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Dictionnaire en ligne: ÉNERVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 28/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉNERVÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de énerver* II.— Adjectif. A.— Qui a subi le supplice de l'énervation. — Emploi comme substantif. HISTOIRE. Les énervés de Jumièges : Ø 1. Elle lui avait posé sa main sur les yeux, pour l'empêcher de voir de si près la décadence de son visage. Alors il la prenait, il la caressait, avec des nerfs coupés, eût-on dit, comme ceux des « énervés » de Jumièges. HENRI DE MONTHERLANT, Les Lépreuses, 1939, page 1412. B.— Au figuré. 1. Littéraire. Sans nerf, privé de force, d'énergie. Un prince énervé, sans force et sans vertu (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, IV, 5, page 116) : Ø 2.... il [Racine] ne s'est jamais assez bien préservé De ce langage fade, écoeurant, énervé, Qui forma Campistron, l'autre Quinault mollasse. AMÉDÉE POMMIER, Crâneries et dettes de coeur, 1842, page 69. 2. Usuel. Qui est dans un état de nervosité, d'excitation anormal; qui manifeste cet état. Un rire, un geste énervé. Ces derniers jours sont déplorables. Institutrices, élèves, toutes, atrocement énervées, éclatent à chaque instant (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 177 ). Sa main, sur le drap rouge du bureau Louis XVI, battit un rappel énervé (GEORGES BERNANOS, L'Imposture, 1927, page 314 ). — Emploi comme substantif, familier. C'est un énervé. Synonyme : nerveux : Ø 3. Je me dis que la vie vraie des hommes vrais est à la fois plus souple, plus forte et plus sage, et j'aspire à la sagesse des hommes ordinaires. Ils ne sont pas comme ces énervés : ils respirent, toujours capables de prendre un souffle profond pour un nouvel effort. JEAN GUÉHENNO, Journal d'une révolution, 1938, page 186. Fréquence absolue littéraire : 422. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 259, b) 468; XXe. siècle : a) 1 222, b) 587. Forme dérivée du verbe "énerver" énerver ÉNERVER, verbe transitif. A.— Faire subir le supplice de l'énervation. Les prisonniers furent énervés (Dictionnaire général de la langue française (ADOLPHE HATZFELD, ARSÈNE DARMESTETER)). — CHIRURGIE ou ART CULINAIRE. Pratiquer une énervation : Ø 1. Vous levez les filets de vos lapins et vous prenez les cuisses; vous énervez les chairs, c'est-à-dire vous séparez les chairs des nerfs avec la pointe de votre couteau... ANDRÉ VIARD, Le Cuisinier royal, 1831, page 214. B.— Au figuré. 1. Littéraire. a) [Le complément d'objet désigne une personne] Faire perdre à quelqu'un ses forces physiques ou morales. Un des plus grands reproches qu'on puisse adresser à Louis XIV, c'est de s'être appliqué à énerver sa noblesse (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Madame de Rochejacquelein, 1870, page 290 ). b) [Le complément d'objet désigne une chose abstraite] Ôter le nerf, l'énergie, la vigueur de quelque chose; l'affaiblir, l'affadir. Énerver l'autorité, la religion, la loi (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 2.... si l'ode et l'élégie appellent d'elles-mêmes l'harmonie entrecoupée, on remarque qu'elle ne fait qu'énerver le vers héroïque. EDGAR QUINET, Napoléon, 1836, page 145. — Emploi pronominal réfléchi. Le siècle embourgeoisé s'énerve et les moeurs deviennent d'une fadeur qui me dégoûte (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 318 ). 2. Usuel. Exciter, irriter les nerfs de quelqu'un; rendre nerveux : Ø 3. Mais ce qui l'énervait le plus, c'était, à sa droite, une plainte continue, une voix de douleur geignant dans la fièvre d'une insomnie. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 265. — Emploi pronominal réfléchi. Tout le monde s'impatiente et s'énerve; l'on pèche contre la charité à mesure que les austérités s'accroissent; est-ce enviable? (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 218) : Ø 4. Un instant, elle sembla devoir être la plus forte, elle l'aurait peut-être jeté sous elle, tant il s'énervait, s'il ne l'avait pas empoignée à la gorge. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 42. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 360. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 308, b) 341; XXe. siècle : a) 685, b) 672.

« à quelqu'un ses forces physiques ou morales.

Un des plus grands reproches qu'on puisse adresser à Louis XIV, c'est de s'être appliqué à énerver sa noblesse (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à Madame de Rochejacquelein, 1870, page 290 ). b) [Le complément d'objet désigne une chose abstraite] Ôter le nerf, l'énergie, la vigueur de quelque chose; l'affaiblir, l'affadir.

Énerver l'autorité, la religion, la loi (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 2....

si l'ode et l'élégie appellent d'elles-mêmes l'harmonie entrecoupée, on remarque qu'elle ne fait qu'énerver le vers héroïque. EDGAR QUINET, Napoléon, 1836, page 145. — Emploi pronominal réfléchi.

Le siècle embourgeoisé s'énerve et les moeurs deviennent d'une fadeur qui me dégoûte (THÉOPHILE GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, page 318 ). 2.

Usuel.

Exciter, irriter les nerfs de quelqu'un; rendre nerveux : Ø 3.

Mais ce qui l'énervait le plus, c'était, à sa droite, une plainte continue, une voix de douleur geignant dans la fièvre d'une insomnie. ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 265. — Emploi pronominal réfléchi.

Tout le monde s'impatiente et s'énerve; l'on pèche contre la charité à mesure que les austérités s'accroissent; est-ce enviable? (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, L'Oblat, tome 1, 1903, page 218) : Ø 4.

Un instant, elle sembla devoir être la plus forte, elle l'aurait peut-être jeté sous elle, tant il s'énervait, s'il ne l'avait pas empoignée à la gorge. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 42. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 360.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 308, b) 341; XXe. siècle : a) 685, b) 672. 2. »

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