Dictionnaire en ligne: DÉSOBLIGEANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif féminin.

Dictionnaire en ligne: DÉSOBLIGEANT, -ANTE, participe présent, adjectif et substantif féminin. I.— Participe présent de désobliger* II.— Adjectif. [En parlant d'une personne ou d'une attitude] Qui désoblige. Synonymes : blessant, désagréable. Il [Deschartres] a toujours été rude et désobligeant pour les êtres qu'il chérissait (AURORE DUPIN, BARONNE DUDEVANT, DITE GEORGE SAND, Histoire de ma vie, tome 2, 1855, page 255) : Ø Il y a des gens qui ont la spécialité du mot déplaisant, de l'observation désagréable, de l'insinuation désobligeante, de la grossièreté gratuite : ce sont les planteurs d'épines. HENRI-FRÉDÉRIC AMIEL, Journal intime, 1866, page 94. SYNTAXE : Réflexion, remarque désobligeante; bruits, commentaires, propos désobligeants; allusions, paroles désobligeantes. III.— Emploi comme substantif (par ellipse de voiture), vieux. Désobligeante. Voiture étroite à deux places et assez incommode. Votre cabriolet est-il haut monté? Est-il si étroit qu'il puisse prendre le nom de désobligeante? (L'Observateur des modes. 10 juin 1822, page 254 ). Remarque : Attesté notamment dans Dictionnaire de l'Académie Française 1835, 1878, Grand dictionnaire universel du XIXe. et du XX-20e. siècle (Pierre Larousse), DICTIONNAIRE DE LA LANGUE FRANÇAISE (ÉMILE LITTRÉ), DICTIONNAIRE DES DICTIONNAIRES (SOUS LA DIRECTION DE PAUL GUÉRIN) 1892 et Dictionnaire général de la langue française (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmesteter). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 207. Fréquence relative littéraire : XIXe. siècle : a) 84, b) 134; XXe. siècle : a) 530, b) 416. DÉRIVÉS : Désobligeamment, adverbe, rare. D'une manière désobligeante. Je regrette un peu que vous ayez maintenu ce titre : « Les deux patries », qui risque de donner le change et de tromper le lecteur, bien désobligeamment pour ma pensée... (ANDRÉ GIDE, Journal, 1916, page 574 ). Forme dérivée du verbe "désobliger" désobliger DÉSOBLIGER, verbe transitif. Froisser quelqu'un dans son amour-propre, lui causer une peine ou un déplaisir qui lui paraissent immérités. Vous me désobligeriez beaucoup en n'acceptant pas (Dictionnaire de l'Académie française. 1835-1932) : Ø — Je vous remercie de votre obligeance, me répondit-il [l'abbé] , j'attendrai fort bien où je suis. J'insistai en lui disant que son refus nous ferait beaucoup de peine, et le pauvre homme finit par me suivre, rien que pour ne pas me désobliger. FRÉDÉRIC SOULIÉ. Les Mémoires du diable, tome 2, 1837, page 129. — emploi absolu. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. (...) J'ai le fanatisme de l'ingratitude (LÉON BLOY, Histoires désobligeantes, 1894, page 11 ). — Par métaphore. L'insolent trépas de mon père avait désobligé les Schweitzer (JEAN-PAUL SARTRE, Les Mots, 1964, page 9 ). STATISTIQUES : Fréquence absolue littéraire : 73.