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Dictionnaire en ligne: ÉCORCE, substantif féminin.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCORCE, substantif féminin. A.— Enveloppe d'un végétal. 1. Enveloppe protectrice du tronc d'un arbre et de ses branches que l'on peut détacher du bois. Écorce argentée du bouleau, du peuplier; décoller, enlever, inciser, gratter, flamber l'écorce d'un arbre; graver un nom, une date, des initiales sur l'écorce d'un arbre. Les écorces des pins luisaient comme des écailles (FRANÇOIS MAURIAC, Le Mystère Frontenac, 1933, page 54 ). Nous apercevions comme au fond nous étions, sous l'écorce, pareils de nature et de sentiments (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 86) : Ø 1. [Il] riait tout haut, taillait dans le bois vert un quinet pour ses garçons, dans l'écorce un sifflet, riait encore, tirait droit son sillon et s'émerveillait qu'il fît aussi bon vivre. MARCEL AYMÉ, La Jument verte, 1933, page 65. SYNTAXE : Cylindres, morceaux, lambeaux, débris d'écorce; écorce de platane, de pin, de chêne, de saule; crevasses, craquelures, fentes de l'écorce; écorce lisse, rugueuse, couverte de mousse, frisée, couturée, craquante, sèche, jaunie, morte, enroulée. Remarque : Certaines écorces sont utilisées dans différents domaines (industrie, artisanat, chimie, médecine). Écorce du chêne-liège, du prunier, du quinquina, du quercitron, du grenadier, du cannellier, etc.; tanin des écorces. Aux pieds il a [le paysan] des sandales d'écorce (IGOR STRAVINSKY, Chroniques de ma vie, 1931, page 10). Bien des produits fort utiles à la santé : ainsi la dyacaparis, où entre l'écorce du câprier, si bon pour éclaircir la voix (FARAL, Vie temps Saint Louis, 1942, page 74). — Spécialement. BOTANIQUE. Enveloppe de la tige et des racines formée de grandes cellules aux parois épaissies et fortifiées par l'âge. L'écorce [d'un arbre est] composée d'une partie externe morte et d'une partie interne vivante appelée « liber » (JEAN GUILLEMIN, Précis de construction, calcul et essai des avions et hydravions, 1929, page 4 ). — Locutions proverbiales, au figuré " Il ne faut pas juger de l'arbre par l'écorce. Il ne faut pas juger sur les apparences " (Dictionnaire de l'Académie Française). Entre l'arbre* et l'écorce, il ne faut pas mettre le doigt. Dutocq, vous avez mis le doigt entre l'écorce et l'arbre, répondit sèchement le Secrétaire-général (HONORÉ DE BALZAC, Les Employés, 1837, page 149 ). — Par métonymie, le plus souvent au pluriel. Fragment, morceau d'écorce. Jeter des écorces dans le feu; feu d'écorces; tas de fagots et d'écorces; tapis d'écorces. Il y avait par terre des écorces de bambou (du moins je les nomme telles), blanches, lisses, polies (HENRI DE MONTHERLANT, Le Démon du bien, 1937, page 1240 ). 2. Enveloppe plus ou moins dure ou coriace de certains fruits et grains. Écorce d'oranges, de citron, de grenade, de melon, de pastèque, du blé, du maïs; dépouiller un fruit de son écorce. (Quasi-)synonymes : peau, pelure, écale. Ainsi s'envole du blé que l'on bat! (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY, Pilote de guerre, 1942, page 343 ). Avec son teint vermeil, ses yeux dorés, ses cheveux brillants comme l'écorce d'un marron d'Inde, c'était un très joli petit garçon (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 62) : Ø 2. Si les soleils par vous subis, Ô grenades entrebaillées, Vous ont fait d'orgueil travaillées Craquer les cloisons de rubis, Et que si l'or sec de l'écorce À la demande d'une force Crève en gommes rouges de jus (...). PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 146. — Locution figurée. · Le fruit vaut mieux que l'écorce. L'apparence est moins favorable que la réalité. · Proverbe, familier. Quand on a pressé l'orange on jette l'écorce. " On dédaigne souvent l'homme de qui on a tiré tous les services qu'il pouvait rendre " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par métonymie, le plus souvent au pluriel. Morceau(x) de cette écorce. Parquet jonché d'écorces de châtaigne, d'orange. Synonyme : pelure. Sur le pavé chaud où fermentent des écorces de banane (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 273 ). B.— Par analogie. 1. GÉOLOGIE. Écorce terrestre. Partie superficielle du globe. Nous voyons maintenant que, observée sur une grande profondeur de durée, l'écorce terrestre va se modifiant sans cesse sous nos pieds... (PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 51 ). Milliards d'années écoulées depuis la formation de l'écorce terrestre (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 16 ). 2. MARINE. Écorce de glace. Croûte (mince) de glace formée sur une surface de mer tranquille. L'écorce de glace produit un certain bruit cristallin au passage d'un navire (GLOSSAIRE DE MÉTÉOROLOGIE ET DE CLIMATOLOGIE (GEAORGES-OSCAR VILLENEUVE) 1974). 