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Dictionnaire en ligne: ENFARINÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ENFARINÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de enfariner* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une chose ou d'une personne] 1. Recouvert de farine : Ø ... les deux soeurs pétrissaient la pâte pour le pain. Elles levaient et laissaient retomber en lambeaux la lourde masse blanche dans le pétrin. Leurs bras nus enfarinés s'empâtaient jusqu'aux coudes. Une poussière de farine poudrait les dalles bleues du sol. MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 32. 2. Par analogie. Recouvert d'une substance blanche. Des clowns succédèrent, enfarinés, presque tragiques de sérieux morne dans leurs pantomimes folles (PAUL BOURGET, Études anglaises, 1888, page 331 ). — Par métonymie. Blanchâtre, blême. Cette lumière si l'on peut appeler cela lumière, blanchâtre, enfarinée, sans irradiation, me soustrayait au temps (ALEXANDRE ARNOUX, Les Crimes innocents 1952, page 227 ). B.— Au figuré, familier. [Par référence aux personnages au visage enfariné des anciennes comédies] Qui exprime une confiance naïve et ridicule. Bouche, gueule enfarinée. Les boutiquiers étaient sur leur porte, « la gueule ouverte et le bec enfariné » (PAUL VIALAR, La Haute-mort, 1951, page 244 ). — Par métonymie du substantif déterminé. Personne ou personnage dont le visage exprime une telle naïveté. D'abord, les ingénus, les « becs enfarinés », les jobards (...). Il y eut de tout (...) des profiteurs, des combinards, des opportunistes et des pétochards (PAUL VIALAR, La Haute-mort, 1951 page 272 ). Fréquence absolue littéraire : 41. Forme dérivée du verbe "enfariner" enfariner ENFARINER, verbe transitif. A.— Emploi transitif. 1. Recouvrir de farine. On enfarine souvent des articles qu'on veut poêler ou frire. En ce cas, lorsque leur taille le permet, on les roule dans la farine (Dictionnaire de l'Académie Gastronomique. 1962). 2. Par analogie. Recouvrir d'une substance blanche. Qu'un frater, cuistre nomade, Lave, enfarine et pommade Des cheveux (...) Cela fait une perruque, C'est-à-dire un magistrat (VICTOR HUGO, Marion Delorme, 1831, page 248 ). Gaston se traîne dans la nuit; il titube, s'appuyant aux murailles dont le lait de chaux lui enfarine les doigts (JEAN-BALTHASAR MALLARD, COMTE DE LA VARENDE, Le Centaure de Dieu, 1938, page 137 ). — Par extension. Rendre blanc. De rares ombres se glissent à l'entrée de la nuit, semblables à des funambules, aux Pierrots et Arlequins, aux Gilles et aux Colombines, la face enfarinée par l'astre (FRANCIS JAMMES, Mémoires, 1921, page 173 ). 3. Au figuré. Tromper quelqu'un. (Quasi-)synonyme : rouler dans la farine. Pendant plus de trois ans, ils [les trois princes] avaient été bernés, roulés, enfarinés (MAURICE DRUON, Le Roi de fer, 1955, page 224 ). B.— Emploi pronominal, avec une nuance péjorative. 1. Se poudrer, se maquiller de façon maladroite : Ø Lui voyant toujours peindre des figures maquillées, un soir qu'il était absent, elle se secoua sur la tête une houppe à poudre, s'enfarina le nez, prit un crayon de pastel et se farda de rouge. Cette peinturlure exécutée sans habitude et sans goût la fit ressembler à une femme sauvage. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 260. 2. Au figuré, vieux. S'enfariner de. a) Se donner une légère teinture de science. Je reviendrais à Paris pour m'y enfariner de grec et de latin autant qu'on l'exige (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1837, page 272 ). b) Se prendre d'un amour fou pour quelqu'un/quelque chose. (Quasi-)synonyme : s'enticher. Il a fallu être amoureux fou, comme l'était Restaud, pour s'être enfariné de Mademoiselle Anastasie (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 89 ). Remarque : On rencontre dans la documentation enfarinement, substantif masculin Action d'enfariner, de recouvrir de farine, d'une substance blanche; résultat de cette action. Dans le visage d'un clown entouré de clarté, l'enfarinement met la netteté, la régularité et le découpage presque cassant d'un visage de pierre (Edmond de Goncourt, Zemganno, 1879, page 152). Au figuré L'enfarinement du bloc national (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1922, page 854). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13.

« princes] avaient été bernés, roulés, enfarinés (MAURICE DRUON, Le Roi de fer, 1955, page 224 ). B.— Emploi pronominal, avec une nuance péjorative. 1.

Se poudrer, se maquiller de façon maladroite : Ø Lui voyant toujours peindre des figures maquillées, un soir qu'il était absent, elle se secoua sur la tête une houppe à poudre, s'enfarina le nez, prit un crayon de pastel et se farda de rouge.

Cette peinturlure exécutée sans habitude et sans goût la fit ressembler à une femme sauvage. GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 260. 2.

Au figuré, vieux.

S'enfariner de. a) Se donner une légère teinture de science.

Je reviendrais à Paris pour m'y enfariner de grec et de latin autant qu'on l'exige (MAURICE DE GUÉRIN, Correspondance, 1837, page 272 ). b) Se prendre d'un amour fou pour quelqu'un/quelque chose. (Quasi-)synonyme : s'enticher.

Il a fallu être amoureux fou, comme l'était Restaud, pour s'être enfariné de Mademoiselle Anastasie (HONORÉ DE BALZAC, Le Père Goriot, 1835, page 89 ). Remarque : On rencontre dans la documentation enfarinement, substantif masculin Action d'enfariner, de recouvrir de farine, d'une substance blanche; résultat de cette action. Dans le visage d'un clown entouré de clarté, l'enfarinement met la netteté, la régularité et le découpage presque cassant d'un visage de pierre (Edmond de Goncourt, Zemganno, 1879, page 152).

Au figuré L'enfarinement du bloc national (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, 1922, page 854). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 13. 2. »

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