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Dictionnaire en ligne: ÉCOPER, verbe transitif.

Publié le 23/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉCOPER, verbe transitif. A.— Emploi transitif direct. MARINE. Vider l'eau qui s'accumule au fond d'une embarcation non pontée, à l'aide d'une écope. Écoper un bateau, l'eau d'un bateau. Une méchante embarcation (...) où gicle par filets le flot qu'on écope lorsqu'on y songe quand on a les pieds trempés (ALEXANDRE ARNOUX, Rhône, mon fleuve, 1944, page 412 ). · Absolument. Lâche la barre, me dit Marius, il faut écoper (PIERRE MILLE, Barnavaux et quelques femmes..., 1908, page 64) : Ø 1.... il [Arthur Cravan] trouva immédiatement de l'embauche comme matelot (...) à bord d'une barque danoise qui levait l'ancre pour se rendre « sur le banc », à la pêche à la morue, et Arthur eut à écoper dur, c'est certain (...) Le métier de matelot n'est pas rigolo et celui d'un terre-neuvas n'est fait que de misères. Cravan en bavait. BLAISE CENDRARS, Le Lotissement du ciel, 1949, page 235. Remarque : a) Certains dictionnaires attestent écopage, substantif masculin, marine. Action d'écoper (Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française (PAUL ROBERT), Grand Larousse de la langue française en six volumes). b) On rencontre dans la documentation écopeur, substantif masculin, marine. Personne qui vide l'eau à l'aide d'une écope. Il [Anatole] écoutait s'éteindre la chanson d'un ivrogne sur un pont, mélancolique sifflement d'un écopeur de bateau (Edmond et Jules de Goncourt, Manette Salomon, 1867, page 373). — Par extension. Vider l'eau qui s'accumule dans un lieu à l'aide d'un récipient quelconque. Si l'eau arrive en petite quantité il pourra suffire d'écoper et d'assécher la fouille à l'aide de simples seaux (ERNEST DEGRAND, JEAN RÉSAL, Ponts en maçonnerie, 1888, page 138 ). · Absolument. Écoper avec sa boîte à singe, lutter contre la flotte qui glisse quand même (ROLAND LECALELÉ, DIT ROLAND DORGELÈS, Les Croix de bois, 1919, page 257 ). B.— Emploi transitif direct ou indirect, familier. 1. Subir (des dommages matériels), recevoir (des coups); être atteint ou touché (par quelque chose que l'on subit). Écoper un obus; écoper d'un ramponeau. Quand on écoppe une pareille raclée, on est ou un homme pas brave ou un homme pas fort (GEORGES-CHARLES, DIT JORIS-KARL HUYSMANS, Les Soeurs Vatard, 1879, page 174) : Ø 2. Les paniquards tiraient comme des enragés et comme nous étions en pointe par rapport à l'ensemble de la position tenue par le régiment, c'est nous qui écopions de ces milliers et milliers de balles... BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 64. Remarque : On rencontre dans la documentation a) Des exemples où le complément désigne quelque chose qui n'est pas désagréable. De deux heures du matin (...) jusqu'au moment où j'envoyai promener le drap (...) j'en écopai un, de sommeil! Et quand je dis un, je suis modeste; j'en écopai bien une quinzaine (GEORGES COURTELINE, Ah! Jeunesse, 1894, page 29). b) Un exemple où le complément désigne une personne Un petit gars (...) Il m'était tombé du ciel, j'en avais écopé (...) Il était de petit gabarit, mais bien charpenté (MAURICE GENEVOIX, L'Aventure est en nous, 1952, page 62). — Absolument. Ce sont toujours les déguenillés qui « écopent » (...); la faiblesse et la gueuserie attirent les coups (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 231 ). J'ai tout dégueulé (...) mon père il a fait qu'un bond (...) il a pas tout esquivé (...) il avait en plein écopé sur son pantalon (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 130 ). · Au figuré. Pour en revenir au toast, les traditions religieuses de votre famille ont un peu écopé aussi (PAUL-JEAN TOULET, Les Tendres ménages, 1904, page 19 ). 2. Subir quelque chose de fâcheux, de pénible. a) [Le complément désigne des propos, des écrits malveillants] Être l'objet de (réprimandes, critiques souvent imméritées). Son ressentiment filtrera à travers Mme. Zola, et votre femme écopera d'elle quelques mots désagréables! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 529 ). Clemenceau écopait d'une page d'invectives (LÉON DAUDET, La vie orageuse de Clemenceau, 1942, page 168 ). — Absolument. Un nouveau journal illustré, (...) publie un long article, (...) où ce pauvre Baju « écoppe » mais « écoppe »! (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 2, 1888, page 133 ). Il paraît que je jouis du même privilège et que j'ai écopé en même temps que Barbey d'Aurevilly qualifié de sot (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 52 ). b) [Le complément désigne une sanction, une punition] Se voir infliger (une punition); être condamné à (une peine de prison). Le matin même, il avait écopé de deux jours sur le terrain de manoeuvres (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1re partie, page 67 ). Le fils de ma concierge, (...) et un autre de ses camarades, également décoré, qui écopèrent chacun dix ans de prison (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 254 ). Je peux pas donner un copain, un copain qui, lui écoperait vingt ans car il a autre chose sur les épaules (PAUL VIALAR, Le Débucher, 1953, page 95 ). — Argot. Écoper la centrouse. Être condamné à une peine de prison. Si tu es malade, va en cambrouse : tu n'écopperas peut-être pas la centrouse (HOGIER-GRISON (PSEUDONYME COLLECTIF), Le Monde où l'on vole, 1887, page 300 ). — Absolument. J'avale mon émotion, v'lan, d'un coup. C'était un chic type, ce bougre-là, parce qu'il écopait salement si je m'faisais poisser (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 173 ). Si nous avions été pris à fumer, il écopait comme nous (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 111 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3

