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Dictionnaire en ligne: DÉTOUR, substantif masculin.

Publié le 08/01/2016

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Dictionnaire en ligne: DÉTOUR, substantif masculin. A.— Tracé sinueux d'une voie, d'un cours d'eau. Synonymes : lacet, méandre. La rue du Serpent (...) mérite bien son nom par les détours qu'elle fait (PROSPER MÉRIMÉE, Carmen, 1847, page 33) : Ø 1. Tôt levé, chaque matin, j'allais contempler au coeur d'un bois de pins le détour mystérieux de la route dont jamais ne s'ouvriraient pour moi les bouleversants méandres. JULIEN GRACQ, Un Beau ténébreux, 1945, page 103. — Par extension. 1. Endroit précis où une voie forme un coude. Le détour d'un chemin. Synonymes : coude, virage, tournant. À un détour de la Seine, un coin comme un vieux pastel effacé, où les blancs ont seuls survécu (EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT, Journal, 1858, page 543) : Ø 2. À deux pas de ma porte, il y a un détour, puis un second, puis un troisième; arrivés au bout du zigzag nous avions, — à droite, la rue qui conduit au Dar-Sfah; et, devant nous, un couloir profond, plein d'eau, menant directement vers le sud entre les jardins... EUGÈNE FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, page 211. · Au figuré. Au détour d'une phrase, d'une conversation. Ce qu'elle m'avait avoué un jour, par mégarde, au détour d'une histoire (MAURICE BARRÈS, Le Jardin de Bérénice, 1891, page 132 ). Pourquoi, à chaque détour de la conversation, un heurt se produisait-il? (HENRI PETIOT, DIT DANIEL-ROPS, Mort, où est ta victoire?, 1934, page 66 ). Attendre quelqu'un au détour. S'apprêter à profiter des difficultés que peut rencontrer un adversaire : Ø 3. On l'attendait au détour, dans le quartier sa femme avec tous les cancans accumulés de l'affaire précédente qui restaient sur le carreau. LOUIS-FERDINAND DESTOUCHES, DIT CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, page 461. 2. Au pluriel. Ensemble de voies sinueuses et d'une complexité telle qu'on peut s'y égarer. Les détours d'un labyrinthe, d'une ville. Je connois les détours de la forêt, notre fuite est facile (STÉPHANIE FÉLICITÉ DUCREST DE SAINT-AUBIN, COMTESSE DE GENLIS, Les Chevaliers du Cygne, tome 1, 1795, page 163 ). De loin je les suivais dans les sombres détours de ce vaste palais (BENJAMIN HENRI CONSTANT DE REBECQUE, Wallstein, 1809, V, 13, page 171) : Ø 4. Il lui semblait qu'elle montait depuis des heures, au milieu d'un tel dédale, parmi une telle complication d'étages et de détours, que jamais elle ne redescendrait. ÉMILE ZOLA, L'Œuvre, 1886, page 11. — Au figuré, littéraire. Les détours du coeur, de l'âme : Ø 5. Les détours du coeur sont si bizarres (...) qu'il y a des femmes qui craignent plus de paraître maltraiter un prétendant que de le maltraiter en réalité. CHARLES-AUGUSTIN SAINTE-BEUVE, Volupté, tome 2, 1834, page 134. B.— Action de s'écarter du chemin direct pour se rendre en un endroit donné et, par extension, itinéraire qui s'écarte du chemin direct. Faire un détour; un grand, un petit détour. Ces messieurs firent un détour de six lieues pour aller voir les ruines de la célèbre abbaye de N. (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 97 ). Il fut justement obligé de faire un détour pour éviter sa belle-mère (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1120) : Ø 6.... je passe par le village de Bussières, mon cheval, habitué à ce détour, quitte le grand chemin vers une petite croix, monte un sentier rocailleux qui passe derrière l'église... ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, 1849, page 344. — Au figuré. Moyen indirect de dire, de faire ou d'éluder quelque chose. Ses sentiments sont toujours réfléchis, ses volontés semblent n'aller au but que par des détours (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 61) : Ø 7. C'est seulement par un détour, par un biais, que l'éloquence parlée est élevée à une valeur littéraire et durable. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 53. · Parler, être sans détour. Parler d'une manière directe, être franc. Et quand le jour viendra où je ne te serai plus rien, écris-le, comme tu le dis, sans détour (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1847, page 66 ). Élisabeth préférait (...) la jovialité sans détour de ses cousines (JULIEN GREEN, Journal, 1928-34, page 279 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 757. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 2 187, b) 2 349; XXe. siècle : a) 2 226, b) 3 007.

« B.— Action de s'écarter du chemin direct pour se rendre en un endroit donné et, par extension, itinéraire qui s'écarte du chemin direct.

Faire un détour; un grand, un petit détour.

Ces messieurs firent un détour de six lieues pour aller voir les ruines de la célèbre abbaye de N.

(HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Lucien Leuwen, tome 3, 1836, page 97 ).

Il fut justement obligé de faire un détour pour éviter sa belle-mère (ÉMILE ZOLA, La Conquête de Plassans, 1874, page 1120) : Ø 6....

je passe par le village de Bussières, mon cheval, habitué à ce détour, quitte le grand chemin vers une petite croix, monte un sentier rocailleux qui passe derrière l'église... ALPHONSE DE LAMARTINE, Les Confidences, 1849, page 344. — Au figuré.

Moyen indirect de dire, de faire ou d'éluder quelque chose.

Ses sentiments sont toujours réfléchis, ses volontés semblent n'aller au but que par des détours (HENRI BEYLE, DIT STENDHAL, Histoire de la peinture en Italie, tome 2, 1817, page 61) : Ø 7.

C'est seulement par un détour, par un biais, que l'éloquence parlée est élevée à une valeur littéraire et durable. ALBERT THIBAUDET, Réflexions sur la littérature, 1936, page 53. · Parler, être sans détour.

Parler d'une manière directe, être franc.

Et quand le jour viendra où je ne te serai plus rien, écris-le, comme tu le dis, sans détour (GUSTAVE FLAUBERT, Correspondance, 1847, page 66 ).

Élisabeth préférait (...) la jovialité sans détour de ses cousines (JULIEN GREEN, Journal, 1928-34, page 279 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 1 757.

Fréquence relative littéraire : XIXe.

siècle : a) 2 187, b) 2 349; XXe. siècle : a) 2 226, b) 3 007. 2. »

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