3. MÉDECINE. Écorce cérébrale (vieilli). Synonymes : cortex cérébral, écorce grise. Une coordination qui ne peut se comprendre que par l'intervention de l'écorce cérébrale (DOCTEUR PIERRE-MARIE-FÉLIX JANET, Les Obsessions et la psychasthénie, 1903, page 158 ). Écorce cérébelleuse. Substance périphérique du cervelet. Synonymes : cortex cérébelleux, cortex cerebelli (d'après Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 2 1971). Si l'on veut parler un langage physiologique, il n'y a pas de raison que les liaisons de l'écorce aux centres sous-corticaux, cérébelleux et bulbaires soient à sens unique (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 223 ). C.— Au figuré. Aspect visible (de quelque chose). Synonymes : apparence, surface, enveloppe, extérieur.Antonyme : coeur. L'écorce périssable du phénomène (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E. MARCEL), Journal, 1933, page 294 ). Et je me disais : « Ce que je vois là n'est qu'une écorce. Le plus important est invisible... » (ANTOINE DE SAINT-EXUPÉRY,Le Petit Prince, 1943, page 480) : Ø 3. [La peinture] permet de remettre à sa place l'homme éminent peu estimé du sot public passager, qui ne s'attaque qu'au clinquant et à l'écorce du vrai. EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1847, page 173. — En particulier. [En parlant de pers] Aspect visible du comportement (de quelqu'un). Synonymes : façade, dehors, apparence; antonyme : fond(s). De ses yeux vifs [de Lange] sortait enfin en clairs sourires l'infinie bonté, cachée sous la rude écorce (ÉMILE ZOLA, Travail, tome 2, 1901, page 273 ). On est conduit par là à se demander si l'intimité ne consiste pas toujours à briser l'écorce personnelle, si elle n'est pas une participation (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E. MARCEL), Journal, 1933, page 294 ). — Locution. S'arrêter, s'en tenir à l'écorce, à la première, la seconde écorce. Dans le Jansénisme il ne faut s'arrêter ni à la première ni à la seconde écorce; il y a presque toujours des doubles et triples fonds (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5, 1859, page 174 ). Ø 4. Charlet n'a pas vu de discussions s'élever sur ses naïfs chefs-d'oeuvre. Le public qui s'arrêtait à l'écorce, comme toujours, lui accorda son estime comme à beaucoup de caricaturistes qui le divertissent... EUGÈNE DELACROIX, Journal, 1857, page 140. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 102. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 828, b) 1 524; XXe. siècle : a) 1 484, b) 1 416. Forme dérivée du verbe "écorcer" écorcer ÉCORCER, verbe transitif. A.— Dépouiller (un arbre) de son écorce. Écorcer le bois, des peupliers, des chênes, une tige de noisetier; tronc écorcé; branche, baguette, souche écorcée(s). Quelques-uns de ces sapins gisaient à terre, et il n'y avait plus qu'à les écorcer (JULES VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, page 212 ). Ce vieux qui tournait le dos, écorçant dans une taille des billes de maritimes (MAURICE GENEVOIX, Raboliot, 1925, page 172) : Ø Dans ces bois qu'on exploitait alors, on remarquait des chênes les uns abattus, les autres debout; les premiers écorcés à terre, leurs troncs et leurs branches nus et blancs (...); les seconds portant sur leurs rameaux hirsutes et garnis d'une mousse noire, la fraîche verdure... FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, tome 4, 1848, page 181. — Emploi pronominal à sens passif. Perdre son écorce. Un arbre qui s'écorce (Dictionnaire de l'Académie Française). Remarque : On rencontre dans la documentation le participe passé en emploi adjectival écorcé, ée. Un monceau de troncs abattus, de branches écorcées et saignantes jonchant la terre (ALPHONSE DE LAMARTINE, Raphaël, 1849, page 307). Sur les souches d'arbre écorcées et lisses, des poussins s'ébattent, des canards dorment en boule (EDMOND ET JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1094). B.— Dépouiller de son écorce, de son enveloppe, de sa balle (un fruit ou un grain). Écorcer le riz, du blé, une orange; écorcer une banane, une grenade. Synonymes : décortiquer, peler. Des châtaignes écorcées et séchées au four qu'on fait cuire dans du lait (ALPHONSE DE LAMARTINE, Le Tailleur de pierre de Saint-Point, 1851, page 413 ). Il zébrerait volontiers, haineusement, à coups d'ongles et écorcerait comme des oranges les joues vermillonnées (JULES RENARD, Poil de carotte, 1894, page 132 ). C.— Par analogie, rare, vieux. Enlever la superficie de (quelque chose). En tournant autour de la vieille masure, dont le parement est presque complètement écorcé (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842, page 49 ). Sous les flammèches et les tourbillons d'étincelles, écorcer les ardoises d'une partie du toit (VICTOR HUGO, Le Rhin, 1842page 149 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 42.

