Dictionnaire en ligne: DICTÉE, substantif féminin.

« faire.

Leurs leçons de bonté et de moralité [de ces dignes ecclésiastiques] (...) me semblaient la dictée même du coeur et de la vertu (ERNEST RENAN, Souvenirs d'enfance et de jeunesse, 1883, page 130 ).

L'impression d'une dictée d'autrui fut même si forte, qu'Amable (...) se retourna pour s'assurer qu'il était bien seul (JEAN RICHEPIN, Le Cadet, 1890, page 98) : Ø 4.

Ce n'est pas la dictée insolente d'un groupe d'hommes mettant leurs pieds sur les foules, c'est la dictée des choses mêmes. JEAN JAURÈS, L'Armée nouvelle, 1911, page 366. STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 573.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 906, b) 603; XXe. siècle : a) 558, b) 1 004. Forme dérivée du verbe "dicter" dicter DICTER, verbe transitif. A.— Prononcer mot à mot un texte de longueur variable pour qu'il soit transcrit sous une forme écrite par une ou plusieurs personnes.

Dicter la correspondance, un testament, un journal.

Deux généraux s'étaient assis sur la botte de paille, une plume à la main, une feuille de papier sur le genou, et l'empereur leur avait dicté l'ordre de bataille (VICTOR HUGO, Les Misérables, tome 1, 1862, page 388 ). — En particulier.

[En vue d'une épreuve destinée à vérifier l'orthographe des élèves] : Ø 1.

On sursaute, Roubaud a parlé dans le silence : « Épreuve d'orthographe, Mesdemoiselles, veuillez écrire : je ne répète qu'une seule fois la phrase que je dicte.

» Il commence la dictée en se promenant dans la classe.

Grand silence recueilli.

Dame! Les cinq sixièmes de ces petites jouent leur avenir. GABRIELLE COLLETTE, DITE COLETTE, Claudine à l'école, 1900, page 195. B.— Au figuré.

Suggérer ou plus généralement imposer autoritairement à quelqu'un le détail, donné pour ainsi dire mot à mot, de ce qu'il doit dire ou faire.

Dicter sa volonté; dicter des ordres. 1.

[Le sujet désigne une personne] Monsieur le comte, interrompit sir Arthur d'un ton impertinent, nous ne sommes venus ici que pour vous dicter nos conditions (PIERRE-ALEXIS, VICOMTE PONSON DU TERRAIL, Rocambole, les drames de Paris, tome 1, 1859, page 341 ).

Offensé par cette figure [d'un comte italien] , Antoine se dictait de ne point adresser la parole au comte et de le mépriser dans son âme (ANNA DE NOAILLES, La Domination, 1905, page 96) : Ø 2.

Avant six mois, on aurait conquis la terre, on dicterait des lois aux patrons, s'ils faisaient les méchants. ÉMILE ZOLA, Germinal, 1885, page 1255. — Rare, en emploi absolu.

Ah! s'il y consentait lui, elle pourrait lui dicter! Il n'est bon, l'animal, qu'à servir de récepteur, d'écho (ALEXANDRE ARNOUX, Roi d'un jour, 1956, page 39 ). 2.

[Le sujet désigne un inanimé abstrait (sentiment, désir, etc.)] Dicter un arrêt, la conduite, des aveux.

Le sentiment le plus bas avait dicté ce choix (EMMANUEL DIEUDONNÉ, COMTE DE 2. »