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Dictionnaire en ligne: DÉVOTION, substantif féminin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉVOTION, substantif féminin. A.— RELIGION. 1. Dévouement et zèle déployé, sous une forme liturgique ou par des pratiques régulières privées en l'honneur de Dieu ou des saints. Leur [aux Sulpiciens] dévotion principale est le culte de la Sainte-Trinité (ANDRÉ BILLY, Introïbo, 1939, page 39) : Ø 1. La dévotion au Sacré-Coeur, disait-il [le P. Grou] , « nouvelle quant à sa dénomination (est) aussi ancienne que l'Église quant à son principal objet; (du reste) mieux connue et mieux pratiquée des premiers fidèles qu'elle ne l'a jamais été depuis... » ABBÉ HENRI BREMOND, Histoire littéraire du sentiment religieux en France, tome 3, 1921, page 658. 2. Par métonymie. Pratiques religieuses inspirées par la dévotion. Faire ses dévotions, être en dévotion. Synonymes : ferveur, piété; antonymes : impiété, indifférence. Après avoir fait toutes leurs dévotions au tombeau du prophète, ils repartirent (Dictionnaire de l'Académie française. 1932). La dévotion à la Vierge a pénétré profondément dans les âmes (EDMOND FARAL, La Vie quotidienne au temps de Saint Louis, 1942, page 223 ). Certes, il n'avait manqué à aucune de ses dévotions quotidiennes (GEORGES BERNANOS, Monsieur Ouine, 1943, page 1513 ). — Locution. Fête, jeûne de dévotion (Dictionnaire de l'Académie Française). Observé par dévotion et non sous le signe d'une observance imposée par l'Église. L'offrande est à dévotion (Dictionnaire de l'Académie Française). Affaire de dévotion non obligatoire. Livre de dévotion. Recueil de prières et de pratiques susceptibles d'inspirer la dévotion. Les petits livres de dévotion furent jetés dans le tiroir et le veston neuf lancé sur le lit d'une main impatiente. Pourquoi fallait-il que tout allât si mal, un matin comme celui-là! À l'église, le sermon du pasteur sur les communions indignes l'avait horrifié (JULIEN GREEN, Moïra, 1950, page 125 ). Objets de dévotion (croix, chapelet, médailles). Objets, généralement bénits, susceptibles d'aider ou de stimuler la dévotion. Tableau de dévotion. Illustrant un thème religieux inspirant la dévotion. Chevalier de dévotion. Membre d'un ordre de chevalerie militaire et religieuse. Mon père fut reçu chevalier de dévotion par bref du 14 août 1840 (PHILIPPE AUGUSTE MATHIAS DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Correspondance, 1877, page 226 ). Tomber dans la dévotion; confit en dévotion. — Locution argotique. Faire ses dévotions à toutes les chapelles. Boire à tous les cabarets (confer Grand dictionnaire universel du XIXe. siècle (Pierre Larousse)). 3. Péjoratif. a) Dévotion intempestive ou superficielle. Se jeter dans la dévotion (Dictionnaire de l'Académie Française) : Ø 2.... vous les voyez trotter régulièrement à la messe, aux offices, aux vêpres même : cette fausse dévotion commence par de jolis livres de prière reliés avec luxe; elles s'efforcent à remplir les devoirs imposés par la religion,... HONORÉ DE BALZAC, Physiologie du mariage, 1926, page 104. b) Affectation ostensible et hypocrite de la dévotion. Fausse dévotion (par opposition à vraie dévotion) (Dictionnaire de l'Académie Française). Synonymes : bigoterie, pharisaïsme, tartuferie. Remarque : On rencontre dans la documentation le diminutif à sens péjoratif dévotionnette, substantif féminin La passion des dévotionnettes, la prière sans liturgie (...), le manque de nourriture substantielle, (...), c'est des pères de la Compagnie de Jésus que nous les tenons (JORIS-KARL HUYSMANS, Oblat, tome 2, 1903, page 201). B.— Par extension. [En parlant d'une personne ou d'une valeur qui suscite admiration et respect] Dévouement zélé et scrupuleux : Ø 3. J'hésite à reconnaître ici Rimbaud, Baudelaire ou Mallarmé. (Ou plutôt, si j'y reconnais certaine part de leur oeuvre, j'y vois mal le souci qu'ils avouent, leur dévotion au langage, leur respect religieux du mot.) JEAN PAULHAN, Les Fleurs de Tarbes, 1941, page 67. · Être à la dévotion de. Être à la disposition, au service de. Il était à l'entière dévotion du maire (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 163 ). — Péjoratif. Dévouement allant jusqu'à la servilité. Aussi voyait-on chez lui ce défilé de cinématographes que les journaux à sa dévotion proclamaient « une réunion très select » (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 54 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 236. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 1 614, b) 1 857; XXe. siècle : a) 1 258, b) 2 127.

« HONORÉ DE BALZAC, Physiologie du mariage, 1926, page 104. b) Affectation ostensible et hypocrite de la dévotion.

Fausse dévotion (par opposition à vraie dévotion) (Dictionnaire de l'Académie Française).

Synonymes : bigoterie, pharisaïsme, tartuferie. Remarque : On rencontre dans la documentation le diminutif à sens péjoratif dévotionnette, substantif féminin La passion des dévotionnettes, la prière sans liturgie (...), le manque de nourriture substantielle, (...), c'est des pères de la Compagnie de Jésus que nous les tenons (JORIS-KARL HUYSMANS, Oblat, tome 2, 1903, page 201). B.— Par extension.

[En parlant d'une personne ou d'une valeur qui suscite admiration et respect] Dévouement zélé et scrupuleux : Ø 3.

J'hésite à reconnaître ici Rimbaud, Baudelaire ou Mallarmé.

(Ou plutôt, si j'y reconnais certaine part de leur oeuvre, j'y vois mal le souci qu'ils avouent, leur dévotion au langage, leur respect religieux du mot.) JEAN PAULHAN, Les Fleurs de Tarbes, 1941, page 67. · Être à la dévotion de.

Être à la disposition, au service de.

Il était à l'entière dévotion du maire (ÉMILE ZOLA, La Terre, 1887, page 163 ). — Péjoratif.

Dévouement allant jusqu'à la servilité.

Aussi voyait-on chez lui ce défilé de cinématographes que les journaux à sa dévotion proclamaient « une réunion très select » (EUGÈNE MELCHIOR, VICOMTE DE VOGÜÉ, Les Morts qui parlent, 1899, page 54 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 236.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 1 614, b) 1 857; XXe. siècle : a) 1 258, b) 2 127. 2. »

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