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Dictionnaire en ligne: DISGRACIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif.

Publié le 16/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DISGRACIÉ, -ÉE, participe passé et adjectif. I.— Participe passé de disgracier* II.— Adjectif. A.— [Correspond à disgracier A; en parlant d'une personne] Qui est en disgrâce, qui a perdu les faveurs ou les bonnes grâces dont elle bénéficiait. Tout le monde me croyoit disgracié, exilé, et tu venois me conjurer de t'emmener avec moi (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 168 ). · Emploi comme substantif. Je rentrai en France n'ayant pas de quoi payer ma route, tandis que les trésors pleuvaient sur les disgraciés (FRANÇOIS-RENÉ DE CHATEAUBRIAND,Mémoires d'Outre-Tombe, tome 2, 1848, page 620 ). Je demande qu'on fasse l'histoire des disgraciés de Napoléon (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 36 ). — Par extension. Qui a subi des revers de destinée : Ø 1. Corneille n'a jamais pu faire que des êtres gracieux, Racine n'a jamais pu faire que des êtres disgraciés, et ce qu'il y a de tragique c'est qu'il est impossible de nier qu'il les faisait tout naturellement,... CHARLES PÉGUY, Victor-Marie, comte Hugo, 1910, page 773. B.— [Correspond à disgracier B] Qui manque de grâce, qui est défavorisé quant à l'attrait qu'il peut exercer. — [En parlant d'une personne] Les richesses infinies qui sommeillent jusque dans l'être le plus disgracié (EMMANUEL MOUNIER, Traité du caractère, 1946, page 154 ). Cette inoubliable créature d'apparence disgraciée (JEAN CASSOU. Panorama des arts plastiques contemporains, 1960, page 148) : Ø 2.... elle [Stépha] ne voulait pas que sa meilleure amie eût l'air d'un bas-bleu disgracié; elle m'affirmait que physiquement, j'avais de la ressource, et insistait pour que j'en tire parti. SIMONE DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, page 288. · Emploi comme substantif. Une des innombrables classes d'infirmes, de disgraciés et de sots dont se compose notre race (GUY DE MAUPASSANT, Contes et nouvelles, tome 2, Le Rosier de Madame Husson, 1887, page 683 ). — [En parlant d'une chose concrète] Ils nous arrivaient tous des provinces les plus disgraciées de leurs pays (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, La Fête arabe, 1912, page 180 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 107. Forme dérivée du verbe "disgracier" disgracier DISGRACIER, verbe transitif. A.— [Correspond à disgrâce A] Mettre une personne en disgrâce, lui retirer ses faveurs, ses bonnes grâces. M. de Pomponne, (...) qui avait paru d'abord si bien réussir, fut brusquement disgracié en novembre 1679 (CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Port-Royal, tome 5 1859, page 49) : Ø On sait quel absurde prétexte prit l'empereur, à son retour, en plein conseil d'état, pour disgracier son ministre [Fouché] et le punir d'avoir sauvé la France sans lui. HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, page 139. B.— [Correspond à disgrâce A et B] Être disgracié de/ par la nature. Être défavorisé par la nature, manquer de grâce et d'attrait. — [En parlant d'une personne] Si disgraciée de la nature soit-elle, il est rare qu'une femme atteigne à la laideur totale, absolue (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 303 ). — [En parlant d'une chose concrète] Une contrée bien disgraciée de la nature, bien abandonnée des hommes (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'An prochain à Jérusalem, 1924, page 146 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9.

« retour, en plein conseil d'état, pour disgracier son ministre [Fouché] et le punir d'avoir sauvé la France sans lui. HONORÉ DE BALZAC, Splendeurs et misères des courtisanes, 1844, page 139. B.— [Correspond à disgrâce A et B] Être disgracié de/ par la nature.

Être défavorisé par la nature, manquer de grâce et d'attrait. — [En parlant d'une personne] Si disgraciée de la nature soit-elle, il est rare qu'une femme atteigne à la laideur totale, absolue (OCTAVE MIRBEAU, Le Journal d'une femme de chambre, 1900, page 303 ). — [En parlant d'une chose concrète] Une contrée bien disgraciée de la nature, bien abandonnée des hommes (JEAN THARAUD, JÉRÔME THARAUD, L'An prochain à Jérusalem, 1924, page 146 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 9. 2. »

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