« Pilote de guerre, 1942, page 343 ).

Avec son teint vermeil, ses yeux dorés, ses cheveux brillants comme l'écorce d'un marron d'Inde, c'était un très joli petit garçon (SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 62) : Ø 2.

Si les soleils par vous subis, Ô grenades entrebaillées, Vous ont fait d'orgueil travaillées Craquer les cloisons de rubis, Et que si l'or sec de l'écorce À la demande d'une force Crève en gommes rouges de jus (...). PAUL VALÉRY, Charmes, 1922, page 146. — Locution figurée. · Le fruit vaut mieux que l'écorce.

L'apparence est moins favorable que la réalité. · Proverbe, familier.

Quand on a pressé l'orange on jette l'écorce.

" On dédaigne souvent l'homme de qui on a tiré tous les services qu'il pouvait rendre " (Dictionnaire de l'Académie Française). — Par métonymie, le plus souvent au pluriel.

Morceau(x) de cette écorce.

Parquet jonché d'écorces de châtaigne, d'orange. Synonyme : pelure.

Sur le pavé chaud où fermentent des écorces de banane (GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, La Vagabonde, 1910, page 273 ). B.— Par analogie. 1.

GÉOLOGIE.

Écorce terrestre.

Partie superficielle du globe. Nous voyons maintenant que, observée sur une grande profondeur de durée, l'écorce terrestre va se modifiant sans cesse sous nos pieds...

(PIERRE TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, page 51 ).

Milliards d'années écoulées depuis la formation de l'écorce terrestre (BERTRAND GOLDSCHMIDT, L'Aventure atomique, ses aspects politiques et techniques, 1962, page 16 ). 2.

MARINE.

Écorce de glace.

Croûte (mince) de glace formée sur une surface de mer tranquille.

L'écorce de glace produit un certain bruit cristallin au passage d'un navire (GLOSSAIRE DE MÉTÉOROLOGIE ET DE CLIMATOLOGIE (GEAORGES-OSCAR VILLENEUVE) 1974). 3.

MÉDECINE.

Écorce cérébrale (vieilli).

Synonymes : cortex cérébral, écorce grise.

Une coordination qui ne peut se comprendre que par l'intervention de l'écorce cérébrale (DOCTEUR PIERRE-MARIE-FÉLIX JANET, Les Obsessions et la psychasthénie, 1903, page 158 ).

Écorce cérébelleuse. Substance périphérique du cervelet.

Synonymes : cortex cérébelleux, cortex cerebelli (d'après Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M.

NICOLE, H.

LAMBERT) tome 2 1971).

Si l'on veut parler un langage physiologique, il n'y a pas de raison que les liaisons de l'écorce aux centres sous-corticaux, cérébelleux et bulbaires soient à sens unique (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 223 ). C.— Au figuré.

Aspect visible (de quelque chose). Synonymes : apparence, surface, enveloppe, extérieur.Antonyme : coeur.

L'écorce périssable du phénomène (DICTIONNAIRE DE CULTURE RELIGIEUSE ET CATÉCHISTIQUE (LOUIS E.

MARCEL), Journal, 1933, page 294 ).

Et je me disais : 2. »

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