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Dictionnaire en ligne: EFFARANT, -ANTE, participe présent et adjectif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: EFFARANT, -ANTE, participe présent et adjectif. I.— Participe présent de effarer* II.— Emploi adjectival. A.— Qui effare. Une vision effarante. Une nouvelle effarante (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). Synonymes : affolant, stupéfiant. Cette idée a quelque chose d'inouï, d'effarant, de périlleux pour ma raison (LÉON BLOY, Journal, 1899, page 296 ). L'abbé trouva l'auberge en un état de délabrement effarant, sans vitres, sans portes, sans plancher (MAXENCE VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, page 40 ). : Ø 1. L'ensemble de ces débours s'élevait — j'ai conservé toutes ces affreuses paperasses — au chiffre effarant de sept mille trois cent quinze francs. GEORGES DUHAMEL, Le Notaire du Havre, 1933, page 233. SYNTAXE : Aventure, hypothèse effarante; pouvoir, système effarant. — [S'applique à un inanimé concret] Qui étonne et fait peur. La nouvelle avait déjà couru, et, entre deux obus, les guetteurs écoutaient la pioche effarante qui creusait, creusait (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 158) : Ø 2. En effet, un jour de l'année 1863, les Parisiens virent une machine effarante sortir de l'atelier de Lenoir, rue de la Roquette, et partir sur la route de Joinville-le-Pont. PIERRE ROUSSEAU, Histoire des techniques et des inventions, 1967, page 338. B.— Par extension. Extrême : Vitesse effarante. Synonyme : inouï. Un sans-gêne effarant (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, Les Amies, 1910, page 1101 ). — Familier. C'est effarant C'est inouï. « Afin que l'obéissance soit encore plus parfaite, (...) il faut être, entre les mains du supérieur, comme une bûche et un tronc d'arbre qui n'a ni vie, ni mouvement, ni action, ni volonté, ni jugement ». Est-ce clair? — C'est surtout effarant (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, En route, tome 1, 1895, page 188 ). Remarque : Le passage du sens initial à cette valeur atténuée, de simple intensif, est insensible (confer supra exemple Van der Meersch et Duhamel). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 71. Forme dérivée du verbe "effarer" effarer EFFARER, verbe transitif. A.— [Le complément désigne une personne, un animal, la vue] Frapper d'un trouble qui égare, rend hagard, hébété. Synonymes : affoler, stupéfier. Qu'a-t-on pu vous dire qui vous ait si fort effaré? (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1932). Et l'infini terrible effara ton oeil bleu! (ARTHUR RIMBAUD, Poésies, 1871, page 47) : Ø 1. On voit que ce recommandable seigneur se sent grand par lui-même (...) et qu'il ne cherche pas à effarer le pauvre aubergiste par des semblants d'opulence, par des étalages de paquets,... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 289. — Emploi pronominal réfléchi. Devenir hagard. Un homme sujet à s'effarer (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878). Synonyme : s'affoler. Le cheval s'effarait, bondissant de côté, manquant de jeter le cavalier contre un arbre (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 229 ). Tu vas pas quand même t'effarer pour des fariboles pareilles (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 689) : Ø 2. Enfin, Jacques ouvrit les paupières. Ses regards troubles se portèrent sur elles, tout à tour, sans qu'il parût les reconnaître. Elles ne lui importaient pas. Mais ses yeux ayant rencontré, à quelques mètres, la machine qui expirait, s'effarèrent d'abord, puis se fixèrent, vacillants d'une émotion croissante. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 230. B.— Par analogie, littéraire. [Le complément désigne un inanimé concret] Troubler, rendre comme fou. Un coup de tonnerre ébranle la maison, une chanson de mousquetaire effare l'escalier (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 68 ). Un vent frais qui enfilait la galerie balayait l'air chaud sous le vitrage, effarait les lanternes de couleur (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1265 ). Les candélabres, dont une croisée ouverte effarait les flammes, allumaient les pièces d'argenterie et les cristaux (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 188 ). — Emploi pronominal réfléchi (avec personnalisation du sujet) Les arbres s'effaraient pleins d'une vague horreur (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 257 ). Les bougies s'effarèrent, sous le vent de la fenêtre grande ouverte (ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 114 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 189. DÉRIVÉS : Effarade, substantif féminin. vieux. État d'une personne effarée. Synonyme usuel : effarement. Les autres compagnons dispersés, mourants de faim et de soif, erraient dans les corridors, les escaliers, les cours du château, au milieu de l'effarade des maîtres du logis, et des apprêts de leur évasion (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 475 ).

« paquets,... VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 289. — Emploi pronominal réfléchi.

Devenir hagard.

Un homme sujet à s'effarer (Dictionnaire de l'Académie française. 1798-1878).

Synonyme : s'affoler.

Le cheval s'effarait, bondissant de côté, manquant de jeter le cavalier contre un arbre (HENRI POURRAT, Gaspard des Montagnes, 1931, page 229 ).

Tu vas pas quand même t'effarer pour des fariboles pareilles (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 689) : Ø 2.

Enfin, Jacques ouvrit les paupières.

Ses regards troubles se portèrent sur elles, tout à tour, sans qu'il parût les reconnaître.

Elles ne lui importaient pas.

Mais ses yeux ayant rencontré, à quelques mètres, la machine qui expirait, s'effarèrent d'abord, puis se fixèrent, vacillants d'une émotion croissante. ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 230. B.— Par analogie, littéraire.

[Le complément désigne un inanimé concret] Troubler, rendre comme fou.

Un coup de tonnerre ébranle la maison, une chanson de mousquetaire effare l'escalier (LOUIS VEUILLOT, Les Odeurs de Paris, 1866, page 68 ).

Un vent frais qui enfilait la galerie balayait l'air chaud sous le vitrage, effarait les lanternes de couleur (ÉMILE ZOLA, Nana, 1880, page 1265 ).

Les candélabres, dont une croisée ouverte effarait les flammes, allumaient les pièces d'argenterie et les cristaux (ÉMILE ZOLA, Pot-Bouille, 1882, page 188 ). — Emploi pronominal réfléchi (avec personnalisation du sujet) Les arbres s'effaraient pleins d'une vague horreur (VICTOR HUGO, Les Quatre vents de l'esprit, 1881, page 257 ).

Les bougies s'effarèrent, sous le vent de la fenêtre grande ouverte (ÉMILE ZOLA, Le Docteur Pascal, 1893, page 114 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 189. DÉRIVÉS : Effarade, substantif féminin.

vieux.

État d'une personne effarée.

Synonyme usuel : effarement.

Les autres compagnons dispersés, mourants de faim et de soif, erraient dans les corridors, les escaliers, les cours du château, au milieu de l'effarade des maîtres du logis, et des apprêts de leur évasion (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre- Tombe, tome 4, 1848, page 475 ). 2. »

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