« b) Un exemple où le complément désigne une personne Un petit gars (...) Il m'était tombé du ciel, j'en avais écopé (...) Il était de petit gabarit, mais bien charpenté (MAURICE GENEVOIX, L'Aventure est en nous, 1952, page 62). — Absolument.

Ce sont toujours les déguenillés qui « écopent » (...); la faiblesse et la gueuserie attirent les coups (LÉON FRAPIÉ, La Maternelle, 1904, page 231 ).

J'ai tout dégueulé (...) mon père il a fait qu'un bond (...) il a pas tout esquivé (...) il avait en plein écopé sur son pantalon (LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 130 ). · Au figuré.

Pour en revenir au toast, les traditions religieuses de votre famille ont un peu écopé aussi (PAUL-JEAN TOULET, Les Tendres ménages, 1904, page 19 ). 2.

Subir quelque chose de fâcheux, de pénible. a) [Le complément désigne des propos, des écrits malveillants] Être l'objet de (réprimandes, critiques souvent imméritées). Son ressentiment filtrera à travers Mme.

Zola, et votre femme écopera d'elle quelques mots désagréables! (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1894, page 529 ). Clemenceau écopait d'une page d'invectives (LÉON DAUDET, La vie orageuse de Clemenceau, 1942, page 168 ). — Absolument.

Un nouveau journal illustré, (...) publie un long article, (...) où ce pauvre Baju « écoppe » mais « écoppe »! (PAUL VERLAINE, Correspondance, tome 2, 1888, page 133 ).

Il paraît que je jouis du même privilège et que j'ai écopé en même temps que Barbey d'Aurevilly qualifié de sot (LÉON BLOY, Journal, 1901, page 52 ). b) [Le complément désigne une sanction, une punition] Se voir infliger (une punition); être condamné à (une peine de prison).

Le matin même, il avait écopé de deux jours sur le terrain de manoeuvres (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1re partie, page 67 ).

Le fils de ma concierge, (...) et un autre de ses camarades, également décoré, qui écopèrent chacun dix ans de prison (BLAISE CENDRARS, La Main coupée, 1946, page 254 ).

Je peux pas donner un copain, un copain qui, lui écoperait vingt ans car il a autre chose sur les épaules (PAUL VIALAR, Le Débucher, 1953, page 95 ). — Argot.

Écoper la centrouse.

Être condamné à une peine de prison.

Si tu es malade, va en cambrouse : tu n'écopperas peut-être pas la centrouse (HOGIER-GRISON (PSEUDONYME COLLECTIF), Le Monde où l'on vole, 1887, page 300 ). — Absolument.

J'avale mon émotion, v'lan, d'un coup.

C'était un chic type, ce bougre-là, parce qu'il écopait salement si je m'faisais poisser (HENRI BARBUSSE, Le Feu, 1916, page 173 ). Si nous avions été pris à fumer, il écopait comme nous (FRANCIS AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, page 111 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 3 2. »

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