Bayreuth, 1897, page 370 ). La voix s'enflait encore, mais commençait de s'enfoncer dans les entrailles de la maison (GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 227 ). Un bruit grinçant, en vrille, qui s'enfle, s'enfle (ROGER MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 753 ). — Locution figurée. (S')enfler d'orgueil. (S')enorgueillir. La charité n'est point envieuse, la charité n'est point inconsidérée, elle ne s'enfle point d'orgueil (ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 214 ). 3. Par extension. Accroître anormalement le volume (de quelque chose). Les engelures enflent les doigts. Synonymes : boursoufler, distendre. · Enfler la dépense, les comptes. Synonymes : gonfler, exagérer; antonymes : diminuer, restreindre. Une meute de politiciens assaillit les administrateurs du Panama pour qu'ils enflassent le budget de la corruption (MAURICE BARRÈS, Leurs figures, 1901, page 115) : Ø 3. Il y avait dix-sept ans qu'il servait M. Octave, et trois seulement qu'il le volait, enflant la dépense du manger de quatre cents francs par mois régulièrement. HENRI DE MONTHERLANT, Les Célibataires, 1934, page 909. — Au figuré. Faire paraître quelque chose plus important, qu'il ne l'est en réalité. L'imagination enfle tout. Synonymes : exagérer, grossir; antonyme : rapetisser. Ces chiffres allemands manquent de certitude. Selon que cela semble momentanément utile, les chancelleries auliques enflent ou désenflent le désastre (VICTOR HUGO, Histoire d'un crime, 1877, page 232 ). — Emploi pronominal réfléchi. [En parlant de pers] Se donner de l'importance Certains écrivains politiques s'exagèrent leur importance et s'enflent dans l'idée qu'ils ont d'eux-mêmes (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Nouveaux lundis, tome 7, 1863-69, page 349 ). 4. Argot. Se faire enfler.. Se faire voler, rouler. Je me suis laissé enfler il y a pas une semaine; j'ai eu le malheur de garder la marchandise quarante-huit heures : J'ai paumé tout ce que j'ai voulu (JULES SIMON, Touchez pas au grisbi, 1953, page 203 ). B.— Emploi intransitif. Augmenter anormalement de volume. Son pied a enflé; ma main enfle. Vint l'année où le torrent enfle (JEAN GIONO, Solitude de la pitié, 1932, page 66 ). Où fuir, Oreste? Elles [les mouches] enflent, elles enflent, les voilà grosses comme des abeilles (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mouches, 1943, II, tableauII, 8, page 85 ). Les ganglions avaient cessé d'enfler (ALBERT CAMUS, La Peste, 1947, page 1455 ). Charlotte se gavait si gloutonnement qu'elle enflait comme une baudruche (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 12 ). — Au figuré. Prendre de l'ampleur. Les commérages enflaient. C'est au moment où le nom d'Henri avait commencé à enfler (...) que Paule avait réintégré sa peau d'amoureuse (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 176. — Spécialement. [Le sujet désigne une production phonique] Augmenter d'intensité. Sa voix enfla tout à coup. Synonymes : s'enfler, s'accroître; antonyme : diminuer. Et puis, du fond du silence, du fond du ventre, un cri qui monte, enfle, dépassant toutes les limites, désespéré, désespérant (ELSA TRIOLET, Le Premier accroc coûte deux cents francs, 1945, page 414 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 637. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 771, b) 873; XXe. siècle : a) 1 207, b) 854.

« Fréquence absolue littéraire : 353.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 438, b) 595; XXe.

siècle : a) 763, b) 348. Forme dérivée du verbe "enfler" enfler ENFLER, verbe. A.— Emploi transitif. 1.

Vieux.

Remplir de gaz qu'on insuffle.

Enfler un ballon, une cornemuse (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonyme : gonfler.

Comme une outre enflant sa musette, Ce soir, le vieux ménétrier Fera, pour terminer la fête, Danser sous le grand marronnier (HENRI MURGER, Les Nuits hiver, 1861, page 60 ). — Par analogie.

Le vent enfle les voiles.

Soit que plus molle et sans secousse, N'enflant ma voile qu'à demi (CHARLES- AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Poésies complètes, 1929, page 53 ). 2.

Faire augmenter le volume (de quelque chose). a) Emploi transitif.

Comme il enflait la poitrine d'un soupir, elle lui jeta d'une voix aigre (MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 302 ). — Au figuré.

Augmenter.

Antonyme : diminuer.

Mais les discours ont par eux-mêmes une puissance démesurée; ils enflent la tristesse (ÉMILE-AUGUSTE CHARTIER, DIT ALAIN, Propos, 1912, page 125 ).

Les firmes (...) anticipent les demandes de leur clientèle et même qu'elles les suscitent et les enflent dans une large mesure (FRANÇOIS PERROUX, L'Économie du XXe.

siècle.

1964, page 402) : Ø 1....

encore les chiffres manquent-ils pour la période du 15 novembre au 28 février, qui enfleraient ce résultat. FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 230. — Spécialement.

[Le complément désigne une production phonique] Augmenter l'intensité (de quelque chose).

Enfler un son, la voix.

Synonyme : amplifier; antonyme : diminuer.

Il se mettait debout, enflait le souffle, tournait la jambe (GEORGES DUHAMEL, Le Désert de Bièvres, 1937, page 69 ). b) Emploi pronominal à sens passif.

Augmenter de volume.

La houle s'enfle.

Synonymes : grossir; antonymes : diminuer, se rétrécir, se rétracter.

La vague s'enfle, roule et déferle (JULIEN GREEN, Journal, 1939, page 166 ).

Fernande, à mesure que son ventre s'enflait, en profitait pour accabler d'exigences sa compagne (MAURICE DRUON, Les Grandes familles, tome 2, 1948, page 141) : Ø 2.

Que votre thyroïde s'enfle ou se rétrécisse et vous tomberez dans le gâtisme précoce... MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 72. — Au figuré.

C'était là le perpétuel problème dans une période où les dépenses publiques s'enflaient inévitablement (CHARLES DE GAULLE, Mémoires de guerre, 1959, page 246 ). — Spécialement.

[Le sujet désigne une production phonique] Augmenter d'intensité.

Rumeur qui s'enfle.

Synonyme : s'amplifier; antonyme : diminuer.

La sonorité s'enfle graduellement (...) envahit l'orchestre comme un torrent (ALBERT LAVIGNAC, Voyage artistique à Bayreuth, 1897, page 370 ).

La voix s'enflait encore, mais commençait de s'enfoncer dans les entrailles de la maison (GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 227 ).

Un bruit grinçant, en vrille, qui 2. »

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