Dictionnaire en ligne: EFFILÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif masculin.
Publié le 23/01/2016
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(HONORÉ DE BALZAC, La Duchesse de Langeais, 1834, page 296 ).
Au pluriel.
Les fils qui forment la frange :
Ø 2.
Madame Lerat, (...), était une grande femme, sèche,
(...), fagotée dans une robe puce trop large, dont les longs
effilés la faisaient ressembler à un caniche maigre sortant de
l'eau.
ÉMILE ZOLA, L'Assommoir, 1877, page 438.
Remarque : On rencontre chez Flaubert le substantif masculin
pluriel comme synonyme de « émincés » : des effilés de pommes
de terre qui étaient mêlés à des truffes (L'Éducation
sentimentale, tome 2, 1869, page 23).
Fréquence absolue littéraire : 184.
Forme dérivée du verbe "effiler"
effiler
EFFILER, verbe.
A.— Emploi transitif.
1.
Détisser (une étoffe) fil à fil.
La luxure, (...), s'amuse
à effiler lentement le bas de sa robe, dont les brins de soie,
emportés par le vent, vont voltiger (GUSTAVE FLAUBERT, La
Tentation de Saint Antoine, 1849, page 485 ).
Elles faisaient
de la charpie pour les blessés (...) elles (...) déchiraient
la toile par bandes étroites, puis l'effilaient (ANATOLE-
FRANÇOIS THIBAULT, DIT ANATOLE FRANCE, Le Petit Pierre, 1918,
page 88 ).
— Par métonymie.
Effiler de la charpie.
Effiler du linge pour
en faire de la charpie.
Remarque : Attesté dans DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE
(ÉMILE LITTRÉ), Nouveau Larousse illustré-Grand Larousse de la
Langue française en six volumes, Dictionnaire général de la
langue française (Adolphe Hat ZFELD, ARSÈNE DARMESTETER) ET
DICTIONNAIRE ALPHABÉTIQUE ET ANALOGIQUE DE LA LANGUE FRANÇAISE
(PAUL ROBERT.
— Par analogie.
Ôter les fils (des haricots).
Il y avait
toujours des pois à écosser, des haricots verts à effiler
(SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958,
page 253 ).
— Par métaphore.
Il en perdit le boire (...) et quant au
dormir, il en effilait silencieusement les heures (GEORGES
D'ESPARBÈS, Les Derniers lys, 1898, page 285) :
Ø 1.
Le clair de lune fait dans la vallée une espèce
d'ouate lumineuse, si légère que le mouvement de l'air
l'effile en longues traînées qui montent obliquement dans le
ciel,...
GEORGES BERNANOS, Journal d'un curé de campagne, 1936,
page 1142.
2.
Rendre fin et allongé comme un fil.
[À Assise] , l'église
supérieure, toute exhaussée dans l'air et dans la lumière,
effile ses colonnettes, aiguise ses ogives, amincit ses
arceaux (HYPPOLYTE-ADOLPHE TAINE, Voyage en Italie, tome 2,
1866, page 23 ).
Il était rasé de près, poudré, et on avait
effilé ses moustaches avec un niger très noir (JEAN GIONO, Le
Bonheur fou, 1957, page 68) :
Ø 2....
elle [Miss Stevens] a les mains d'une fille
vertueuse comme l'arche sainte; elles sont si rougeaudes que
je n'ai pas encore imaginé le moyen de les lui blanchir sans
trop de frais, et je ne sais comment lui en effiler les doigts
2.
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