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Dictionnaire en ligne: ÉBAHI, -IE, participe passé et adjectif.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: ÉBAHI, -IE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de ébahir* II.— Emploi adjectival. A.— [En parlant d'une personne] Qui est très surpris, frappé d'étonnement. Demeurer, rester ébahi, tout ébahi. Synonymes : sidéré, médusé, interloqué, ébaubi, baba (familier). Je restai tout ébahi et tout pantois devant cette étrange cérémonie (EDMOND ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, page 134 ). Je l'écoute, stupide, ébahi (GEORGES DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, page 173) : Ø Je leur ai annoncé ça qu'il était perdu le bijou... ils m'ont regardé ébahis!... ils tombaient des nues... LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Mort à crédit, 1936, page 226. B.— [En parlant de l'apparence, du comportement d'une personne] Qui exprime une grande surprise, un grand étonnement. Air ébahi, mine ébahie, yeux ébahis. Placé ainsi, suivant toutes les règles de l'art, Mme. de Fervaques fut pour lui l'objet de l'admiration la plus ébahie (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Le Rouge et le Noir, 1830, page 400 ). Une figure admirative et ébahie (LOUIS-ÉMILE-EDMOND DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, page 238 ). Son visage ébahi et ses bras ballants devant ce printemps qui ne rendait rien (JEAN GIONO, Un Roi sans divertissement, 1947, page 130 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 212. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 353, b) 563; XXe. siècle : a) 233, b) 157. Forme dérivée du verbe "ébahir" ébahir ÉBAHIR, verbe transitif. A.— Rare. Ébahir quelqu'un.. Frapper d'un grand étonnement. Synonymes : abasourdir, épater, étonner. Nous allons les éblouir : nous leur réciterons des vers de ce poète dont vous avez toujours un exemplaire dans votre poche (...) ça les ébahira (JULES RENARD, Comédies, Monsieur Vernet, 1904, II, 2, page 253 ). — Généralement au passif. Être ébahi de, par quelque chose : Ø 1. Que vous vous arrêtiez en effet devant la merveilleuse eau-forte de Bracquemond (...) comme devant certains poèmes de Baudelaire, (...) vous demeurez remué jusqu'aux entrailles, pris au charme de je ne sais quelle voix de sirène, au fond déconcerté, ébahi par cet art d'écrire ses plus subtiles évocations qui franchit les limites de la peinture... PAUL DUVAL, DIT JEAN LORRAIN, Sensations et souvenirs, 1895, page 67. B.— Usuel. S'ébahir. 1. Employé absolument. Il s'ébahissait : — Pas possible!... Ah bah!... En vérité?... pas de chance au bilboquet! (GEORGES MOINAUX, DIT GEORGES COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, 2e. partie, 9, page 203 ). Les nigauds s'ébahissent, béant d'admiration (PAUL LÉAUTAUD, Le Théâtre de Maurice Boissard, tome 2, 1943, page 259) : Ø 2.... à mesure qu'ils en [du palais] approchoient, le vieux et la vieille s'ébahissoient de plus en plus, et Trésor des Fèves auroit craint de troubler leur joie. CHARLES NODIER, Trésor des fèves et Fleur des Pois, 1833, page 57. 2. En construction prépositive. S'étonner, manifester un grand étonnement. a) S'ébahir à + subjonctif ou infinitif. L'amour à la Werther qui s'ébahit d'aise à regarder une Lolotte beurrant des confitures à des marmots d'enfants (JULES BARBEY D'AUREVILLY, Memorandum, 1, 1838, page 55 ). Pour m'ébahir au torrent qui tonnait au-dessus de moi, ou aux vapeurs de la tempête qui s'amoncelaient à mes pieds (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 511 ). b) S'ébahir de. Dans le métier de philosophe, il est essentiel de ne pas comprendre. Il leur faut tomber de quelque astre, se faire d'éternels étrangers. Ils doivent s'exercer à s'ébahir des choses les plus communes (PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 26 ). — S'ébahir de + infinitif ou (de ce) que. Tous ces gens s'ébahissent de voir passer cet équipage de fous (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 287 ). Je m'étais souvent ébahie que Nadine se donnât si aisément à des inconnus (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 72 ). c) S'ébahir devant. Nous nous ébahissions devant l'acte de pitié de ces magistrats excusant une pauvre mère (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 189 ). d) S'ébahir sur. Nous nous ébahissons longuement sur la présence en ce lieu saint de ce bazar à dix-neuf sous (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 44 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'emploi adjectival du participe présent Une femme relevant son baby tombé qui est une ébahissante surprise de réalité et d'élégance (JORIS-KARL HUYSMANS, Art moderne, 1883, page 221). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

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à mesure qu'ils en [du palais] approchoient, le vieux et la vieille s'ébahissoient de plus en plus, et Trésor des Fèves auroit craint de troubler leur joie. CHARLES NODIER, Trésor des fèves et Fleur des Pois, 1833, page 57. 2.

En construction prépositive.

S'étonner, manifester un grand étonnement. a) S'ébahir à + subjonctif ou infinitif.

L'amour à la Werther qui s'ébahit d'aise à regarder une Lolotte beurrant des confitures à des marmots d'enfants (JULES BARBEY D'AUREVILLY, Memorandum, 1, 1838, page 55 ).

Pour m'ébahir au torrent qui tonnait au-dessus de moi, ou aux vapeurs de la tempête qui s'amoncelaient à mes pieds (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 1, 1848, page 511 ). b) S'ébahir de.

Dans le métier de philosophe, il est essentiel de ne pas comprendre.

Il leur faut tomber de quelque astre, se faire d'éternels étrangers.

Ils doivent s'exercer à s'ébahir des choses les plus communes (PAUL VALÉRY, Variété II, 1929, page 26 ). — S'ébahir de + infinitif ou (de ce) que.

Tous ces gens s'ébahissent de voir passer cet équipage de fous (JULIEN VIAUD, DIT PIERRE LOTI, Mon frère Yves, 1883, page 287 ).

Je m'étais souvent ébahie que Nadine se donnât si aisément à des inconnus (SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 72 ). c) S'ébahir devant.

Nous nous ébahissions devant l'acte de pitié de ces magistrats excusant une pauvre mère (FRANÇOIS COPPÉE, La Bonne souffrance, 1898, page 189 ). d) S'ébahir sur.

Nous nous ébahissons longuement sur la présence en ce lieu saint de ce bazar à dix-neuf sous (ALBERT T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1963, page 44 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'emploi adjectival du participe présent Une femme relevant son baby tombé qui est une ébahissante surprise de réalité et d'élégance (JORIS-KARL HUYSMANS, Art moderne, 1883, page 221). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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