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Dictionnaire en ligne: EFFÉMINÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFÉMINÉ, -ÉE, participe passé, adjectif et substantif. Généralement péjoratif. I.— Participe passé de efféminer* II.— Emploi adjectival. A.— [Appliqué à une personne ou à l'un de ses attributs] 1. [Appliqué à une personne] Dont l'aspect général, l'allure, les manières font penser à une femme. Ce prince efféminé [Henri III] qui passait chaque jour quatre heures à sa toilette (VICTOR-JOSEPH ÉTIENNE, DIT DE JOUY, L'Hermite de la Chaussée-d'Antin, tome 4, 1813, page 268) : Ø 1. Les beaux s'aspergeaient la tête d'eau de fleur d'oranger, vêtus de couleurs tendres, parmi lesquelles les dolmans écarlates des officiers mettaient une note stridente. Les « macaronis » ou muscadins de la fin du dix-huitième, peints, médisants et efféminés, croisaient, sans les regarder, les belles dames pensives à cheveux poudrés... PAUL MORAND, Londres, 1933, page 119. 2. [À l'un de ses attributs] a) [À un détail physique] Qui présente une certaine ressemblance avec un ou plusieurs attributs physiques de la femme. Air, aspect, trait, visage efféminé; allure, attitude, mine efféminée. Deux messieurs à barbiche grise parlent politique d'une voix un peu efféminée, avec des inflexions chantantes (JACQUES CHARDONNE, Les Destinées sentimentales II, 1934, page 266 ). Ce visage sensible aux traits un peu efféminés (MARCEL AYMÉ, Uranus, 1948, page 62 ). b) [Au moral] Qui exprime ou traduit des sentiments, des tendances, des habitudes de vie généralement prêtées à la femme. Caractère, coeur efféminé; âme, éducation, nature efféminée; moeurs efféminées. Cette éducation efféminée et sénile (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, tome 2, 1851-62, page 488 ). Ce qu'il y a en lui de mollesse efféminée (MARIE-THÉRÈSE SERRIÈRE, Le T.N.P. et nous, 1959, page 117 ). — En particulier, dans un contexte toujours péjoratif. Faible, sans énergie. Mon caractère mol et efféminé (MARIE-FRANÇOISE-PIERRE GONCTHIER DE BIRAN, DIT MAINE DE BIRAN, Journal, 1815, page 37 ). B.— Par analogie. [Appliqué à une manifestation ou à une création de l'esprit, à un genre littéraire ou artistique] Qui manque de force dans la composition, qui présente un certain caractère de mièvrerie et de fadeur. Les sons efféminés de la flûte de Pan (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Les Martyrs ou le Triomphe de la religion chrétienne, tome 2, 1810, page 177 ). La littérature efféminée du dernier siècle (ALPHONSE DE LAMARTINE, Nouvelles Confidences, 1851, page 296 ). III.— Emploi comme substantif. Homme ou jeune homme dont les allures, les habitudes de vie ou de penser ressemblent à celles d'une femme. Spécialement et péjoratif. Homme de peu d'énergie ou de moeurs douteuses : Ø 2.... tandis que les gladiateurs énormes, aux muscles de fer, s'assommaient à coups de poing, sur les gradins s'étalaient les efféminés et les courtisanes aux chairs molles et dissoutes par les orgies. ÉMILE ZOLA, Mes haines, 1866, page 51. Fréquence absolue littéraire : 11 Forme dérivée du verbe "efféminer" efféminer EFFÉMINER, verbe transitif. Souvent péjoratif. [Le complément désigne un homme] Donner l'apparence physique et surtout les attributs moraux habituellement prêtés à la femme. Priver d'une partie de son énergie. Synonymes : affaiblir, amollir. L'amour dans les tragédies de Racine effémine plus les héros qu'il ne les exalte (ANDRÉ GIDE, Journal. 1941, page 71) : Ø Le seul inconvénient de toutes ces douceurs est peut-être d'efféminer, c'est-à-dire d'affiner trop la sensibilité morale et la délicatesse esthétique, de façon que la majorité des hommes paraissent ensuite insupportablement grossiers, butors, calculateurs et vulgaires. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 40. Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi adjectival du participe présent. Il [Bernardin de Saint-Pierre] est efféminant et (...) il écoeure (Charles-Amédée de Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome 6, 1851-62, page 454). — Emploi pronominal réfléchi à sens subjectif. · [Le sujet désigne un homme] Tendre progressivement à ressembler à la femme, au physique et/ou au moral. La femme qui s'homasse n'a pas plus d'empire sur les hommes, que l'homme qui s'effémine n'en a sur les femmes (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 330 ). · [Le sujet désigne un inanimé abstrait personnifié] S'affaiblir, perdre de son énergie, de sa fermeté. C'est peut-être que mon âme s'effémine; mais elle voudrait être rudoyée (MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 142 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15

« et dissoutes par les orgies. ÉMILE ZOLA, Mes haines, 1866, page 51. Fréquence absolue littéraire : 11 Forme dérivée du verbe "efféminer" efféminer EFFÉMINER, verbe transitif. Souvent péjoratif.

[Le complément désigne un homme] Donner l'apparence physique et surtout les attributs moraux habituellement prêtés à la femme.

Priver d'une partie de son énergie.

Synonymes : affaiblir, amollir.

L'amour dans les tragédies de Racine effémine plus les héros qu'il ne les exalte (ANDRÉ GIDE, Journal.

1941, page 71) : Ø Le seul inconvénient de toutes ces douceurs est peut-être d'efféminer, c'est-à-dire d'affiner trop la sensibilité morale et la délicatesse esthétique, de façon que la majorité des hommes paraissent ensuite insupportablement grossiers, butors, calculateurs et vulgaires. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 40. Remarque : On rencontre dans la documentation un emploi adjectival du participe présent.

Il [Bernardin de Saint- Pierre] est efféminant et (...) il écoeure (Charles-Amédée de Sainte-Beuve, Causeries du lundi, tome 6, 1851-62, page 454). — Emploi pronominal réfléchi à sens subjectif. · [Le sujet désigne un homme] Tendre progressivement à ressembler à la femme, au physique et/ou au moral.

La femme qui s'homasse n'a pas plus d'empire sur les hommes, que l'homme qui s'effémine n'en a sur les femmes (JACQUES-HENRI BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, page 330 ). · [Le sujet désigne un inanimé abstrait personnifié] S'affaiblir, perdre de son énergie, de sa fermeté.

C'est peut- être que mon âme s'effémine; mais elle voudrait être rudoyée (MAURICE BARRÈS, Un Homme libre, 1889, page 142 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 15 2. »

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