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Dictionnaire en ligne: DIAPHANE, adjectif.

Publié le 09/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DIAPHANE, adjectif. A.— PHYSIQUE. vieilli. [En parlant d'un corps, d'une substance] Qui laisse passer à travers soi les rayons lumineux. Antonyme : opaque. 1. Rare. Transparent. Le cristal est diaphane (Dictionnaire de l'Académie française. ). Remarque : Selon Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse) cet emploi est abusif. 2. Qui laisse passer la lumière sans être transparent. Un verre dépoli, un papier huilé, une porcelaine diaphane. Quasi-synonyme : translucide. Les cristaux diaphanes (confer Simon-Denis Poisson, Mécanique, tome 1, 1811, page 467) : Ø 1.... si la terre se trouvoit tout à coup placée dans des régions très-froides, l'eau qui forme aujourd'hui nos fleuves et nos mers, et probablement le plus grand nombre des fluides que nous connoissons, se transformeroit en montagnes solides, en rochers très-durs, d'abord diaphanes, homogènes et blancs comme le cristal de roche... ANTOINE-LAURENT DE LAVOISIER. Traité élémentaire de chimie, tome 1, 1789, page 30. B.— [Surtout dans des emplois littéraires] Qui laisse passer la lumière; qui est d'une transparence atténuée. 1. [En parlant d'objets faits d'une matière translucide] Une pendeloque, une robe, une tasse diaphane. De vraies bougies de femme et de boudoir, des bougies diaphanes, d'une transparence presque rosée (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1863, page 1240 ). 2. [En parlant d'objets ou de phénomènes naturels] a) [En parlant de végétaux] Géranium, pétunia diaphane. Des prairies sortaient les petites flammes roses des colchiques diaphanes (ROMAIN ROLLAND, Jean-Christophe, L'Adolescent, 1905, page 319 ). — Spécialement. [En parlant des arbres, de leur feuillage] Qui est fin et découpé de manière à laisser passer la lumière. Je vois jusqu'au fond la pure lumière toscane, avec la brume sèche des oliviers diaphanes, pleine d'étincelles d'argent (VALÉRY LARBAUD, A. O. Barnabooth, 1913, page 143 ). b) [En parlant d'éléments naturels] Pur et limpide; léger et vaporeux. Un ciel, une brume, une mer diaphane. Les délices de ce ciel diaphane, si large et si pur; de cette campagne, avec ses herbes courbées par la brise embaumante (GUSTAVE FLAUBERT, Smarh, 1839, page 93 ). c) [En parlant de la lumière, de la luminosité, des couleurs] Une lueur, une nuit, une ombre diaphane. Le jour avait fondu dans une nuit qui le continuait, bleue, diaphane, aurorée, d'une pureté et d'une paix incomparables (HENRI DE MONTHERLANT, Les Bestiaires, 1926, page 499 ). Le soleil était clair et diaphane : un petit vin blanc (JEAN-PAUL SARTRE, La Nausée, 1938, page 74 ). — [En parlant d'une oeuvre picturale] Cette peinture (...) est diaphane comme un épiderme blond (LOUIS HOURTICQ, Histoire générale de l'art, La France, 1914, page 171 ). 3. Par exagération. [En parlant du corps humain, ou plus rarement du corps d'un animal] a) [En parlant du teint d'une personne] Une pâleur diaphane. Elle a l'air d'être en porcelaine, tant son teint est beau, transparent, diaphane (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 64 ). b) [En parlant d'une partie du corps] Mince et (comme) translucide. Une peau diaphane; des mains diaphanes. Voilà que je fais son oreille. Je te la fais petite, n'est-ce pas, ourlée, diaphane comme l'aile de la chauve-souris (JEAN GIRAUDOUX, Électre, 1937, I, 8, page 87) : Ø 2.... toutes les forces redoutables qui hantent la ville des hommes, elles ne pourront rien aujourd'hui, contre l'enfant aux paupières diaphanes, contre le petit roi, contre le petit dieu qui sommeille... GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 7. c) [En parlant d'une personne] Délicat et fragile d'apparence : Ø 3. Elle n'avait pas changé non plus; elle était blonde, diaphane et élégante comme autrefois, et elle souriait du même sourire parfumé; elle ne changerait jamais... SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 248. Remarque : Diaphane s'emploie surtout en parlant d'une femme; on rencontre cependant dans la documentation des emplois qualifiant un homme. La poutre était attaquée par le feu et tellement amincie par le milieu, qu'il était impossible de savoir si elle porterait le poids d'un homme, fût-il svelte et diaphane comme le brave sergent (GEORGE SAND, Mauprat, 1837, page 368). — [En parlant d'êtres immatériels] Qui est à peine visible, inconsistant Ange, apparition, fée, spectre diaphane. Que ce soit Urgèle ou Morgane, J'aime, en un rêve sans effroi, Qu'une fée au corps diaphane, Ainsi qu'une fleur qui se fane, Vienne pencher son front sur moi (VICTOR HUGO, Odes et ballades, 1828, page 435 ). · Spécialement. Invisible. Nous vivons au milieu d'une foule de présences diaphanes (...) qui agissent sur nous à notre insu (MAURICE MAETERLINCK, Le Grand secret, 1921, page 219 ). C.— Par métaphore ou au figuré. [En parlant des sentiments, des activités humaines, des productions de l'esprit] Sans dissimulation, parfaitement clair. (Quasi-)synonymes : limpide, transparent. La Genèse est claire, elle est diaphane (PAUL VERLAINE, Poèmes divers, 1896, page 819 ). Les fraudeurs ne se supporteraient pas s'ils devaient approfondir leur condition, et la franchise totale, la diaphane loyauté auraient tôt fait de changer leur police en une jungle frénétique (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 165 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'emploi substantival masculin singulier avec valeur de neutre. Je hais le diaphane, le vaporeux, l'illusion. À bas les fantômes! (PAUL MORAND, Bouddha, 1927, page 85). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 223. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 358, b) 428; XXe. siècle : a) 381, b) 182. DÉRIVÉS : Diaphanéiser, diaphaniser. verbe transitif. littéraire. Rendre diaphane. Banville me conte l'intérieur de Rouvière. La phtisie l'a diaphanisé. De petit et maigre, il est devenu ombre (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1865, page 144 ). Je tiens si peu à tous les phénomènes, qu'ils finissent par passer sur moi comme des lueurs et s'en vont sans laisser d'empreinte. La pensée remplace l'opium. Elle peut enivrer tout éveillé et diaphanéiser les montagnes et tout ce qui existe (PAUL BOURGET, Nouveaux Essais de psychologie contemporaine, préface. 1885, page 298 ). Emploi pronominal passif. Personne ne comprenait rien à cette brûlée d'amour [Véronique] qui se diaphanéisait en montant dans la lumière (LÉON BLOY, Le Désespéré, 1886, page 200 ).

