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Dictionnaire en ligne: DODO, interjection et substantif.

Publié le 22/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DODO, interjection et substantif. A.— Interjection. Invitation à dormir que l'on adresse aux jeunes enfants. Dodo, l'enfant do, L'enfant dormira bientôt (Berceuse populaire). Nanna ou Nanni est, comme notre mot dodo, une de ces onomatopées que personne n'explique et que tout le monde comprend (EDMOND ABOUT, La Grèce contemporaine, 1854, page 185 ). Du Roy reprit la lampe : — Et maintenant, dodo, dit-il (GUY DE MAUPASSANT, Bel-Ami, 1885, page 233) : Ø 1. Une poule blanche Couchée dans la grange Qui fait un petit coco Pour l'enfant qui fait dodo Dodo, ma poulette, Dodo, mon poulot. PIERRE-LOUIS MENON, ROGER LECOTTÉ, Au village de France, tome 2, 1954, page 59. B.— Substantif. 1. Berceuse. Maintenant que je m'endors avec tant de peine, il m'arrive de chercher une idée agréable, qui me fasse le dodo de la nourrice (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1895, page 827 ). 2. [Langage enfantin et langage des adultes s'adressant aux enfants] a) Sommeil. Avoir dodo. Avoir sommeil. Faire dodo. Dormir. Faire un beau, bon, petit, grand, gros dodo. Fais dodo! — [Dans un contexte ironique ou galant en s'adressant à des adultes] Synonymes : dormir, coucher avec. Rosanette lui prit le menton (...) et, zézayant à la manière des nourrices : — « Avons pas toujours été bien sage! Avons fait dodo avec sa femme! » (GUSTAVE FLAUBERT, L'Éducation sentimentale, tome 2, 1869, page 164 ). — [Dans un contexte affectif, ou affectant la simplicité, la naïveté de l'enfance] : Ø 2. C'est d'un'maladie d'coeur Qu'est mort', m'a dit l'docteur Tir-lan-laire Ma pauv'mère Et que j'irai là-bas Fair' dodo z'avec elle. JULES LAFORGUE, Poésies complètes, 1887, page 11. — Par ellipse. Ce beau projet m'avait enflammé pendant vingt-cinq minutes. J'ai noté dans le frais les éléments excitants qui ont brillé pendant cette courte durée. Puis, dodo (PAUL VALÉRY, Lettres à quelques-uns, 1945, page 121 ). — Locution. Métro, boulot, dodo. Symbolisant la vie monotone du travailleur urbain (formule diffusée après mai 1968). b) [Dans des locutions] Lit Se mettre, être au dodo. Se mettre, être au lit. Aller au dodo, dans son dodo; au dodo, les enfants. Se flanquer au dodo (LÉON CLADEL, Ompdrailles, le tombeau des lutteurs, 1879, page 114) : Ø 3. Tu seras bien sage, bien gentille, tu resteras tranquillement à m'attendre dans le dodo et je reviendrai sitôt que ce sera fini. GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Une Soirée, 1883, page 1275. — [Dans un contexte ironique ou affectueux, en s'adressant à des adultes] Puis, d'une voix de caresse, légère comme un souffle : — Au dodo, chérie, veux-tu? (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 168 ). — Ça n'avance à rien de veiller. Au dodo, les gars, au dodo! (...) — Bon! dit-il, je vais me coucher : mais c'est de misère (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5

« Soirée, 1883, page 1275. — [Dans un contexte ironique ou affectueux, en s'adressant à des adultes] Puis, d'une voix de caresse, légère comme un souffle : — Au dodo, chérie, veux-tu? (ÉMILE ZOLA, La Bête humaine, 1890, page 168 ).

— Ça n'avance à rien de veiller. Au dodo, les gars, au dodo! (...) — Bon! dit-il, je vais me coucher : mais c'est de misère (JEAN-PAUL SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, page 96 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 5 2. »

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