« a) [En parlant du teint d'une personne] Une pâleur diaphane. Elle a l'air d'être en porcelaine, tant son teint est beau, transparent, diaphane (PROSPER MÉRIMÉE, Lettres à la comtesse de Montijo, tome 2, 1870, page 64 ). b) [En parlant d'une partie du corps] Mince et (comme) translucide.

Une peau diaphane; des mains diaphanes.

Voilà que je fais son oreille.

Je te la fais petite, n'est-ce pas, ourlée, diaphane comme l'aile de la chauve-souris (JEAN GIRAUDOUX, Électre, 1937, I, 8, page 87) : Ø 2....

toutes les forces redoutables qui hantent la ville des hommes, elles ne pourront rien aujourd'hui, contre l'enfant aux paupières diaphanes, contre le petit roi, contre le petit dieu qui sommeille... GEORGES DUHAMEL, Chronique des Pasquier, Cécile parmi nous, 1938, page 7. c) [En parlant d'une personne] Délicat et fragile d'apparence : Ø 3.

Elle n'avait pas changé non plus; elle était blonde, diaphane et élégante comme autrefois, et elle souriait du même sourire parfumé; elle ne changerait jamais... SIMONE DE BEAUVOIR, Les Mandarins, 1954, page 248. Remarque : Diaphane s'emploie surtout en parlant d'une femme; on rencontre cependant dans la documentation des emplois qualifiant un homme.

La poutre était attaquée par le feu et tellement amincie par le milieu, qu'il était impossible de savoir si elle porterait le poids d'un homme, fût-il svelte et diaphane comme le brave sergent (GEORGE SAND, Mauprat, 1837, page 368). — [En parlant d'êtres immatériels] Qui est à peine visible, inconsistant Ange, apparition, fée, spectre diaphane.

Que ce soit Urgèle ou Morgane, J'aime, en un rêve sans effroi, Qu'une fée au corps diaphane, Ainsi qu'une fleur qui se fane, Vienne pencher son front sur moi (VICTOR HUGO, Odes et ballades, 1828, page 435 ). · Spécialement.

Invisible.

Nous vivons au milieu d'une foule de présences diaphanes (...) qui agissent sur nous à notre insu (MAURICE MAETERLINCK, Le Grand secret, 1921, page 219 ). C.— Par métaphore ou au figuré.

[En parlant des sentiments, des activités humaines, des productions de l'esprit] Sans dissimulation, parfaitement clair.

(Quasi-)synonymes : limpide, transparent.

La Genèse est claire, elle est diaphane (PAUL VERLAINE, Poèmes divers, 1896, page 819 ).

Les fraudeurs ne se supporteraient pas s'ils devaient approfondir leur condition, et la franchise totale, la diaphane loyauté auraient tôt fait de changer leur police en une jungle frénétique (VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, page 165 ). Remarque : On rencontre dans la documentation l'emploi substantival masculin singulier avec valeur de neutre.

Je hais le diaphane, le vaporeux, l'illusion.

À bas les fantômes! (PAUL MORAND, Bouddha, 1927, page 85). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 223.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 358, b) 428; XXe. siècle : a) 381, b) 182. DÉRIVÉS : Diaphanéiser, diaphaniser.

verbe transitif. littéraire.

Rendre diaphane.

Banville me conte l'intérieur de 2. »

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